Que ce fut dur… 

Que ce fut dur… 

Décor champêtre pour ce Villefranche-Bastia. Des arbres oui, des tribunes non ! Etonnant tout de même qu’avec la fusion des clubs de Villefranche et St Jean Beaulieu aucun « vrai » stade ne soit à disposition des joueurs. Pas de tribunes et pas d’accaniti pour pousser l’équipe puisqu’interdits de déplacement…

Comme annoncé en conférence de presse, Stéphane Rossi doit modifier son « 11 » de départ. Martin est sans surprise dans les buts, Cioni Mary et Coulibaly en défense avec côté gauche Diallo. Plus haut Triki, Ca, Benhaïm et Camara, qui monte d’un cran, au milieu et enfin la paire Manset-Mesbah en attaque.

Bastia engage et au bout de 45 secondes sollicite déjà Blois le gardien local dont la prise de balle n’est pas au top. Il s’en tire malgré tout.

La première véritable « occasion » est à mettre au crédit des hommes de Stéphane Martino. Sur une action anodine côté gauche de notre défense, le ballon passe devant les buts de Martin s’en qu’aucun attaquant ne parvienne à conclure. (8^ème)

Bastia réplique sur coup-franc à la 10^ème. Benhaïm écarte sur le côté gauche et se retrouve aux 16m50 pour reprendre le ballon centré par Camara. Sa frappe passe au dessus.

Les deux formations ont du mal à poser le jeu alors que le premier ¼ d’heure est déjà passé. La faute à cette « pelouse », un synthétique sur lequel chaque frappe ou tacle  fait voler un paquet de sable ?

A la 20^ème Ca se blesse et oblige Stéphane Rossi à effectuer son premier changement. Un arbitre de touche pour le moins pointilleux (on le verra encore plus tard…) empêche Medori de rentrer sur le terrain pour une raison qui nous échappe. Il faudra six minutes pour que notre joueur puisse enfin faire son entrée. Six minutes pendant lesquelles le Sporting évolue à dix contre Onze. Medori se positionne au centre de la défense, Coulibaly montant d’un cran pour suppléer Ca.

A la 29^ème Mary place une reprise de la tête au dessus de la transversale de Blois suite à un corner de Benhaïm. A la 35^ème Martin est obligé de sortir au devant d’un attaquant de Villefranche sur le côté de sa surface. Les locaux poursuivent l’action mais nos joueurs ont pu se repositionner et finalement écarter le danger. L’ouverture du score n’était pas loin.

Deux minutes plus tard c’est le défenseur local, blessé, qui doit céder sa place.

Les Villefranchais prennent leur chance dès que l’occasion se présente comme sur cette perte de balle de Triki au milieu de terrain à la 38^ème. Heureusement Martin est sur la trajectoire.

La fin de la mi-temps verra tour à tour le numéro 3 locale (44^ème) et Medori (45^ème) écoper d’un carton jaune. L’arbitre sifflera la pause après un dernier coup-franc en faveur des joueurs de Villefranche.

Le constat est sévère au terme de cette première période. Notre jeu est d’une extrême pauvreté. Nous pouvons tout juste retenir ce coup-franc de 35m de Benhaïm que Blois a détourné en corner (39^ème) alors que les hommes de Stéphane Martino auront sollicité Martin en deux ou trois occasions.

Pas de changement de joueur ni d’un côté ni de l’autre à la reprise.

Dès l’entame Coulibaly sur coup-franc lance Benhaïm qui centre pour Manset. La frappe de ce dernier est contrée (46^ème). Cinq minutes plus tard grosse frayeur lorsque Martin, qui vient d’être taclé sur une relance au pied, reste au sol. Stéphane Meunier le kiné intervient et remet sur pied notre gardien. Soulagement !!

