Un final de rêve !

Un final de rêve !

 

Venus depuis Bastia, Brest, Reims, la Normandie et Paris, ce sont une quarantaine d’accaniti qui vont assister à cette ultime rencontre de la saison entre leurs favoris et les Rennais.

Pour ce match sans véritable enjeu la feuille de match confirme nos craintes nées des propos tenus par François Ciccolini lors de sa conférence de presse : Pas de Squillaci ni de Cahuzac dans le « 11 » de départ qui est positionné en 4-3-3 au moment du coup d’envoi avec devant Leca Djiku, Peybernes, Marange et Palmieri en défense, Coulibaly, Fofana, Mostefa au milieu, Danic, Ayité et Kamano en attaque.

Une défense centrale inédite qui n’est pas faite pour nous rassurer face aux « flèches » bretonnes que sont les Sio, Dembélé ou autre Grosicki.

Si le coup d’envoi fictif est donné par Pierrick Hiard bien connu par les plus anciens parmi nous, ce sont nos Bleus qui engagent « pour de bon ».

Le premier corner dès la 2^ème minute est bastiais, mais la reprise de la tête de Mostefa manque de puissance pour inquiéter Costil.

Ce même Costil, appelé en n°3 en équipe de France, est sauvé par son poteau sur une frappe d’Ayité à la 7^ème ! Nos joueurs démarrent fort, mais la réussite les fuit…

Il faut attendre la 13^ème minute pour que Leca intervienne pour la première fois de la soirée lorsque Sio décale Dembélé dont la frappe enroulée du droit est dégagée du pied par notre gardien. Leca, de façon plus académique, éloigne le danger après une tentative de Grosicki, cette fois à la 15^ème.

Nos Bleus font le dos rond depuis quelques minutes lorsque alerté sur son côté gauche par Danic, Palmieri déborde et adresse un centre précis que Kamano reprend d’une tête décroisée qui trompe Costil ! (21^ème RENNES 0 BASTIA 1)

Les Rennais sont quelque peu sonnés mais repartent de l’avant par Grosicki dont la frappe contrée par Palmieri passe au dessus des buts de Leca (24^ème). Le corner ne donne rien.

Grosse frayeur parmi les Turchini à la ½ heure de jeu lorsqu’un centre de Pedro Mendes est contré par Marange. Le ballon qui sort finalement en corner a failli finir sa course au fon des filets de Leca qui n’avait pas bougé.

Mostefa qui vient d’écoper d’un carton jaune offre un coup-franc aux Bretons à 35 mètres des buts bastiais. En deux temps, comme c’est devenu une habitude pour les hommes de Courbis, Grosicki frappe. La reprise de la tête d’André est trop molle et Leca peut s’emparer du ballon. (33^ème)

Un Sio que nous avons connu plus « volontaire » ne profite pas d’une bonne position et permet à Peybernes d’éloigner le danger… (36^ème)

Alors que Rennes vient de bénéficier d’un corner nos joueurs partent en contre-attaque et sont a deux doigts de doubler la mise mais le plat du pied de Kamano et dégagé par Gelson Fernandes juste devant Costil. (39^ème)

Une dernière occasion pour les locaux juste avant la pause se termine par une frappe d’André au dessus des buts de Leca. (45^ème)

C’est sur cet avantage d’un but en faveur des nôtres que l’arbitre renvoie les deux formations aux vestiaires.

Ce sont les mêmes 22 joueurs qui entament la deuxième mi-temps avec des Rennais déterminés qui obtienne un bon coup-franc dès la 47^ème minute. La reprise de la tête de Diagne est détournée par un Leca « monstrueux » qui évite l’égalisation à laquelle tout un stade croyait !

C’est suite à un nouveau contre que nos Bleus vont doubler la mise à la 52^ème minute. Cette fois Kamano après avoir pris le meilleur sur Diagne « fusille » Costil d’une frappe à l’angle des 6 mètres ! (52^ème RENNES 0 BASTIA 2)

C’est du délire dans le parcage visiteurs alors que les premiers sifflets descendent sur le terrain depuis les tribunes… Nous revient à l’esprit le « tifo » déployé par le kop local à l’entame du match…

Leca reste parfaitement « dans son match » malgré l’euphorie et évite un retour au score rapide des Bretons en intervenant encore une fois avec à propos dans les pieds de Grosicki et cela dans ses 16m50. (56^ème)

Grosicki auteur de bons centres et de quelques frappes est remplacé à la 67^ème par Erasmus. Courbis tente le tout pour le tout pour revenir au score. Ciccolini répond en remplaçant un Mostefa averti et auteur d’un bon match par Cahuzac. Du poste pour poste qui a l’avantage de ne pas désorganiser une équipe qui « tourne bien ».

