En sursis…

En sursis…

 

 

C’est sous une pluie battante que les accaniti invités par les dirigeants du Sporting à qui nous adressons nos remerciements pour cette belle initiative, patientent en attendant le coup d’envoi de la rencontre.

Annoncés de Corse, du Sud-est, de Paris ou de la Suisse toute proche, c’est plein d’espoir lais il faut bien le reconnaître avec beaucoup d’angoisse que nous patientons. La victoire de Lorient à Marseille est aussi inattendue que la défaite de nos Bleus à domicile face à Reims et obligent le Sporting comme Evian à la victoire.

Si Ghislain Printant a semble-t-il beaucoup hésité dans la composition de son groupe puis Romaric et Maboulou annoncés dans un premier temps sont finalement remplacés par Vincent et Koné.

La volonté affichée par Reims le week-end dernier de jouer et non pas de subir a peut-être donné des idées à notre staff technique puisque c’est un 4-3-3 qui est annoncé avec Aréola dans les buts, une défense composée de Diakité, Modesto, Peybernes et Palmieri, un milieu de terrain avec Danic positionné juste devant la paire Gillet-Boudebouz et une attaque avec de droite à gauche Kamano, Brandao et Ayité.

C’est sous une pluie qui n’a toujours pas cessé que M. Moreira l’arbitre lance le match.

Le premier coup-franc comme le premier corner sont à mettre au crédit d’Evian, mais il n’y a pas grand danger pour Aréola sur ces deux actions. Un peu plus de frayeur par contre lorsqu’à la 8ème minute Peybernes est victime d’un gros tacle de Ninkovic. Finalement notre défenseur peut reprendre sa place.

La première belle action est bastiaise lorsqu’à la 10ème Kamano décale Ayité. Malheureusement le centre de ce dernier termine sa course derrière les buts de Leroy.

La pluie, le terrain glissant mais surtout la peur de commettre l’erreur fatale fait tomber « l’intensité » de la rencontre. Il faut attendre la 23ème et un nouveau corner pour Evian pour qu’un énorme frisson traverse le parcage. Botté par Wass, le maître artificier local, le ballon arrive sur Nounkeu qui le remet dans l’axe sur Duhamel. La frappe du Savoyard est contrée sur la ligne par Brandao ! S’il était encore besoin de démontrer qu’un joueur au poteau sur corner est INDISPENSABLE, cette action en est la preuve !

Nos amis de B1905 qui arrivent tout juste à la 24ème minute de la rencontre après plus de six heures de route depuis Livourne, ne peuvent pas assister à la réplique bastiaise ! Danic de la droite adresse un centre parfait pour Brandao qui reprend de volée. Leroy dégage comme il peut et le ballon revient côté gauche sur Ayité dont la frappe instantanée vient percuter la transversale avant de sortir !

Il reste moins de dix minutes avant la pause et les hommes de Dupraz appuient de nouveau sur l’accélérateur avec trois actions sur les buts d’Aréola aux 37, 39 et 41èmes minutes. C’est sur la quatrième qu’Evian parvient à ouvrir la marque suite à une série d’erreurs défensives de nos joueurs à commencer par Diakité qui est « déposé » par N’Sikulu qui centre sans opposition. Le ballon arrive devant la cage où Aréola et Modesto se regardent sans intervenir ce qui permet à Sunu de pousser le cuir dans le but vide ! (43ème Evian TG 1 Bastia 0).

C’est la douche froide, si l’on peut dire vu ce qui tombe depuis plus d’une heure, dans le parcage, un parcage qui ne tarde pas à réagir puisque avant même l’engagement les chants ont repris.

La dernière occasion de la mi-temps est bastiaise avec un premier corner frappé par Danic. La balle parvient jusqu’à Boudebouz dont l’énorme frappe est repoussée par la défense. C’est Modesto qui récupère et qui centre sans succès puisque l’arbitre signale une charge d’Ayité, qui écope d’un carton jaune, sur le gardien.

C’est sur ce score que les deux équipes regagnent les vestiaires pour la pause.

Mi-temps apocalyptique dans le parcage lorsque sont connus les résultats sur les autres terrains. Metz, Nice et Toulouse mènent, Caen et Guingamp se neutralisent. Le Sporting est relégable !