Autre moment de frayeur, il faut bien cela tant le jeu proposé est fade, lorsqu’à la 55^ème un joueur de Villefranche s’écroule dans la surface bastiaise. Honnêtement la qualité des images ne nous permet pas d’en dire plus, mais comme le Sporting a déjà concédé des penaltys pour le moins sévères, le doute a plané quelques secondes…

Deuxième joueur bastiais averti à l’heure de jeu avec ce carton adressé à Diallo pour une faute commise dans le camp adverse… Le coup-franc obtenu par les locaux se transforme en corner qui se transforme à son tour en contre-attaque pour le Sporting. Sans suite.

Après l’entrée rocambolesque de Medori en première mi-temps, c’est au tour d’un joueur de Villefranche de subir le tatillon juge de touche ! Pour une raison inconnue il lui refuse l’entrée sur le terrain avant de finir par « céder » sous la pression du banc local…

A la 67^ème Coulibaly depuis sa moitié de terrain lance Manset qui pour une fois s’est excentré côté gauche. Ce dernier adresse un centre pour Mesbah démarqué dans la surface de réparation. Sa frappe finit au fond des filets de Blois qui ne peut que constater les dégâts ! Malgré l’interdiction il y a assurément des accaniti dans le stade, les applaudissements et cris de joie en témoignent ! (67^ème Villefranche 0 Bastia 1)

Le plus dur est fait, mais nos Bleus se doivent de « tuer » le match. Dans la minute suivante, Medori suite à un corner obtenu par Manset voit sa reprise de la tête passer au dessus des buts de Blois.

Il reste ¼ d’heure de jeu dans le temps réglementaire lorsque Martin sort l’arrêt du match ! Les Villefranchais qui viennent d’obtenir un corner n’en profitent pas mais l’action se poursuit. Le ballon arrive sur un attaquant dont la reprise de la tête à six mètres de la ligne de but est détournée par une superbe claquette de notre gardien. Incontestablement une parade qui vaut deux points !

A la 80^ème Akani remplace Camara et sur une contre-attaque bastiaise Mesbah seul dans la surface perd son face à face avec Blois. La balle de break. (84^ème)

Akani virevoltant depuis son entrée est fauché par un tacle au niveau de la cuisse. Le n°12 de Villefranche aura fait une courte apparition sur le terrain puisque l’arbitre lui adresse un carton rouge sans la moindre hésitation. (85^ème)

Les actions, de part et d’autre, manquent de précision et comme à Aubagne la semaine dernière, les locaux obtiennent un coup-franc dangereux dans les arrêts de jeu. Dernier frisson mais la frappe est contrée par le mur et finit en touche.

L’arbitre sifflera la fin de la rencontre, après cinq minutes de temps additionnel, sur cette victoire bastiaise… Victoire mais que ce fut dur !

Pour la cinquième rencontre consécutive, et même si cette fois-ci Martin a du s’employer à plusieurs reprises et a « sorti » l’arrêt qu’il fallait, le Sporting n’a pas encaissé de but. C’est une des rares satisfactions de l’après-midi d’un match où la différence de niveau supposée n’est pas apparue de façon flagrante… C’est un euphémisme.

Nos joueurs ne parviennent pas, ou à de très rares occasions, à construire des actions dignes de ce nom. Si la valeur individuelle des joueurs est là, le liant manque. Il faut trop souvent compter sur l’exploit individuel pour s’en sortir ce qui est somme toute bien aléatoire. Le coach a encore du pain sur la planche pour transformer ce groupe de joueurs en équipe.

Pour cela il nous faudra encore attendre, peut être après la trêve hivernale, mais d’ici là Cannes (5^ème) Endoume (2^ème) St Rémy (3^ème) et Ile Rousse se seront trouvés sur notre route. Même très moyens il faudra vaincre pour continuer de rêver.

L’équipe: Martin-Cioni-Mary-Coulibaly-Diallo-Camara (Akani 80^ème)-Triki-Ca (Medori 26ème)-Benhaïm-Manset-Mesbah

FORZA BASTIA !