Les locaux font le siège du camp bastiais mais nos joueurs sont vigilants et tentent de « tuer le match » comme avec cette action d’Ayité qui se termine malheureusement par une frappe manquée. (74^ème)

C’est une équipe rennaise encore plus offensive qui va terminer la rencontre puisqu’à la 79^ème Gourcuff cède sa place à Pedro Henrique. Il faut tenir pour nos Bleus et compter sur le manque de réussite des Bretons comme sur cette reprise sans contrôle de Dembélé qui ne cadre pas. (80^ème)

Alors que ses partenaires butent depuis le début de la rencontre sur un « énorme » Leca, il ne faut que trois minutes à Pedro Henrique pour marquer ! Ce n’est pas suite à une action bien construite que les Bretons reviennent au score, mais après un cafouillage et une aile de pigeon mal venue au sein de notre défense qui ne parvient pas à dégager correctement le ballon ! (82^ème RENNES 1 BASTIA 2)

Il reste huit minutes dans le temps réglementaire. Cela va être long d’autant plus que sur le terrain la tension est montée d’un cran. Les cartons jaunes reçus simultanément par Pedro Henrique et Djiku en témoignent. (84^ème)

Comme souvent, trop souvent ?, Ciccolini fait entrer Brandao pour tenter de « tenir » le ballon loin des buts bastiais. C’est Danic qui sort. (85^ème)

Le parcage est en souffrance d’autant plus que les buts de Leca sont à l’opposé. Difficile d’apprécier le réel danger à cette distance…

Quatre minutes de temps additionnel sont annoncées. Quatre minutes de souffrance supplémentaire…

A la 92^ème nouveau coup-franc pour Rennes. Dembélé frappe mais Leca dégage des deux poings juste avant que Fofana ne reçoive un carton jaune.

93^ème. Costil pas chargé remonte le terrain balle au pied. Son long ballon est dégagé par la défense bastiaise.

Sous les huées du Roazhon Park Leca prend tout son temps pour dégager. Toujours quelques secondes de gagnées avant les trois coups de sifflet de l’arbitre et la délivrance finale !

Comme l’an passé le Sporting s’impose à Rennes au plus grand bonheur d’un parcage que les joueurs viennent saluer. Si la victoire obtenue la saison dernière pouvait être qualifiée de « véritable hold-up » celle obtenue ce samedi est largement méritée même si le Sporting la doit en partie à un Jean Louis Leca encore une fois étincelant. Dire que sur la pelouse il y avait d’un côté le n°3 de l’équipe de France et de l’autre un gardien qui n’apparait qu’à la 5^ème place d’un classement dans lequel figure Trapp…

Nos joueurs ont fait « le boulot » et nous devons reconnaître que nous n’aurions pas misé un euro sur un tel résultat (voir notre présentation d’avant match…) Nous avons été bleuffé, mais pour notre plus grand plaisir !

Cette victoire bastiaise et les résultats des équipes qui nous précédaient et qui sont tous en faveur du Sporting offrent à notre Club un 10^ème place au classement avouons-le aussi inattendue qu’inespérée ! Elle offre à nos dirigeants une bouffée d’oxygène énorme puisque d’après les chiffres qui circulent, d’une 15^ème place budgétisée « rapportant » 2.400.000€ ce sont 4.7000.000€ qui finalement seront versées par la LFP au Sporting. Un plus qui, espérons-le, sera contrairement à la prime de la finale de la Coupe de la Ligue de la saison dernière, un plus pour le budget de notre Club…

A l’image de Jo Bonavita absent à rennes pour cause de préparation de la logistique pour le stage d’avant-saison dans les Alpes, nos dirigeants doivent dès aujourd’hui préparer l’avenir. Le geste de la main de Palmieri en direction du parcage en fin de rencontre ne laisse pas planer le doute. Il faudra un nouvel arrière gauche la saison prochaine comme il faudra sûrement trouver des remplaçants à Ayité et Kamano. Du travail en perspective qui sera plus ou moins aisé en fonction du verdict de la DNCG.

Avec cette victoire à Rennes et après des centaines de déplacements sous la bannière du Club des Supporters de Bastia à Paris, se tourne pour moi une nouvelle page. Un nouveau chapitre  de ma vie de supporters débutera la saison prochaine puisque c’est plus souvent à Furiani qu’à l’extérieur que je suivrai mon Club. J’aurais peut-être la chance d’assister à plus de victoire en une saison que j’en aurai vues sur l’ensemble des stades que j’aurai visités en près de 40 ans. Cependant la joie que m’apporteront ces victoires ne me fera jamais oublier les moments fantastiques passés auprès de deux générations de Turchini. Je souhaite le même bonheur à ceux qui vont me succéder.

 

FORZA BASTIA!

PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting  sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)