Zéro pointé !

Zéro pointé !

 

Vu l’effectif dont il dispose c’est un « 11 » de départ sans surprise que Ghislain Printant aligne au coup d’envoi de ce Montpellier-Bastia. Si nous sommes encore bien loin du terme de la saison le résultat de cette rencontre est pourtant déjà important pour deux formations en mal de confiance. Si les Héraultais occupent une 18^ème place peu en rapport avec leurs ambitions, notre Sporting quant à lui présente un triste bilan de six défaites lors de ses sept derniers matchs.

Lorsque Jérôme Miguelgorry l’arbitre siffle le coup d’envoi de la partie, nous retrouvons côté bastiais Leca dans les buts, Cioni, Squillaci, Peybernes et Marange en défense, Cahuzac et Fofana derrière une ligne de trois milieux plus offensifs composée de Danic, Ngando et Palmieri, Ayité occupant le poste d’avant-centre. Sur le banc un gardien, un défenseur, quatre milieux et un attaquant. C’est peu homogène, mais notre coach doit faire avec les moyens, faibles, du bord.

Face à une équipe en plein doutes, en tout cas plus que la nôtre, nos Bleus entament la rencontre « par le bon bout ». Avec deux corners obtenus dans les six premières minutes, une frappe et une reprise de la tête d’Ayité en moins de dix minutes, nos joueurs ne laissent guère de possibilités à leurs adversaires du soir.

Les Montpelliérains sont gênés par le bon pressing des Bastiais et ne peuvent s’approcher des buts de Leca contrairement à Ayité qui y va d’une nouvelle frappe à la 14^ème. Pionner n’a pas à intervenir, le ballon n’attrapant pas le cadre. Pas de quoi s’enflammer, mais pas de quoi s’inquiéter au ¼ d’heure de jeu donc.

Le niveau de jeu déjà pas très brillant retombe d’un cran alors que Courbis envoie, déjà, ses remplaçants s’échauffer. C’est dire… Cela n’incite pourtant pas nos joueurs à accélérer pour en profiter…

Il ne reste plus que cinq minutes dans cette première mi-temps particulièrement insipide lorsque Palmieri, fauché, obtient un coup-franc. Nous osons y croire, mais le centre de Danic est dégagé de la tête pas Hilton (40^ème).

Le premier tir cadré des locaux arrive dans la minute suivante. Leca s’interpose sur la frappe de Deza bien servi par Boudebouz.

Après 45 minutes qui justifient le classement des uns et la triste sérié des autres, l’arbitre renvoie les 22 « non » joueurs aux vestiaires.

Courbis n’attend pas et effectue son premier changement dès la reprise. Deza qui a pourtant tenté est remplacé par Ninga. Du poste pour poste.

Ce changement n’a pas d’effet immédiat puisque comme en début de rencontre ce sont nos joueurs qui se montrent les plus menaçants. Ayité visiblement en manque de confiance ne profite pas de son bon placement dans l’axe des buts de Pionner pour frapper, mais décale Ngando. La reprise de ce dernier passe juste au dessus des cages du portier montpelliérain (49^ème).

Le même Pionner, emporté par son élan, finit sa glissade à la limite de ses 16,50m, mais en dehors. Coup-franc face au but pour nos Bleus. Danic frappe, mal, et le mur repousse. Le ballon revient dans les pieds de Fofana qui l’expédie dans les tribunes. Combien a-t-il cadré de frappes depuis son arrivée au Sporting ? (51^ème).

Cinq minutes plus tard nouvelle opportunité pour Ayité bien décalé par Ngando. La frappe légèrement déviée, de la main semble-t-il, sort en corner (56^ème).

A force de laisser filer de bonnes occasions nos joueurs payent cash la première « non » occasion héraultaise de la deuxième mi-temps. Un centre sans véritable danger n’est pas suffisamment dégagé par Peybernes et revient dans les pieds de Boudebouz qui place une frappe du droit ( !) au ras du poteau qui trompe Leca. Le calice jusqu’à la lie que ce but ! (63^ème).

Même pas une véritable action et les locaux ouvrent la marque ! Malgré l’importance de ce but pour son équipe Boudebouz reste très sobre et garde pour lui sa joie d’enfin ouvrir son compteur but avec l’équipe montpelliéraine.

A la 67^ème Ghislain Printant effectue son premier changement. Danic cède sa place à Raspentino. Dans la minute qui suit Courbis lui effectue son troisième et dernier changement puisqu’après Yatabaré (59^ème) c’est Bensebaini qui entre en jeu.

Nos Bleus ont pris « un coup sur la tête » avec cette ouverture du score et n’arrivent pas à relancer la machine. Printant tente le tout pour le tout puisqu’il remplace Peybernes, blessé, par Modesto mais surtout Fofana par Diallo (73^ème). A Cahuzac de contrer, seul, les, modestes, velléités des locaux.

