On ne pouvait pas le perdre…
Bien que ce Rennes-Bastia se dispute en plein milieu du week-end prolongé du 8 mai, ce sont tout de même une cinquantaine d’accaniti dont vingt venus depuis Paris qui garnissent le parcage visiteurs.
Après les deux dernières victoires obtenues par nos Bleus, la crainte d’un relâchement nous hante d’autant que la dernière performance de nos joueurs ici même remonte à la saison 2002-2003…
L’absence de Boudebouz et le retour de Cahuzac conduisent Ghislain Printant à modifier un schéma tactique qui a pourtant fait merveille à Annecy face à Evian TG puis à Furiani face aux Stéphanois. Fini le 4-1-4-1, revoilà le 4-2-3-1 avec devant Aréola Cioni, Modesto, Peybernes, Palmieri en défense, la paire de récupérateurs Cahuzac-Gillet reconstituée derrière une ligne de trois composée de Kamano, Danic et Sio, Brandao étant seul en pointe. Une équipe assez offensive il faut bien le reconnaître.
Nos Bleus donnent le coup d’envoi et sont les premiers à se mettre en évidence puisque Sio s’offre une première opportunité dès la 4ème minute. Sa reprise finit dans les bras de Costil.
Les Rennais tentent de prendre le jeu à leur compte, mais ne parviennent pas à vraiment inquiéter Aréola, et c’est même, au 1/4 heure de jeu, Palmieri pas attaqué qui remonte une partie du terrain avant de frapper aux buts. Malheureusement le ballon s’élève trop et passe au dessus de la barre rennaise.
Après une bonne entame de match de nos joueurs, les hommes de Montanier réagissent à partir de la 20ème minute et se procurent une belle occasion à la 25ème lorsque Ntep après avoir dé&border Cioni centre en retrait pour Doucouré dont le tir passe au ras du poteau d’Aréola. Ce n’est que le début d’une période très chaude puisque dans la minute suivante et après plusieurs frappes consécutives à bout portant, Peybernes parvient à préserver vierge la cage d’Aréola. C’est en tout cas l’avis des arbitres qui ne valident pas le but pourtant réel ! (26ème).
Les Bretons ont maintenant la mainmise sur la rencontre et les esprits s’échauffent quelque peu. Doucouré et Fernandes côté Rennais, Cahuzac côté Bastiais récoltent chacun un carton jaune (34ème). La pression n’est pas tout à fait retombée puisque Kamano est lui aussi averti trois minutes plus tard après une faute sur Ntep (37ème).
Le « pilonnage » des Bretons se poursuit mais un pied, une jambe ou un dos quand ce n’est pas la maladresse font qu’Aréola peut préserver l’essentiel.
Alors qu’il ne reste que deux minutes avant la pause, Kamano victime de sa jeunesse et des provocations de Doucouré craque et commet une faute, sa deuxième, qui lui vaut un deuxième carton jaune synonyme d’expulsion ! Décision aussi sévère que lourde de conséquence puisque nos Bleus vont devoir jouer la 2ème mi-temps à 10 contre 11. Décidément les rencontres entre le deux formations cette saison n’auront jamais fini à 11 contre 11 !
Marange qui s’est échauffé durant toute la pause entre en jeu à la reprise à la place de Brandao qui n’aura pas eu le même rendement que face aux Stéphanois. Cette entrée pousse Palmieri en milieu gauche ce qui décale Sio dans l’axe de l’attaque.
C’est dans cette nouvelle disposition que nos Bleus vont devoir tenir face à des Rennais qui repartent sue le même rythme qu’en fin de première mi-temps. C’est dire la difficulté de la tâche qui attend nos joueurs.
C’est pourtant Costil qui est le premier gardien sollicité à la 54ème, mais le coup-franc frappé de 35m par Danic, s’il est bien cadré manque de puissance pour inquiéter le gardien local.
Les Bretons poussent toujours, mais notre défense ne rompt pas. Alors qu’Aréola vient de détourner un tir de Toivonen, Grosicki reprend de volée mais le ballon heurte le poteau ! (59ème)
Montanier offre à Danzé une ovation du public lorsqu’il remplace Moreira à l’heure de jeune pour son 300ème match en Rouge et Noir.
Nous sommes à la 66ème minute lorsque les Bretons se voient offrir une belle opportunité puisque Gillet est sanctionné d’un penalty pour avoir contré du bras dans la surface un centre de Mbengue. Ntep s’élance pour donner l’avantage aux siens, mais Aréola se montre une nouvelle fois décisif dans cet exercice puisqu’il détourne en corner la frappe de celui qui se prend pour celui qu’il n’est pas, Ronaldo ! (67ème)
Après un deuxième changement, Prcic pour Fernandes (71ème), les Rennais repartent à l’attaque et Aréola est de nouveau sauvé par son poteau gauche à la 72ème suite à une frappe de Toivonen cette fois !
Cahuzac de retour de blessure est remplacé par Romaric pour le dernier ¼ d’heure, un Romaric victime d’un tacle appuyé de Prcic qui récolte un carton jaune dans la minute suivant son entrée en jeu. Belle entrée !
