ITW PGM CM

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Après plusieurs mois de silence Pierre-Marie Géronimi Président du SC Bastia vient d’accorder une interview à Corse-Matin, journal qui était jusqu’à très récemment boycotté par les dirigeants du Sporting et auquel interdiction avait été faite aux joueurs et au staff de répondre aux questions de ses journalistes. Ambiance…

Nous attendions avec impatience les propos présidentiels. Ne tournons pas autour du pot, nous sommes déçus. Déçu par le ton mordant qui transpire, déçu par les réponses apportées aux questions et déçu par le manque de remise en question.

Pierre-Marie Géronimi semble étonné que circulent des « rumeurs » et lance des menaces de poursuites judiciaires. Une communication régulière et sincère de la part des dirigeants n’aurait-elle pas été le meilleur moyen d’éviter que les relations dirigeants-supporters n’en arrivent à ce qui semble être un point de non retour ?

Deux axes principaux dans cette interview. Le côté sportif puis le côté financier. Commençons par le sportif.

Si Pierre-Marie Géronimi a raison lorsqu’il dit « le plus important ce sont les points pris » est-il pour autant anormal d’attendre un peu plus de « spectacle », de jeu de la part de ses favoris ? En traversant la Corse ou en faisant de longs déplacements comme le prochain entre Paris et Guingamp, les supporters ne sont-ils pas en droit d’espérer autre chose que les purges auxquelles ils assistent depuis de longs mois ? Même si « c’est le spectacle de la L1 aujourd’hui » doit-on se contenter d’être au niveau de médiocrité des autres ?  Est-il interdit de tenter de proposer mieux ?

« Nous avons trois points de plus que l’an passé à la même époque » note Pierre-Marie Géronimi. Certes, mais cette saison, et nous verrons pourquoi dans la deuxième partie de l’interview, il n’y aura pas de renfort au mercato. Ghislain Printant devra faire, au mieux, avec le groupe actuel. Inutile de rappeler le plus qu’avaient constitué les arrivées de Danic et Sio l’an passé dans l’opération maintien.

« Nous avons engrangé 7 victoires parce que notre état d’esprit fait la différence. L’état d’esprit a toujours été l’ADN du Club ». C’est beau à pleurer ! Un ADN malheureusement inexportable puisque ces 7 victoires ont toutes été acquises à Furiani où l’on déplore malgré tout 4 défaites. Un ADN également enrichi de quelques molécules de chance si l’on repense aux victoires acquises face à Caen ou Bordeaux…

« Brandao c’est un garçon qui n’a pas pu perdre toutes ses qualités du jour au lendemain… » Du jour au lendemain peut-être pas, mais qu’a-t-il montré depuis son arrivée au Sporting ? 0 but la saison passée, saison certes tronquée mais à qui la faute ?, 2 buts cette saison (plus 1 en Coupe de France face à une équipe de National), le tout en 13 matchs joués. Nous ne lui ferons pas l’injure de donner les statistiques de Julien Romain, ni même celles de ses principaux concurrents au poste d’avant-centre dans ce triste championnat de L1…

Pour en terminer avec l’aspect sportif il convient d’aborder la baisse d’affluence à Furiani.

Si Pierre-Marie Géronimi ne la nie pas, comment pourrait-il en être autrement avec les 2500 spectateurs du dernier Bastia-Sochaux, il évoque le « contexte » général, le manque de spectacle, nous y revenons, et le manque d’affiches importantes à domicile. Certes Lyon (programmé le 30 janvier prochain) Marseille (2 avril) ou St Etienne (16 avril) ne se sont pas encore produits à Armand Cesari, mais avec le jeu proposé pas nos joueurs peut-on jurer que Furiani sera plein comme aux plus belles heures alors qu’actuellement bon nombre d’abonnés ne viennent même plus au stade ?

Les finances…

L’état supposé ou réel des finances du Sporting fait beaucoup parler, ou écrire. Surtout les supporters…

Nous apprenons grâce à cet article de Corse-Matin que les 1,7M€ que la LFP avait bloqués dans l’attente du jugement du Conseil d’Etat ont finalement déjà été versés au Sporting. Quand ? Mystère…

Alors que « l’affaire » avait fait grand bruit pourquoi cette information n’a-t-elle pas été portée à la connaissance des supporters par le Club ?

D’après Pierre-Marie Géronimi les neuf dirigeants assument des fonctions de Directeurs Généraux, Marketing et Commerciaux, postes auxquels il oublie modestement celui de Directeur Sportif. Quatre postes donc tenus pas neuf bénévoles qui ont perçu des rémunérations à hauteur de 531 000 € lors de la saison 2013-2014. Si tout travail mérite salaire, ils ont par ailleurs des activités professionnelles. Ne peuvent-ils pas laisser ces fonctions à de vrais professionnels du métier ? Quatre postes, donc autant d’emplois pour, peut être des Corses, ne serait-ce pas plus économique pour le Sporting que neuf rémunérations ? Pierre-Marie Géronimi y voit pourtant une économie pour le Club. Nous avons du mal à le suivre dans son raisonnement…

« La rémunération (des dirigeants) vient de la SAS Uniti pas de la SASP Sporting Club de Bastia » affirme Pierre-Marie Géronimi. Bien. Peut-on nous expliquer la différence car, nous semble-t-il, le but de la SAS Uniti n’est-il pas de « faire rentrer de l’argent » dans les caisses de le SASP Sporting Club de Bastia ? « Se servir » avant ou après quelle est la différence ?

Au sujet des dettes fiscales et sociales, Pierre-Marie Géronimi explique « qu’elles ne sont que le reflet à un instant T et ne sont pas la réalité du jour ». Certes, mais la comparaison (passage de 5.9 à 9.7M€) n’a-t-elle pas été faite à la même période de l’année à savoir juin 2013 et juin 2014 ?

Nous apprenons par ailleurs que les droits TV versés en juin 2016 serviront à combler les (non) dettes et donc pas à investir pour la saison 2016-2017…

Autre sujet abordé, la vente des joueurs pour couvrir le déficit chaque saison. Ainsi la vente de Thauvin a servi à équilibrer le bilan 2012-2013, celle de Khazri 2013-2014 et celle de Boudebouz 2014-2015. Avons-nous rêvé lorsque nous avons entendu Pierre-Marie Géronimi dire sur SCB-TV qu’il n’y aura pas besoin de vendre de joueur en fin de saison 2015-2016 car la vente de Boudebouz suffisait ?

Au final nous ne retiendrons qu’une chose de cette interview : « Les statuts sont clairs : Les coactionnaires sont prioritaires pour le rachat des parts… » lorsque l’un d’entre-eux s’en va. Statuts on ne peut plus « staliniens » !

Malgré le départ pour l’heure de deux des neufs actionnaires « originels » il ne faut pas espérer l’arrivée de « nouvelles têtes » capables de remettre sur de bons rails NOTRE Sporting

FORZA BASTIA!

PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting  sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)