Pressés de reprendre le match, sûrement les oreilles remplies de « mots doux » du coach, nos Bleus sont sur le terrain bien avant les locaux. Un signe ?

Avec de nouveaux maillots bien secs, les mêmes 22 joueurs reprennent les débats. Notre parcage toujours aussi trempé, ses encouragements…

Derniers arrivés mais premiers en attaque, les Hauts-Savoyards débutent cette deuxième mi-temps par deux corners qui, cependant, ne donnent rien.

Positionnés plus hauts nos joueurs semblent bien repartis. Ayité ne peut exploiter une erreur de la défense locale, son tir n’étant pas cadré (50ème).

Sur un corner Leroy manque sa sortie sans conséquence (55ème) mais il se montre impuissant deux minutes plus tard sur une frappe de Kamano qui bénéficie du passe décisive de… Ninkovic. Le Sporting entame cette deuxième période de la meilleure des façons avec cette rapide égalisation qui risque de semer le doute chez ses hôtes (57ème Evian TG 1 Bastia 1).

Il fait toujours aussi froid, mais cette égalisation nous réchauffe le cœur. C’est déjà ça !

Les hommes de Dupraz tentent de repartir de l’avant mais, même si N’Sikulu parvient à frapper, notre arrière garde veille bien épaulée par les milieux comme le montre Boudebouz qui écope d’un carton jaune pour une faute près de la ligne médiane (61ème).

L’arbitrage a été excellent jusqu’alors, aussi sommes nous surpris de voir Brandao signalé en position de hors-jeu alors que justement il s’efface pour laisser filer Kamano aux buts… (65ème).

Il reste une vingtaine de minutes à jouer et Dupraz tente de trouver des solutions car son équipe occupe de nouveau la 18ème place, celle de premier relégable. Ce sont tour à tour Duhamel (69ème) Blandi (74ème) et Sunu (78ème) qu’il fait sortir sans que cela ne perturbe nos onze et mêmes bastiais présents depuis le début de la rencontre et bien mieux en place durant cette deuxième période.

Tout le parcage croit au but lorsqu’à la 75ème suite à un beau débordement Kamano adresse un centre parfait que Brandao seul à 6 mètres des buts de Leroy ne parvient pas à cadrer !

Les deux équipes sont crispées sur le terrain hésitant sur la conduite à tenir. Si le nul satisfait en partie nos Bleus et beaucoup mois les locaux, une défaites serait catastrophique pour les deux formations. N’Sikulu n’y pense sûrement pas lorsqu’il adresse un centre qu’Aréola détourne des deux poings (86ème).

Dans un rôle qui lui va comme un gant, celui de centreur, Palmieri déborde sur son côté gauche et adresse un ballon au deuxième poteau où se trouve Kamano. Notre jeune Guinéen d’une superbe reprise du plat du pied parvient à tromper Leroy pour la deuxième fois de la soirée (87ème Evian TG 1 Bastia 2).

Si c’est la consternation chez les « Roses » le parcage Bastiais est lui en folie ! Oubliant les litres d’eau remplissant nos chaussures, oubliant l’âge de nos artères, c’est un « sprint » que nous entamons en hurlant de joie bras en l’air… Y-a-t-il autre chose qu’un but du Sporting et une victoire importante qui se dessine pour engendrer tant de bonheur ?

Le moment de folie passé, un seul mot d’ordre : Ne rien lâcher ! Les chants reprennent de plus belle dans le parcage tandis que Ghislain Printant en profite pour sortir le héros de la soirée. C’est Cioni qui entre et se positionne à une curieuse place d’arrière gauche dévalant Palmieri au milieu…

Trois minutes de temps additionnel. Comme parfois le temps semble ne pas s’écouler assez vite, d’autant que Wass bénéficie d’un coup-franc, heureusement suffisamment lointain pour ne pas être tenté directement. Aréola se saisit du ballon. OUF !

Quelques instants plus tard l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur cette victoire ô combien important pour le Sporting comme le montre la joie du Président Pierre-Marie Géronimi qui rejoint le parcage aux pas de course pour participer à la liesse générale. Des images de la ½ finale Monaco-Bastia de début février dernier nous reviennent en tête…

Cette victoire fait un bien fou ! Elle a le mérite de rattraper, en partie, la surprenante défaite de la semaine passée à domicile. Elle fait encore plus de bien lorsque nous apprenons les résultats définitifs sur les autres stades : La victoire de Nice s’est transformée en défaite à Rennes (1-2), celle de Metz à Bordeaux et de Toulouse face à Nantes en nul (1-1) quant au nul de Caen il devient une défaite face à Guingamp (0-2).

