Quel calvaire !

Quel calvaire !

C’est une nouvelle fois plein d’espoir qu’une vingtaine de « Parisiens » prennent la route à 9 heures en direction de Rennes. Pas pour y assister à la Foire Internationale avec le Brésil comme invité d’honneur, mais pour y suivre un Sporting en quête de points qui assureraient le maintien à sept journées de la fin du championnat.

Si le stade Armand Césari ne ressemble à rien, celui de la Route de Lorient n’a rien non plus d’une merveille architecturale, tenant plus du rafistolage que d’un ensemble cohérent avec des quarts de virages différents les uns des autres…

La pelouse est bonne et c’est bien là l’essentiel pour la formation qu’aligne Frédéric Hantz au coup d’envoi : Landreau, Diakité, Squillaci, Romaric, Modesto, Palmieri, Boudebouz, Sablé, Ilan, Raspentino, Bruno. Compte-tenu du groupe dont il dispose actuellement cela nous semble être la meilleure composition possible.

Il faut attendre la 10ème minute pour que le Sporting pointe le bout de son nez. Et ce n’est pas celui de Pinocchio puisque la frappe de 30m de Boudebouz s’envole dans les tribunes.

Les Rennais repartent à l’attaque et il faut un tacle de Squillaci pour mettre le ballon en corner devant un Alessandrini menaçant. Ce n’était qu’une mise en bouche car dans la minute suivante le même Alessandrini d’un tir de 30m trompe Landreau qui commet une bévue de débutant en déviant le ballon dans ses propres buts ! (14ème Rennes 1 Bastia 0). Difficile entrée en matière donc pour nos Bleus qui profitent d’une très légère baisse de régime des Rennais pour tenter deux frappes aux buts mais sans succès.

Fin du deuxième quart d’heure et nouveau but pour Rennes avec cette fois Toivonen qui d’une demie volée du gauche ajuste Landreau le ballon venant se nicher en pleine lucarne. Un petit bijou de but il faut bien le reconnaître qui nous rappelle de celui que Genest avait inscrit à Lille en décembre dernier (28ème Rennes 2 Bastia 0).

A la 32ème Bruno bien servi par Romaric manque de vivacité et se fait reprendre par Armand( !) au point de penalty. Après sa bévue sur le premier but, Landreau se reprend bien et en deux occasions, aux 37 et 39ème, évite le pire en intervenant avec brio sur sa ligne, incontestablement son point fort, sur des tentatives de Kana-Biyik et de Kadir.

A 2-0 à la pause le Sporting s’en tire bien tant nos joueurs ont été inoffensifs : 2 tirs, enfin si nous pouvons qualifier de tir la frappe de Bruno à la 20ème, et celui non cadré d’Ilan. C’est maigre ! En cette période de carême c’est peut être normal…

A la reprise, avec les mêmes 22 acteurs, nous assistons à une première cette saison avec un Sporting qui « monopolise » le ballon à en faire « sauter » ses statistiques de possession de balles ! (voir plus bas). Malheureusement sans aucune efficacité. A ces périodes de possession stérile les Rennais répondent par des actions tranchantes en deux ou trois passes qui se terminent soit par une action dangereuse soit par un tir à l’image de Kadir qui oblige Landreau à intervenir en deux temps à la 55ème .

Peu avant l’heure de jeu Frédéric Hantz fait entrer Keita puis Khazri respectivement à la place de Boudebouz et de Raspentino (57ème). Pas le temps de prendre leurs marques que Makoun ouvre son compteur but suite à un une-deux au cœur de la défense bastiaise à 25m des buts de Landreau qu’il trompe sans problème d’un plat du pied. (56ème Rennes 3 Bastia 0).

A la 67ème minute Harek entre en jeu au poste d’arrière gauche et Palmieri monte d’un cran. C’est Ilan qui fait les frais de ce changement.

Sans être transcendant avec les entrées de Keita et de Khazri, le jeu bastiais est un peu plus consistant en témoigne cette passe en profondeur de Khazri vers Bruno que malheureusement le Belge « vendange » (74ème) ou cette reprise de la tête de Modesto, à côté, suite à un coup-franc de Romaric à la 82ème.

Lassitude physique chez les joueurs bretons qui enchaînent leur troisième rencontre en huit jours, lassitude mentale chez les accaniti de voir leurs favoris si peu motivés à l’extérieur sont les faits marquants de cette fin de match. Un calvaire, breton, que l’arbitre va prolonger de trois minutes qui ne changeront rien.

Comme d’habitude une poignée de joueurs viendra saluer le parcage, tout comme Jo Bonavita dont nous saluons à notre tour la présence auprès des joueurs et des supporters quand d’autres affaires plus importantes pourraient le retenir à Bastia.

Après bien des débats sur le schéma tactique à mettre en place, nous arrivons à la conclusion que ce n’est pas là que se situe le problème de cette équipe. Quand la volonté et l’envie n’y sont pas, il n’y a rien à espérer… L’entrée en jeu à la 57ème minute de Khazri et de du jeune Keita, des joueurs qui « avaient envie » a tranché avec le « traintrain » des 56 minutes précédentes. Si Khazri n’a pas tiré aux buts durant la demie heure passée sur le terrain, il est l’auteur de 7 des 19 centres de son équipe, et Keita de 3 tirs (non cadrés) sur les 13 (2 cadrés) de l’ensemble des joueurs au maillot bleu. Avec des statistiques aussi maigres pour les tirs cadrés depuis le début de la saison, une question se pose : Faut-il agrandir les cages ? !

Contrairement à son habitude le Sporting a presque fait jeu égal avec son adversaire en ce qui concerne la possession de balle (52-48). Mais pour quel résultat ? Aucun en comparaison aux Rennais qui en quelques passes se projetaient vers les buts de Landreau et le mettaient à contribution une fois sur deux : 16 tirs, 8 cadrés.

Puisque notre équipe aux deux visages est incapable de réussir quelque chose de bon à l’extérieur, Ô Toulouse, Ô miracle !, c’est bel et bien à Furiani que nos joueurs devront engranger les quelques points manquants au maintien. Y aura-t-il encore des accaniti suffisamment motivés pour aller encourager à l’extérieur cette équipe de fantômes dès qu’elle s’éloigne de Furiani ? Réponse dans une quinzaine de jours du côté d’Annecy…

 

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!

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2 réponses à “Quel calvaire !”

  1. Avatar de Jean-no
    Jean-no

    Un grand nettoyage au Karcher s’impose E CAPRE FORA

  2. Avatar de Petru
    Petru

    Oui, un nettoyage s’impose, et il ne faut pas se cacher la face, notre cellule de recrutement ou les recruteurs ont réalisé de très mauvais choix.
    Je n’ai pas souvenance d’une telle « mauvaise pioche » !
    Notre équipe a proposé au cours de cette saison un jeu amorphe, aucun match référence.
    Un peu de jeunesse et de la vivacité s’imposent !

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