Un Sporting sans croc

Un Sporting sans croc.

 

Malgré une nouvelle approche défaitiste, mais réaliste par rapport aux forces en présence, de la part de Frédéric Hantz : « Lyon est actuellement la meilleure équipe de L1… » c’est une centaine de Turchini qui garnit le parcage « visiteurs » de Gerland. En ce dernier jour de congés Pascal et vu le bilan du Sporting à l’extérieur c’est tout de même une belle performance.

Les objectifs des deux formations sont bien différents. D’un côté le Sporting, dont seul le coach estime son équipe capable de le faire, terminer dans la première partie du tableau, de l’autre les Lyonnais qui visent une qualification en Europa Ligue.

A une exception près, mais quelle exception ( !) le « 11 » de départ aligné par Frédéric Hantz est logique. Alors qu’Harek et Achilli deux « spécialistes » du poste sont sur le banc c’est Barbato qui est aligné comme arrière gauche ! Comprenne qui pourra…

Landreau, Diakité, Modesto, Romaric, Cahuzac, Yatabaré, Boudebouz, Khazri, Raspentino et Bruno sont les autres titulaires.

Si les cinq premières minutes de la rencontre se passent bien pour le Sporting, 1er tir, non cadré, de Bruno à la 2ème puis deux corners consécutifs à la 6ème, les Lyonnais ont vite fait de prendre le match à leur compte et prennent l’avantage dès la 14ème par l’indispensable Gomis qui reprend de la tête un centre de Bédimo. Landreau qui n’a pas correctement bouché son angle est battu (14ème Lyon 1 Bastia 0). Après avoir faillit doubler la mise dans la minute suivante, c’est le jeune Fékir qui creuse l’écart avec son premier but en L1. En reprenant le ballon dégagé du poing par Landreau, il place un tir que ni Khazri et Barbato sur la trajectoire ni Modesto sur la ligne ne parviennent à détourner. 23ème et déjà 2-0 pour les locaux !

Il faut une dizaine de minutes à nos Bleus pour réagir, et il s’en faut de peu pour que Bruno reprenant un bon centre de Raspentino ne trompe Lopez. Malheureusement sa frappe passe au dessus de la transversale.

C’est à la 38ème que le Sporting par l’intermédiaire de Khazri parvient à cadrer sa première frappe. Difficile d’envisager une réduction du score avec une telle imprécision… Un Khazri bien nerveux semble-t-il qui écope quelques instants plus tard d’un carton jaune. Voyant qu’il ne parvient pas à se maîtriser, Frédéric Hantz plutôt que de prendre le risque de jouer à 10 contre 11 n’hésite pas à le remplacer. C’est Sablé qui entre limitant de ce fait les possibilités offensives d’une équipe déjà en difficulté… La montée d’un cran de Barbato et l’entrée en jeu soit d’Harek soit d’Achilli nous aurait moins surpris. Une fois de plus…

C’est sur ce score de 2-0 que les deux formations regagnent les vestiaires après la minute de temps additionnel accordée par M. Millot l’arbitre qui contrairement à son habitude (4 cartons jaunes en moyenne par match) a fait preuve de psychologie en « briefant » les deux capitaines à la 44ème alors que les esprits s’échauffaient quelque peu.

Pas de changement de joueur à la reprise ni d’un côté ni de l’autre.

Nos Bleus entament cette deuxième période de la meilleure des façons en réduisant le score à la 47ème suite à un corner tiré par Boudebouz et repris par Bruno après une première frappe de Modesto. (47ème Lyon 2 Bastia 1). Hélas, trois fois hélas, pas le temps de savourer et d’espérer que Koné marque à son tour sur corner redonnant deux buts d’avance aux Lyonnais. Ni Landreau scotché sur sa ligne, ni Yatabaré surpris ne parviennent à empêcher le Burkinabé de catapulter de la tête le ballon au fond des cages (50ème Lyon 3 Bastia 1).