Que du bonheur donc puisque d’une place de 18ème à la mi-temps c’est d’une 13ème place qu’héritent nos Bleus à l’issue de cette 34ème journée en attendant le Reims-Lyon de ce dimanche soir.

Cette victoire est celle d’une équipe qui, pourtant mal embarquée avec cette ouverture du score d’Evian juste avant la pause, a cherché à jouer pour gagner et non pas pour ne pas perdre. C’est à notre avis la clé de ce match. Dans ce genre de confrontations, et les Rémois nous l’avaient bien montré le week-end passé, c’est en marquant plus de buts que son adversaire que l’on gagne. Tout simplement !

Comment face à des équipes d’un niveau équivalent ne pas tenter de jouer au football ? Reims occupait la 17ème place avant de venir gagner à Furiani. Evian TG la 18ème avant de nous recevoir. Si nous ne profitons pas de ces confrontations entre « petits » pour tenter de s’imposer quand le ferons-nous ?

Il reste aujourd’hui quatre journées de championnat. Deux matchs à domicile, St Etienne le week-end prochain et Caen pour la dernière de la saison à Furiani, et deux matchs à l’extérieur, Rennes et Marseille en clôture de l’exercice. La victoire d’hier si elle nous sort d’un mauvais pas ne doit surtout pas nous faire oublier que notre situation est encore précaire !

Les plus anciens n’auront pas oublié la victoire ramenée de Caen le 23 avril 2005 lors de la 34ème journée (tiens tiens…). Cette victoire nous « sauvait » à 90% disait-on à l’époque. Quelques semaines plus tard les deux formations tombaient en L2…

Loin de nous d’être « le chat noir », juste ne pas oublier qu’avec cette fin de championnat en « yoyo » la vérité d’une journée n’est pas forcément celle du lendemain. Certes nous préférons passer la semaine « bien au chaud » à la 13ème (voir 14ème) place, mais la saison n’est pas encore terminée. Loin s’en faut.

Savourons, que nos joueurs savourent et se préparent du mieux possible pour les prochaines joutes.

 

FORZA BASTIA !        

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3 réponses à “En sursis…”

  1. Avatar de bzh29
    bzh29

    accueillir l’Asse en position de relégable aurait été très dur à gérer…heureusement les bleus ont joint les actes aux paroles, et au final la victoire est amplement méritée à mon sens… victoire qui fait un bien fou…tant au moral qu’au niveau comptable…mais dans ce championnat ultra-serré, il est clair que l’on va souffrir jusqu’au bout…aussi, savourons!

  2. Avatar de Jean-no
    Jean-no

    Victoire importantissime , je me souviens de cette fameuse victoire à Caen mais je pense que cette année nous sommes dans de meilleures dispositions , et on devrait se maintenir , même si rien n’est encore fait . Mais il vaut mieux quand même avoir gagné , ce qui permet de préparer la réception de St Etienne sereinement .
    FORZA BASTIA

  3. Avatar de corsicagil
    corsicagil

    bjr , je vais peut etre faire hurler , mais nous connaissons un prbl d’effectif du à des blessures et egalement des joueurs suspendus suite à l’accumulation de matchs et de cartons jaunes !
    Lors du deplacement à lyon j’avais souhaité une equipe composée de non titulaires afin de garder tt le monde au chaud sachant que l’on sortait d’une finale epuisante physiquement et mentalement , cela aurait permis peut etre une autre intensité lors de la reception de reims ?
    Je sais que notre club ne fera jamais cela surtout à domicile devant son public mais ne serait-il pas interressant de preserver qq joueurs contre st etienne sachant que les verts jouent l’europe donc ne vont pas nous faire de cadeaux ? et de garder comme objectif le reception de caen ?
    Je sais ! je sais ! que ce n’est pas dans notre ADN …..je me dit juste qu’avec les 6 pts de reims et caen on serait à 43 …..perso je vs le dit bastia en l2 sera tjr mon club , il l’etait encore en national ! mais ca me ferait vraiment chier d’offrir ca à moustache !!!!!
    forza !

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