Echec et Mak?

Echec et Mak?

 

Après l’intermède Coupe de la Ligue, Makélélé revient à du plus classique dans son « 11 » de départ. Comme prévu Squillaci et Peybernes retrouvent leurs places en défense centrale avec Diakité à droite et Palmieri à gauche. Aréola est dans les buts. Le retour de suspension de Cahuzac et l’apparente incapacité de Boudebouz à évoluer ailleurs qu’n milieu défensif poussent Gillet à un poste de milieu droit. Le Belge à droite, Kamano déplacé côté gauche et Maboulou au centre complètent le milieu de terrain. Ayité est pour sa part titularisé avant-centre.

Ongenda, Cissé et Rodriguez qui avaient disputé une partie de la rencontre face à Auxerre sont sur le banc avec Leca, Romaric, Modesto et Mokulu.

Face à des Bretons ayant encore sûrement bien présent à l’esprit le 2-7 encaissé ici même la semaine dernière face à Nice, nos Bleus obtiennent rapidement deux corners (3 et 5ème) mais Boudebouz les « offre » à Lössl.

Le ballon circule « gentiment » d’un camp à l’autre, aucune des deux formations ne voulant prendre de risques. Le troisième corner bastiais tiré lui aussi par Boudebouz arrive lui aussi dans les bras de Lössl. Ou comment gâcher une bonne opportunité…

Beauvue s’illustre sur son côté et met Diakité au supplice avant que Squillaci heureusement bien placé intervienne pour dégager un ballon dangereux suite à une faute de mains d’Aréola (24ème). Erreur sans conséquence contrairement à celle commise sur un corner à la 32ème. Au deuxième poteau Yatabaré en profite et remet le ballon devant le but où se trouve Gilet qui marque contre son camp. Après Peybernes face à Lorient c’est le deuxième « CSC » que le Sporting s’inflige depuis le début de saison (32ème Guingamp 1 Bastia 0).

Le coup-franc tiré par Boudebouz à la 41ème est tout aussi inoffensif que les trois corners pour les Guingampais et leur gardien qui durant cette première mi-temps n’aura pas eu un tir à stopper…

La mi-temps a du être animée dans le vestiaire bastiais et il ne faut pas plus d’une minute après la reprise pour qu’enfin Lössl soit sollicité. Il capte la frappe de Maboulou consécutive à une belle combinaison avec Ayité (46ème).

Comme souvent nos adversaires opèrent en contre-attaques et Aréola doit intervenir en détournant une frappe de Schwartz (53ème).

L’inévitable Ongenda entre en jeu à la 54ème minute pour remplacer Maboulou qui semble boiter.

A la 62ème Lössl intervient devant Gillet qui ne met pas assez de puissance dans sa reprise de la tête suite à un bon centre de Palmieri. Nous croyons à l’égalisation la minute suivante lorsqu’Ongenda reprend du gauche un ballon millimétré de Boudebouz. La frappe légèrement trop croisée rase le poteau gauche de Lössl.

Dès que nos joueurs approchent ou entrent dans la surface de réparation de Guingamp, la fébrilité de la défense locale saute aux yeux. Malheureusement nos attaques ne sont pas assez tranchantes. La maladresse des locaux empêche le score d‘évoluer en leur faveur en trois occasions coup sur coup (71, 73 et 76ème).

Dix minutes après que Cissé ait remplacé Kamano, Rodriguez entre à la place de Boudebouz (79ème). Peut-il en une bonne dizaine de minutes renverser la tendance ? Difficile d’autant qu’il se positionne à droite de l’attaque, Ongenda occupant lui le flanc gauche. Avec si peu de temps de jeu la tentation « d’y aller seul » est très (trop) grande ce qui a le don d’énerver Cissé bien placé mais oublié par le jeune Colombien à la 83ème.