Montanier vient d’effectuer son dernier changement, Henrique aux dépends de Grosicki (77ème), et nos Bleus en profitent pour lancer une contre attaque côté droit. Cioni décale Danic qui, pas attaqué, s’avance jusqu’à 20 mètres des buts de Costil avant de placer une frappe au ras du poteau du gardien local qui ne peut que constater les dégâts !
Dans un stade muet, la cinquantaine d’accaniti se fait entendre comme 1000 ! (78ème Rennes 0 Bastia 1).
Les hommes de Montanier qui commence à s’énerver sur son banc repartent de plus belle, mais la tête de Toivonen rate le cadre (81ème). Nos Bleus ne veulent rien céder à l’image de Danic qui écope d’un carton jaune pour une faute suffisamment loin des buts d’Aréola pour créer un véritable danger (86ème), ou de Sio qui à bout de forces est remplacé par Maboulou à l’ultime minute du temps réglementaire.
L’arbitre assistant annonce 4 minutes de temps additionnel et nos joueurs défendent de plus belle. Le temps additionnel tire à sa fin et sur le dernier coup-franc frappé par Costil depuis le milieu de terrain, Romaric dévie le ballon de la tête, ballon dont Aréola se saisit promptement.
Lorsque l’homme en jaune siffle la fin du match sur ce véritable hold-up le contraste est grand entre un stade médusé et un parcage aux anges !
« Le bon Dieu a fait payer les pleureuses ! » tels sont les propos de Ghislain Printant lors de la conférence de presse d’après match démontrant ainsi qu’en plus de ses qualités d’entraîneur, il n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de bons mots !
La chance évidemment, du courage, de la solidarité, une débauche d’énergie sans pareil durant toute la deuxième mi-temps, et du talent sont les ingrédients de ce 3ème succès en autant de rencontre de nos joueurs face aux Rennais cette saison.
La chance avec ce but non accordé et les poteaux qui ont sauvé à deux reprises Aréola, un Aréola qui aura démontré une fois de plus l’étendue de ses qualités dans l’exercice des tirs aux buts.
Le courage, la solidarité qui au final n’auront permis aux Rennais de ne cadrer que 6 tirs sur les 17 qu’ils ont tentés, 6 tirs à mettre en parallèle aux 5 sur 6 réussis par nos joueurs. La précision compte aussi…
Avant que ne débute la rencontre nous craignions une décompression de la part de nos Bleus, il n’en a rien été ! Ils ont joué ce match comme si leur survie en dépendait et rien que pour cela nous leur en sommes reconnaissant ! Avec cette victoire, et peu importe les résultats sur les autres terrains, nous savions dès le coup de sifflet final que cette fois il n’y avait plus de suspens : Le Sporting évoluera bien en L1 l’an prochain avec, peut être un autre club Corse puisque le Gazelec avait obtenu un bon nul à Créteil en cours d’après midi. Pauvre Thiriez !!!
Rester invaincus jusqu’à la fin de la saison c’est le défi lancé par le coach à ses joueurs. Après ce troisième succès en autant de rencontres, ile ne reste plus que deux matchs, Caen à Furiani et Marseille au Vélodrome, pour réalise ce qui serait un véritable exploit si l’on se souvient de la place occupée par le Sporting au soir de la 17ème journée… 20ème ! Si nos Bleus réussissaient ce challenge ils pourraient même dépasser leur adversaire du soir et terminer dans la première partie du classement. Un véritable miracle pour le 20ème budget.
Le maintien assuré il est temps, si ce n’est pas déjà fait, de commencer à préparer la saison prochaine et en premier lieu offrir à Ghislain Printant ce qui lui revient de droit à savoir la place de coach de l’équipe première. Comment après ce qu’il a réalisé depuis sa prise de fonction pourrait-il en être autrement ? Lorsque Pierre-Marie Géronimi parle de Ghislain Printant en tête de liste, nous n’osons imaginer que cette liste comporte plus d’un nom !
Une 10 ou 11ème place au classement final pour une 15ème budgétisée cela permet de « récupérer » quelques milliers d’euros supplémentaires. Cette manne inattendue comme celle engendrée par la place de finaliste en Coupe de la Ligue doivent servir à stabiliser un effectif que trop remanié à chaque intersaison depuis le retour en L1. Des opportunités comme Gillet ou plus encore Sio ne se présentent pas tous les quatre matins. Il faut que nos dirigeants saisissent la chance lorsqu’elle se présente comme l’ont si bien fait nos joueurs hier soir ! François Modesto a été clair à ce sujet lorsqu’il a déclaré au micro de SCB-TV au terme de la rencontre : » Il ne faudra pas oublier parce qu’en début de saison il y a eu beaucoup d’erreurs de commises… Il faudra retenir la leçon… »
En attendant il faut finir, et bien finir le travail. Nous nous demandions lors de la présentation de la rencontre si notre équipe était capable de réussir cette saison une 3ème série de 3 victoires consécutives. Aujourd’hui c’est fait ! Est-elle capable, pour la première fois, d’en enchaîner une 4ème ? C’est le nouveau défi !
FORZA BASTIA !
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