Sauvés !

Sauvés !

Pas de langue de bois ! Tout comme avant cette 32ème journée  Troyes avait encore une chance de se maintenir, mais qui y croyait ?, il est maintenant évident que le Sporting, s’il passe le cap de la DNCG, évoluera en L1 la saison prochaine. La victoire obtenue ce dimanche face à Marseille donne à nos Bleus les trois points qui leur manquait encore pour atteindre la barre des 43 nécessaires et suffisants. Flashback…

En même temps que nous prenons connaissance du forfait de dernière heure d’Ayité, tombe la composition du « 11 » bastiais. Pour contrer les Batshuayi, Nkoudou, Fletcher et autres Cabella, François Ciccolini a choisi une défense à cinq éléments  devant Leca : Djiku, Squillaci, Peybernes, Modesto et Palmieri. La paire Cahuzac-Mostefa de retour après Bordeaux est chargée de la récupération, Danic de l’animation offensive derrière le duo Brandao-Kamano.

Après un coup d’envoi fictif plein d’émotion nos Bleus engagent.

M. Jaffredo se met rapidement en évidence en distribuant son premier carton jaune dès la 4^ème minute. Curieux car Dja Djédjé sera resté au sol bien longtemps avant que l’arbitre n’intervienne. S’il y avait faute et carton jaune pourquoi attendre si longtemps ? Toujours est-il que Mostefa évoluera avec cette épée de Damoclès quasiment toute la rencontre.

Le match a du mal à s’enflammer et le premier tir, non cadré, intervient à la 15^ème minute, Danic ratant le cadre après une ouverture de Modesto.

Rien à noter avant le carton jaune reçu par Diarra qui a retenu Peybernes à la 22^ème. La rencontre a vraiment du mal à s’enflammer.

Toujours rien de notable avant ce 3^ème carton jaune à la 32^ème. Cette fois c’est Palmieri qui est averti pour une faute sur Thauvin. Sur le coup-franc qui suit tiré par Thauvin lui-même, Leca dégage le ballon des deux poings.

Alors que nous approchons déjà de la mi-temps et que nos Bleus bénéficient d’un corner, Squillaci place une tête légèrement trop décroisée qui passe tout près du poteau droit de Mandanda. C’est la première véritable occasion de la rencontre et nous sommes à la 42^ème…

Les trois dernières minutes de cette première période ne changent rien ni à la physionomie ni au score et les deux formations regagnent les vestiaires….

45 minutes très ternes disputées par deux équipes dans le doute et même si les Marseillais ont largement eu la possession du ballon (67% contre 33), ils n’en ont pas fait bon usage puisqu’ils n’ont tiré aux buts que deux fois (un seul tir cadré) alors que nos Bleus ont tenté leur chance à trois reprises (0 tir cadré). Si les autres stats sont à l’équilibre, le « petit » 60% de passes réussies entre nos joueurs explique sûrement  le déficit dans la possession.

Surprise à la reprise côté Bastiais puisque Modesto est remplacé par Fofana. Ce n’est pas que notre « vétéran » ait démérité, au contraire et certains pourraient s’inspirer de sa qualité de centre ( !), mais pour s’adapter au schéma marseillais ou n’évolue qu’un seul joueur en pointe. Trois défenseurs centraux pour un seul  joueur c’est assurément un de trop.

Il ne nous faut pas longtemps, tout comme aux 13141 spectateurs présents, pour sauter de notre siège puisque dès la  47^ème minute après un débordement et un centre de Kamano, Rekik dévie le ballon dans son but ! Cette deuxième période débute sous les meilleurs auspices ! (47^ème Bastia 1 Marseille 0)

La nouvelle tentative de Thauvin sur coup-franc quatre minutes plus tard ne passe même pas le mur.

De nouveau lancé en profondeur  Kamano se joue de Mandanda dans la surface avant que le gardien marseillais ne le fauche. Le penalty est indiscutable, et indiscuté, mais l’arbitre « se contente » d’un carton jaune à l’encontre du portier. Carton à mettre en parallèle avec le rouge reçu par Leca lors de la rencontre face à Troyes… Un scandale arbitral de plus.

Danic se charge de doubler la mise avec sang-froid. (56^ème Bastia 2 Marseille 0)

Suite à ce deuxième but, Michel le coach olympien effectue deux changements. Exit Diaby au profit de Batshuayi (57^ème) et Dja Djédjé à celui de Silva (60^ème). Les intentions marseillaises sont claires !