Peybernes est à deux doigts d’offrir l’égalisation au Sporting à la 88ème lorsqu’il reprend un ballon suite à un corner. Miraculeusement Lössl parvient à capter le cuir sur sa ligne ! Une nouvelle tête de Gillet passe de peu au dessus (89ème) avant qu’une dernière chance soit offerte à nos Bleus à la 90ème. Un coup-franc plein axe à une petite vingtaine de mètres est gâché par Ayité qui n’attrape même pas le cadre !

C’est sur nouvelle défaite du Sporting que l’arbitre siffle la fin de la rencontre.

Une fois de plus bien rares sont les joueurs qui viendront saluer le parcage… Quatre en tout et pour tout… Il n’y a pas que dans le jeu qu’il y a des manques…

10 points au compteur, plus mauvaise attaque (9 buts marqués), les 6 buts encaissés par Evian face à rennes et les 7 de Guingamp face à Nice évitent au Sporting d’afficher également la plus mauvaise défense, une 19ème place au classement voilà le bilan au 1/3 du championnat. Vu le jeu développé depuis la mi-septembre il n’y a malheureusement rien à redire. Le Sporting est mauvais et cette 19ème place n’est pas imméritée.

Face à des Bretons mortifiés par la déculottée enregistrée ici même le week-end dernier nos joueurs ont été incapables d’élever un tant soit peu le rythme. Aucun tir en première mi-temps et 7 dont 3 cadrés en deuxième. Difficile dans ces conditions de marquer…

A la décharge des joueurs, il leur est bien difficile de se situer sur le terrain lorsque l’on n’évolue pas à son poste. Aujourd’hui ce sont Gillet, Kamano, Ayité puis Rodriguez qui ont du jouer à des postes qui ne sont pas le leur. Makélélé ne souhaitait pas modifier ou très peu son « 11 » face à Auxerre pour parfaire les automatismes. Si ce sont bien les mêmes qui sont sur le terrain, d’un match à l’autre ils évoluent à des postes différents. Bonjour la cohérence !

A ce rythme chaque journée de championnat qui passe nous rapproche de la L2. L’échec de Makélélé est patent. D’autres tout aussi capés que lui on fait les choses dans l’ordre : Passer ses diplômes d’entraineur et commencer en bas de l’échelle dans le métier. Ne s’est-il pas montrer trop présomptueux ? Son association avec Tholot n’est-elle pas contre nature ? Un débutant N°1 et un ex N°1 qui devient second…

Nous ne reviendrons pas sur le départ de Frédéric Hantz, mais nos dirigeants à la base du projet « A Corsica Vince » n’ont-ils pas mis la charrue avant les bœufs ? En quatre ans le Club est revenu de l’enfer. Deux saisons en L1 était-ce suffisant pour se lancer dans de nouveaux défis ? N’était-il pas plus judicieux de continuer de consolider les bases de l’édifice ?

Ils se trouvent aujourd’hui face à un sacré dilemme. Prendre le risque de poursuivre avec l’attelage Makélélé-Tholot à la tête du groupe pro et sur les bases actuelles une inévitable relégation, ou s’en séparer sans pour autant être assurés que le futur coach ne réussisse le pari du maintien en L1. Choix cornélien s’il en est ! Cependant ils n’ont pas d’autres possibilités. L’édifice est fragile est une descente en L2 ruinerait tous les efforts accomplis depuis bientôt cinq ans.

Echec mais pas encore mat !

 

FORZA BASTIA!

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2 réponses à “Echec et Mak?”

  1. Avatar de éric29
    éric29

    Bel article et triste constat…A Corsica Vince a du plomb dans l’aile…que reste t-il du travail de Fred Hantz ? en tous cas,le retour à Paris a dû vous paraitre très long…

  2. Avatar de Petru
    Petru

    Merci pour ce compte-rendu, bien objectif.
    Claude Makélélè ne semble plus faire passer son message, l’équipe est atone.
    Les Dirigeants ont probablement perdu leur pari en faisant venir l’ex parisien. Mais qui pour éventuellement prendre sa place, à quel cout ?

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