Transparents !

Transparents !

 

Plus que l’absence des supporters bastiais interdits de Vélodrome ce sont celles de Leca, Cioni et Mostefa tous les trois jugés trop justes physiquement qui s’ajoutent aux suspensions de Djiku et Kamano que déplore Ghislain Printant. Pour ce deuxième déplacement consécutif c’est pourtant avec des ambitions clairement affichées « Je veux faire un résultat à Marseille » que le coach aborde cette rencontre.

Nous l’avons vu Leca n’est pas apte et c’est donc Hansen qui va enchainer une troisième rencontre dans les cages. Première titularisation en revanche pour Jebbour qui est positionné sur le flanc droit de la défense que complètent Squillaci, Modesto et Palmieri. Juste devant en sentinelle, Cahuzac. Une nouvelle ligne de quatre joueurs Danic, Diallo, Fofana et Ayité compose le milieu de terrain. Brandao de retour après ses trois matchs de suspension est seule en pointe. C’est donc avec ce 4.1.4.1 que notre coach espère mettre fin à 43 ans de disette en terre marseillaise. Dans le camp adverse l’ambition est d’enfin lancer la saison après trois revers en quatre rencontres.

D’entrée les Olympiens mettent la pression et le premier corner intervient dès la 5ème minute. Sans danger cependant. Ce n’est pas le cas pour le second puis les Marseillais ouvrent le score par Mendy absolument seul suite à une bonne combinaison à la 15ème. Ce dernier libre de tout marquage frappe des 25m face aux buts. Masqué ? Surpris ? Toujours est-il qu’Hansen ne capte pas le ballon plein axe. (15ème Marseille 1 Bastia 0).

Nos joueurs ne réagissent pas à cette ouverture du score et continuent de subir la pression marseillaise. Une nouvelle combinaison des locaux, sur coup-franc celle là, est à deux doigts de réussir, Alessandrini se retrouvant seul dans la surface n’appuie pas assez se frappe qu’Hansen est tout heureux de capter (21ème).

Alessandrini, encore lui, se montre trop altruiste cinq minutes plus tard. De nouveau en bonne position dans la surface bastiaise il tente de décaler Batshuayi au lieu de frapper. Ouf !

Barada n’est pas Bastiais et M. Rainville l’arbitre, n’est pas Gauthier ! Alors que le marseillais commet un double « attentat » sur Diallo, coup de pied dans les côtes et coup de genou dans le dos, c’est un simple carton jaune que l’homme en jaune lui adresse…. (29ème).

Quelques minutes plus tard pour une faute qui méritait tout juste une remontrance verbale, Palmieri écope à son tour d’un carton jaune. Cohérence….

Sur le coup-franc qui suit, nouvelle situation chaude dans la surface bastiaise, mais la reprise de Batshuayi manque de puissance. Hansen est tout heureux, et nous avec, sur ce coup là !

Vu la mansuétude de l’arbitre, c’est cette fois Rekik qui commet une grosse faute sur Ayité qui tentait de déborder côté droit. Carton jaune pour le Marseillais. (37ème).

Si nos joueurs sont « mieux » c’est un grand mot tout de même, ils n’ont toujours pas adressé le moindre tir vers les buts de Mandanda qui capte son premier ballon sur un coup-franc sans danger de Danic (38ème). Et que dire de cette action deux minutes plus tard où sur un  centre de Palmieri Brandao et Ayité se gênent au moment de reprendre le ballon…

Une dernière frayeur pour nos Bleus juste avant la mi-temps toujours suite à un coup de pied arrêté, lorsque Cabella involontairement servi par Rekik se retrouve seul dans la surface de réparation. Heureusement sa frappe passe au dessus des cages d’Hansen.

C’est sur ce score de 1-0 en faveur des Marseillais que l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires. Ghislain Printant va avoir du travail durant la pause tant ses joueurs ont été absents durant ces 45 premières minutes. Qu’on en juge : 63% de possession de la balle pour les locaux. 5 tirs pour Marseille, 2 dont 1 coup-franc pour Bastia…

Aucun changement de joueur au retour des vestiaires et pas de changement de système de jeu côté bastiais pourtant copieusement dominé en première mi-temps. Curieux…

Si les Marseillais ont « vendangé » jusqu’alors, ils débutent en fanfare la deuxième période avec un but obtenu après 26 secondes de jeu ! Ou comment perdre ses illusions…

Les locaux engagent et profite d’une relance hasardeuse de Squillaci qui dégage le ballon entre Modesto et Cahuzac. Allessandrini est le plus prompt et s’en va au milieu de trois Bleus tromper Hansen d’une frappe au ras du poteau. (46ème Marseille 2 Bastia 0).

A la 49ème, Barrada « s’essuie » cette fois les crampons sur la cheville de Danic…

La troisième frappe bastiaise de la rencontre, la première cadrée, intervient à la 54ème minute ! Elle vient de Diallo et est dégagée des deux poings par Mandanda.

Les Marseillais « laissent venir » des Bastiais qui… ne viennent pas ! Les Hommes de Michel se contentent de profiter des largesses de nos joueurs comme à la 57ème où Barrada est à deux doigts de pied, de reprendre un centre de Manquillo. Le 3-0 n’était pas loin. Il arrive tout naturellement à la 60ème suite à un nouveau débordement côté gauche de notre défense. Cette fois c’est la relance de Cahuzac qui est récupérée par le même Alessandrini qui en profite pour inscrire un doublé d’une frappe puissante et croisée (66ème Marseille 3 Bastia 0).

