Du rire aux larmes.

Du rire aux larmes.

 

Comme nous pouvions malheureusement nous y attendre, c’est devant une toute petite chambrée que va se dérouler cette rencontre pourtant si importante pour le Sporting. Si 10100 spectateurs sont comptabilisés c’est uniquement parce que les abonnés, présents ou non, sont pris en compte dans le total.

Nouvelle pirouette de Ghislain Printant puisque ce n’est pas Cioni qui est titularisé au poste d’arrière droit mais Djiku pourtant plutôt défenseur central lorsqu’il évolue avec la CFA2. Peybernes, Modesto et Palmieri complètent la défense devant Aréola. Cahuzac, Gillet, Boudebouz et Ayité de retour après la « suspension interne » qui l’a privé du déplacement à Reims, sont alignés au milieu alors que Kamano et Maboulou préféré à Ongenda forment la ligne d’attaque.

Côté Evian TG, si l’expérimenté Sorlin est sur le banc, Bruno lui n’est même pas du voyage…

Bartoloméu Varéla le chat noir du Sporting est au sifflet…

Pas de période d’observation en ce début de rencontre puisque Evian TG concède son premier corner dès la 2ème minute et son 1er carton jaune à la 4ème suite à une faute sur Ayité. Sur le coup-franc qui suit, Gillet ne peut que dévier le ballon sans cadrer.

Le Sporting a résolument pris le match à son compte et Gillet n’a pas plus de réussite à la 10ème alors qu’il s’apprêtait à reprendre de la tête un centre de Maboulou. Cambon dévie le ballon au nez et à la barbe de notre Belge.

A la 15ème cette fois c’est Maboulou qui est en pointe. Sa reprise de la tête sur un centre d’Ayité manque de puissance pour inquiéter Hansen.

Il faut attendre la 18ème minute pour assister à la première action d’Evian TG. N’Sikulu déborde et adresse un centre à ras de terre que Thomasson reprend de volée. Aréola s’interpose.

Les visiteurs obtiennent leur premier corner à la 22ème, sans danger, alors que deux minutes plus tôt, également sur corner, Kamano seul en pleine surface venait de rater sa reprise ! Le même Kamano est taclé sévèrement par Sabaly qui s’en tire sans carton jaune (23ème).

Nos Bleus continuent d’imposer le rythme aux visiteurs mais de façon parfois imprécise.

Nouvelle alerte sur les buts d’Hansen à la 30ème mais ni la reprise de la tête de Maboulou contrée par Abdallah ni la frappe d’Ayité qui bute sur le gardien Haut-savoyard ne se transforment en but.

Maboulou lors de cette action reste au sol victime d’un coup de pied sur le crâne de la part d’Abdallah qui s’en sort également sans sanction administrative.

C’est ce même Abdallah qui marque contre son camp à la 35ème en trompant Hansen suite à un centre de Kamano. Maboulou au pressing du franco-comorien est vengé ! S’il faut se contenter d’un « C.S.C », contentons-nous en! Cependant ce but vient récompenser une domination sans partage de nos Bleus (35ème Bastia 1 Evian 0).

Boudebouz n’y croit pas à la 38ème lorsque Hansen ne peut capter correctement le centre de Palmieri. Il lui manque une fraction de seconde pour récupérer le ballon relâché par le gardien dans sa surface.

Il ne reste qu’une minute avant la pause et Ayité est à deux doigts de doubler la mise. Après avoir éliminé deux joueurs il entre dans la surface et frappe aux buts. Malheureusement le ballon rase le poteau du mauvais côté.

Pas de temps additionnel et l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires.

Certainement insatisfait de la première mi-temps de ses joueurs, Dupraz le coach d’Evian TG n’hésite pas à effectuer deux remplacements au retour des vestiaires. Thomasson et Téjéda sont respectivement remplacés par Camus et Sorlin.

Nos joueurs repartent sur le même rythme et Gillet en pleine surface contrôle de la poitrine un ballon adressé par Peybernes avant d’enchaîner une frappe qui rase le poteau ! (49ème).