Ces changement n’apportent pas grand-chose il faut bien le reconnaître, Leca devant même intervenir au contraire de Pionner dont la fin de mi-temps est plus tranquille que le début…

Il reste moins de cinq minutes de jeu lorsque Leca détourne en corner une frappe de Ninga placée au même endroit que celle, gagnante, de Boudebouz. Le corner est mal dégagé, et le ballon revient sur Hilton qui s’est décalé côté droit. Son centre est repris de façon acrobatique par Ninga bien seul au point de penalty. Cette fois notre gardien ne peut que constater les dégâts. 88^ème Montpellier 2 Bastia 0.

Les carottes sont cuites pour nos Bleus et pour les quatre minutes de temps additionnel accordées par l’arbitre, notre seul souhait est de ne pas encaisser un troisième but…

Cette rencontre se termine pour nos joueurs par une septième défaite en huit rencontres. Bloqué à dix points depuis la huitième journée le Sporting fait du surplace. Egalera-t-il sa série de quatre défaites consécutives (de la 4^ème à la 7^ème journée) lui qui en enchaîne une troisième ce soir (9^ème à 11^ème) ?

Face à un adversaire en plein doute nos joueurs n’ont pas su profiter des quelques occasions qu’ils se sont procurées : 13 tirs, 1 seul cadré ! Comment espérer un résultat positif avec un tel ratio ? Nous ne le dirons jamais assez notre équipe manque avant tout d’un joueur capable de faire la différence face au but. Avec un Brandao, absent hier soir, dont la longue suspension l’an dernier et le poids des ans pèsent lourdement sur son rendement, avec un Ayité visiblement affecté par son transfert raté à rennes lors du dernier mercato, avec un Raspentino tout juste remplaçant à Dijon (L2) comment envisager sereinement la suite de la compétition ?

Le changement d’entraîneur la saison dernière quand le Sporting se trouvait dans la même situation comptable (10 points au soir de la 11^ème journée) avait permis de redresser la barre car ce n’était pas les joueurs qui étaient en cause, mais la « méthode Makélélé ». Les renforts arrivés au mercato hivernal avaient également contribué au maintien et à obtenir une place en finale de la Coupe de la Ligue.

Cette saison le choix d’un effectif restreint a été fait. Le groupe « pro » devait s’appuyer sur les jeunes de la CFA. Que reste-t-il de ce projet ? Hansen prive Vincensini d’une place de N°2, Keita a disparu de la circulation, et depuis la défaite à Angers Coulibaly n’est plus entré en jeu.

Au rythme actuel, difficile de faire plus mal, la L2, voir pire si les finances sont aussi exsangues que la rumeur le laisse supposer, nous tend les bras.  Depuis la période « dorée » des deux montées consécutives notre club navigue à vue. Aucun projet ne semble lui dicter une ligne à suivre aussi bien pour la CFA2 (voir entretien de Benoît Tavenot en début de saison) que pour l’équipe pro où au bout de quatre saisons parmi l’élite nous régressons au lieu de progresser. Comment peut-on miser sur Hansen et Mostefa et ne pas conserver Gillet ? Comment peut-on conserver dans l’effectif des Brandao ou continuer de payer des Cissé tout juste bon pour se trémousser sur des plateaux télé ? Comment peut-on prêter un Koné, certes peu expérimenté mais avant-centre de formation, pour recruter le dernier jour du mercato un Raspentino dont personne ne connait le véritable poste ?

Certes Ghislain Printant doit faire avec, nous devrions plutôt dire sans, ce dont il dispose. Il avait parfaitement réussi l’opération maintien la saison dernière. Est-il cette saison en capacité de le faire ? Il a choisi de se séparer de Raphaël Fèvre le préparateur physique. C’est son « chouâââ ! » Sans jeter la pierre à son successeur nos joueurs semblent incapables d’accélérer le rythme lorsque la situation l’exige. Sans compter Djiku et Kamano combien de blessures musculaires ont frappé nos joueurs depuis le début de la saison ?

Dès mardi nos Bleus reprennent le collier pour ce 1/16 de finale de la Coupe de la Ligue à Furiani contre Rennes. Combien de spectateurs garniront les tribunes ? Sûrement un des plus faible total de ces dernières saisons tant les accaniti semblent lassés des contre-performances de leurs favoris et de l’équipe dirigeante totalement absente depuis la trop fameuse réunion dirigeants-supporters de cet été.

« Nous sommes en L1, que voulez-vous de plus ? ». Encore une fois ce que souhaitent les supporters c’est que le Sporting y reste le plus longtemps possible et tant qu’à faire, y figure le mieux possible. La tendance actuelle ne nous permet pas de l’envisager…

Erreurs de gestion, erreurs de casting, mensonges, manque de communication, rien n’est fait pour rassurer les supporters. Il y a fort à parier que lors des deux prochaines rencontres à Furiani le « Peuple Bleu » le fasse savoir

FORZA BASTIA!