Le spectre du 6-0 infligé aux Troyens nous traverse l’esprit lorsque quatre minutes plus tard Batshuayi porte l’addition à 4-0. Débordement côté droit cette fois et centre de Mendy l’arrière droit marseillais ! Le Belge est plus rapide que Modesto et détourne juste ce qu’il faut le ballon qui finit sa course au fond des filets d’Hansen. (70ème Marseille 4 Bastia 0).

Alors qu’Ayité a manqué de vitesse dans son geste à la 76ème, Brandao se trouve à point nommé pour reprendre de la tête un superbe centre de Palmieri deux minutes plus tard. Le Brésilien ouvre, enfin, son compteur but sous le maillot du Sporting. (78ème Marseille 4 Bastia 1).

Les Marseillais mènent largement au score, nos joueurs ont « sauvé l’honneur », résultat les 22 acteurs attendent le coup de sifflet final sans trop se livrer. Malgré tout cela ne nous évite pas une dernière frayeur lorsque Lucas Silva, pas attaqué, décoche un tir à une vingtaine de mètres des buts d’Hansen. Heureusement la frappe n’attrape pas le cadre.

Les deux minutes de temps additionnel ne changent rien au résultat final et nos joueurs s’inclinent après une prestation indigne.

Rien ni personne de bon côté bastiais ce soir. C’est le constat amer qu’il faut tirer de ce non match où nos joueurs ont été transparents 90mn durant, et où il faut bien le dire, l’absence de réaction de notre coach est pour le moins surprenante.

Après la première mi-temps totalement ratée (Cf. les propos de Cahuzac au micro de C+ avant le retour aux vestiaires pour la pause), il semblait évident que la 4.1.4.1 mis en place allait évoluer. Il n’en a rien été et la « chance » dont nos joueurs ont bénéficiée en première mi-temps a disparu au bout de 26 secondes en deuxième.

Si nous avons eu un peu plus le ballon après le repos pour finir à 55% contre 45 en faveur des Marseillais, nos joueurs n’en ont guère profité pour inquiéter Mandanda : 4 tirs en deuxième période, 2 cadrés.

La moindre accélération des Olympiens nous faisait craindre le pire. S’ils n’ont tiré que 10 fois au but durant la rencontre, ils ont cadré à 7 reprises pour scorer à 4. Un tir cadré sur deux a fait but… Le très décrié Hansen n’a pas fait monter sa côte hier soir, mais il n’est pas le seul blâmable puisque l’ensemble de ses partenaires a été en dessous du niveau minimum requis pour disputer une rencontre de L1.

Lors de sa conférence de presse d’avant match Ghislain Printant avait confié aux journalistes présents avoir eu des entretiens individuels avec Palmieri, Jebbour, Diallo et Brandao leur expliquant ce qu’il attendait d’eux. Est-il satisfait de leur prestation en fonction de ses attentes ?

La réduction du score est venue d’un centre de Palmieri. Quelle est l’explication du staff technique de le maintenir à un poste d’arrière gauche ? Alessandrini s’est régalé toute la soirée y allant même d’un « petit-pont » dans la surface, alors que notre joueur est si performant positionné plus haut avec Marange en défense…

Brandao buteur ! Jusqu’à cette 78ème minute, avouons-le, nous voulions parler de l’inutile Brandao tant il avait peu apporté. 9 ballons joués, en première mi-temps, 1 de gagné, 5 de perdus. Pas un tir aux buts et seulement 43% de passes réussies. Avoir réussi à marquer après un match si peu convaincant va-t-il être le déclic pour lui ?

Un gardien qui ne rassure personne, un avant-centre bien peu efficace et dire que ces deux postes étaient des priorités de recrutement à l’intersaison…

Certes ce n’est qu’une défaite sur une pelouse qui ne réussit pas au Sporting. Ne jetons pas aux orties ce groupe qui nous a montré des belles qualités de jeu et de volonté face à St Etienne notamment. C’est peut-être du reste ce qui est le plus troublant au sortir de la déroute subie hier soir. Comment cette équipe a-t-elle pu produire ce non match après celui disputé dans les conditions que nous savons face aux Verts et à Gauthier réunis ?

Il va falloir au staff « laver les têtes » avant d’affronter Nice le week-end prochain. L’indispensable remise en cause et le retour des blessés seront-ils suffisants pour oublier le naufrage collectif d’hier ? C’est à n’en pas douter ce qu’attend le peuple Bleu.

 

FORZA BASTIA!

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Une réponse à “Transparents !”

  1. Avatar de Petru
    Petru

    Au vélodrome et devant les caméra de Canal +, notre Sporting a été surpassé et n’a pas existé. L’état d’esprit n’était pas là. La défense s’est montrée passive, lente, et notre gardien a affiché ses limites.
    A rien vous cacher, à la fin de la rencontre, un sentiment de honte a parcouru mon esprit. Quelle image désastreuse !
    Il va falloir se reprendre des samedi prochain et montrer, à défaut d’un jeu séduisant, un autre état d’esprit pour renouer avec la victoire.

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