Gillet très offensif récupère un ballon à la limite de la surface d’Hansen et adresse un centre  très fort devant le but. Maboulou se jette mais ne peut cadrer sa reprise du gauche, le ballon filant juste au dessus de la transversale (59ème).

Ayité plutôt bon depuis le début de la partie est contraint de sortir se plaignant de la cuisse gauche. C’est le jeune Romain (18 ans) qui entre pour sa première participation à ce niveau. Comme face à Reims c’est une attaque « biberon » qui est chargée de concrétiser les actions bastiaises (62ème).

Kamano qui avait subi une grosse faute en première période sans que cela vaille un carton jaune au fautif, écope pour sa part d’un jaune pour une charge ( ?) sur Mongongu ! (63ème).

Dans la foulée Peybernes commet une faute tout ce qu’il y a de plus inutile à une trentaine de mètres légèrement à gauche des buts d’Aréola. Wass n’en demandait pas tant et d’une frappe lumineuse trouve la lucarne bastiaise. Peut être le premier tir cadré pour Evian TG et le score est de 1-1 (65ème). C’est donner le bâton pour se faire battre !

Ce but a le don de semer la panique chez nos joueurs qui commettent une nouvelle faute quasiment au même endroit. Wass est de nouveau à la manœuvre, mais sa frappe à ras de terre cette fois ne trompe pas Aréola qui capte bien le ballon (67ème).

A la 71ème Modesto est tout près de redonner l’avantage à ses partenaires. Un corner de Boudebouz est prolongé de la tête pas Maboulou. Modesto seul au deuxième poteau ne peut reprendre, également de la tête, parfaitement le ballon qui file au dessus de la cage d’Hansen !

Wass se voit offrir une nouvelle occasion sur coup-franc à la 76ème minute, mais cette fois sa frappe ne trouve pas le cadre.

L’égalisation des Hauts-Savoyards semble avoir semé le doute chez nos joueurs. Ceux de Dupraz s’enhardissent et profitent du moindre contre pour venir inquiéter Aréola. N’Sikulu pourtant en position idéale seul face à notre gardien rate le cadre à la 81ème. Ce n’est que partie remise pour Evian TG et N’Sikulu puisque deux minutes plus tard il ne loupe pas la nouvelle occasion qui lui est offerte par une défense bien statique (83ème Bastia 1 Evian TG 2).

C’est le coup de massue sur Furiani qui pourtant y croit deux minutes plus tard lorsque suite à un énième corner Maboulou reprend de la tête un ballon dévié par Romain. Malheureusement Sabaly intervient sur la ligne pour éviter l’égalisation !

Alors que Modesto tente de relancer la machine il est faucher par N’Sikulu. Les crampons de ce dernier laissent une trace impressionnante sur le tibia de notre défenseur et N’Sikulu s’en tire juste avec un carton jaune. Pour moins que cela le rouge a déjà été brandi… Aréola qui le fait justement remarquer à M. Varéla écope lui aussi d’un carton jaune. Comme quoi c’est la même chose de tacler méchamment un adversaire et d’en faire la remarque à l’arbitre (89ème)…

Puis c’est au tour de Palmieri pour une faute sur Wass et à Wass pour les mêmes raisons qu’Aréola de subir les foudres d’un arbitre logique avec lui-même. Encore deux cartons jaunes alors que nous jouons la 90ème minute.

Les trois minutes de temps additionnel ne permettent pas à nos joueurs de retrouver leurs esprits à l’image de cette dernière frappe à la « désespéré » de Maboulou qui ne cadre pas.

La malédiction Varéla a encore sévi puisque c’est sur une nouvelle défaite pour le Sporting que se termine cette rencontre.

Nous en étions bien conscients même avant ce revers, la mission de Ghislain Printant sera difficile. Après deux bons résultats, le fameux choc psychologique ( ?), la spirale de la défaite s’est remise en marche.