Ce but coupe l’élan de nos Bleus qui semblaient être revenus avec de bonnes intentions. Les Lyonnais monopolisent le ballon et chaque action apporte le danger devant les buts de Landreau. Celle conduite par Ferri puis Fékir permet aux Gones d’aggraver le score, Lacazette bien servi dans la surface trompant Landreau d’une frappe au ras du poteau (64ème Lyon 4 Bastia 1).

Dans le parcage « visiteurs » nous craignons l’avalanche tant la différence est grande entre la vitesse d’exécution des attaquants locaux et la réaction de nos défenseurs notamment face à un Fékir omniprésent.

Alors qu’Ilan a remplacé Boudebouz (70ème), Barbato frappe un bon coup franc côté gauche. Seul au point de penalty Bruno est trop court pour reprendre le ballon de la tête.

Nouveau tour de passe-passe de Frédéric Hantz qui à ¼ d’heure du coup de sifflet final remplace Diakité par Keita. Tester les jeunes au plus haut niveau c’est bien, mais pourquoi leur compliquer la tâche en ne les faisant pas évoluer à leur poste de prédilection ?

La rencontre baisse d’intensité, les Lyonnais faisant « tourner » le ballon face à des Bastiais plus soucieux de ne pas « en prendre » un cinquième. Après Gomis (80ème) Rémi Garde remplace Fékir qui sort sous les ovations de Gerland. Deux dangers de moins pour nos joueurs… L’opportunité offerte à Ilan de réduire le score durant le temps additionnel n’est pas bien exploitée et l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur cette nouvelle, et lourde, défaite du score à l’extérieur.

Il n’y a malheureusement pas de raisons de s’insurger après ce nouveau revers tant les Lyonnais nous ont été supérieurs dans tous les domaines. Plus rapides, plus techniques, mieux organisés, ils ont fait courir nos joueurs : 64% de temps de possession de la balle 91% de passes réussies. Avec 17 tirs, 7 cadrés pour 4 buts, ils ont mis sous pression un Landreau qui semble bien moins efficace depuis quelques temps (0 arrêt, 1 tir détourné). Que penser également de la prestation de Diakité (37 ballons joués 2 gagnés 9 perdus) en comparaison du néophyte Barbato, et ses 52 ballons joués, 10 gagnés 14 perdus (joueur bastais ayant joué le plus de ballon ( !) ? Un Barbato qui malgré plusieurs appels sur son côté gauche ne recevra son premier ballon offensif par Cahuzac qu’après la sortie de Khazri…

Cahuzac justement, 20 ballons joués, en dessous de ses statistiques habituelles, Sablé 26 ballons (entré à la 41ème) et Boudebouz 29 ballons (sorti à la 70ème) auront laissé Yatabaré 49 ballons joués (13 gagnés 18 perdus) s’époumoner sans être efficace.

Match difficile pour Raspentino (0 tir) et pour Bruno qui n’aura cadré qu’un seul tir (son but) sur ses 4 tentatives. Avec de tels chiffres pouvions-nous espérer plus ?

Cette nouvelle défaite avec un -3 au goal-average qui le poste à -16 nous fait descendre à la 11ème place. La venue de Lille qui cherchera à conforter sa 3ème place au classement synonyme de tout préliminaire de la Champion’s Ligue permettra-t-elle à nos Bleus de saisir l’ultime occasion de battre une équipe du Top 5 ?

Réponse dès vendredi en match avancé de la 36ème journée.

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!

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2 réponses à “Un Sporting sans croc”

  1. Avatar de Jean-no
    Jean-no

    Une saison pénible à vite oublier !
    Un recrutement raté , des joueurs amorphes , un coach pas toujours bien inspiré , même si son bilan depuis 4 ans est positif .
    Une incapacité à se mettre au niveau des équipes du top 5 , bref l’inter saison promet d’être agitée , alors qu’on ne connaît toujours pas l’identité du coach , de nombreux départs encore à l’horizon et une équipe à rebâtir
    Fermez le banc …
    FORZA BASTIA …quand même

  2. Avatar de Petru
    Petru

    Une équipe amorphe, sans jeu et surtout sans orgueil.
    Vivement que la saison se termine pour tout reprogrammer, à défaut de tout reconstruire.
    Et quelles orientations ?
    Mais nous restons toujours derrière notre club.

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