Le troisième changement marseillais ne tarde pas, mais celui-ci est plus du à la blessure de Diarra qu’à un changement tactique (65^ème)

Kamano déborde à la 66^ème et effectue un bon centre que Brandao ne parvient pas à récupérer malgré le loupé de Rolando.

Ce sera la dernière action de Kamano qui, blessé semble-t-il, sort à la 69^ème. Marange entre et se positionne au centre de la défense. Le Sporting repasse à cinq défenseurs pour contrer les velléités offensives marseillaises. Celles que notre coach attendait visiblement en début de rencontre…

Si la défense bastiaise est renforcée, c’est le désert en attaque ou reste seul Brandao. Comme Danic « traîne la jambe » c’est une « attaque-défense qui se met en place peu avant le dernier ¼ d’heure. A ce petit jeu nos Bleus ne résistent que trois minutes puisque Batshuayi parvient à réduire le score en se défaisant du marquage de Squillaci dans la surface. (77^ème Bastia 2 Marseille 1)

Les Marseillais pressent encore et obtiennent un bon coup-franc face aux buts de Leca à une trentaine de mètres. Alessandrini frappe et n’attrape pas le cadre (80^ème)

Dans la foulée François Ciccolini effectue son dernier changement Maboulou remplaçant Danic. (81^ème)

Nouvelle faute bastiaise encore plus près des buts de Leca à la 83^ème, mais cette fois si la frappe d’Alessandrini est cadrée, le ballon est parfaitement capté par notre gardien.

Dépité par son manque de réussite, ou énervé par les « encouragements » de tout un stade qui saluent chacune de ses interventions, toujours est-il qu’Alessandrini commet une faute sur Djiku qui lui vaut d’être expulsé à la 85^ème ! Nos Bleus vont finir la rencontre en supériorité numérique et c’est tant mieux tant la pression marseillaise se faisait sentir.

Alors que « seulement » quatre minutes de temps additionnel sont annoncées, nos joueurs avec Cahuzac et Djiku font preuve de métier en obtenant deux corners consécutifs. Autant de temps de gagner tout en maintenant les Marseillais très loin de nos buts.

Le coup de sifflet final vient délivrer tout un stade. La victoire est au bout, le Sporting met ainsi fin à près de dix ans de disette ici à Furiani face aux Marseillais.

Après une première mi-temps bien terne, nos joueurs ont repris cette rencontre par le bon bout. En inscrivant deux buts en moins de dix minutes à la reprise, ils se sont donnés toutes les chances de s’imposer. Malheureusement les blessures de Kamano puis Danic ont semé le doute (quelle minceur de banc côté offensif !) et ont déstabilisé le groupe au point de subir la pression de marseillaise finalement mise à mal par l’expulsion d’Alessandrini. A 11 contre 11 qu’en serait-il advenu de cette fin de encontre ?

Avec 35% de possession de la balle nos Bleus réalisent l’exploit de s’imposer qui plus est 2-1 en ne cadrant qu’un seul tir ! A ce petit jeu du mauvais cadreur, les Marseillais ont été tout aussi « efficaces » puisqu’ils n’auront cadré que 2 de leurs 7 tentatives.

Beaucoup de déchet technique pour nos joueurs qui n’affichent que 63% de passes réussies contre 88% à leur adversaire. Il y a incontestablement du travail à effectuer dans cet exercice tout comme dans la qualité des centres où le plus précis aura été Modesto ! Le « pauvre » Brandao en aura vu passer des ballons bien au dessus de lui…

Privés de ballon nos joueurs ont cependant su exploiter ceux qu’ils ont eus à négocier. Cette victoire est plus celle du courage que celle du beau jeu, mais l’essentiel était de gagner. C’est fait !

Le maintien acquis il va falloir maintenant jouer pour tenter d’obtenir le meilleur classement possible. Sur ce point nous espérons plus de « professionnalisme » que lors des dernières saisons où, inconsciemment, nos joueurs ne se sont pas toujours livrer au maximum laissant filer quelques points importants pour les finances du Club.

Après les rédemptions que nous valent cette victoire et celle obtenue à Nice, ne restent plus qu’un « affront » à laver. Ce devra être fait le 24 avril prochain lors du déplacement à « Ange Casanova ». Mais d’ici là il y faudra continuer d’engranger face à Toulouse et St Etienne.

FORZA BASTIA !