Peut-on reprocher quelque chose à nos joueurs ? Non ! Ils n’ont pas démérité mais les manques en attaque sont trop criants. Depuis les deux buts de Tallo face à Montpellier, nos attaquants ont été absents. Pas de buts face à Lyon, Modesto face à Reims, et un « C.S.C » face à Evian TG… Comment gagner des matchs dans ces conditions ?

Avec un Brandao suspendu et blessé, un Cissé sur une jambe et un Tallo blessé lui aussi et qui sera absent en janvier pour disputer la C.A.N le maintien est-il envisageable ?

13 buts marqués en 16 journées (la plus mauvaise attaque de L1) n’est-il pas venu le temps de « casser la tirelire » pour au moins se donner les moyens de lutter ?

Si la malchance du mal classé frappe le Sporting, une balle sauvée sur la ligne par Evian TG, comment peut-on concéder des coup-francs, inutiles de surcroît, dans une zone où l’on sait que l’adversaire excelle ? La sanction a été immédiate et elle a été à l’origine de la perte de la mainmise de nos joueurs sur ceux de Dupraz.

Peut-on parler du coaching de Ghislain Printant s’en s’attirer les foudres ?

Sa décision de sortir Tallo à l’heure de jeu face à Montpellier à un moment où le Sporting était maître du terrain et menait 2-0 et de le remplacer par Peybernes avait surpris. Le résultat final ne s’en était pas trouvé modifié bien que les Montpelliérains avaient dominé la fin de match.

Les évènements, blessure de Squillaci et absences de Tallo et d’Ayité tout juste rentrés de sélection, l’avait contraint à des modifications non souhaitées, mais l’abnégation de nos Bleus avait permis d’arracher un bon nul face à des Lyonnais troisième du championnat.

La sortie d’Ongenda certes transparent mais son remplacement par Marange à Reims est de la même veine que la sortie de Tallo contre Montpellier. Ces sorties ont déstabilisé l’équipe et si cela a été sans frais face à de pâles Héraultais, cela a coûté le point du nul face aux Rémois.

La sortie sur blessure d’Ayité et l’entrée en jeu du jeune Romain a privé le Sporting d’une de ses rares forces de frappe. Malheureusement le banc n’offrait aucune véritable solution offensive puisque n’y figuraient qu’Ongenda et Koné qui n’a jamais évolué à ce niveau. C’est là que la non retenue de Cissé pose question. N’était-il pas capable de peser sur une défense aux abois lorsque nos Bleus poussaient ? (Cf. le C.S.C)

Ne nous voilons pas la face. Ce Sporting là se dirige tout droit vers la L2. Peu importe par la faute de qui. La question est de savoir si le Club a les moyens de corriger le tir ou s’il faut d’ores et déjà se résigner à évoluer à l’étage en dessous la saison prochaine. Comme Modesto interviewé sur la WEB-TV, les joueurs veulent y croire. Quoi de plus normal, mais les chiffres, terribles, sont là : 16 matchs joués, 20ème, 14 points et 13 buts marqués. Le parfait profil du relégable alors que les deux prochains adversaires sont St Etienne (3ème) à Geoffroy Guichard et Rennes (4ème) à Furiani…

Maudite soirée qui nous aura vu passer du rire aux larmes à l’image d’un Cahuzac qui semble bien avoir conscience de l’état dans lequel son Club, notre Club, se trouve aujourd’hui.

 

FORZA BASTIA!

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2 réponses à “Du rire aux larmes.”

  1. Avatar de Petru
    Petru

    Cette nouvelle défaite nous fait très très mal, elle est loin de nous condamner, mais elle peut enclencher le « processus ».
    Aurons nous ce sursaut de prendre 6 points au cours des trois prochaines rencontres et atteindre cette barre des 20 points à la trêve ?
    Difficile de le dire, et tout se jouera dans la tête des joueurs.
    « A chi nasce sumére un diventa cavallu », pourrons-nous faire mentir ce vieux proverbe ?
    Allez ! Forza Bastia !

  2. Avatar de yvanecci
    yvanecci

    Des noms !!!

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