Valenciennes : « Merci Bastia ! »

Valenciennes : « Merci Bastia ! »

La « lettre de sortie » appelée aujourd’hui Certificat International de Transfert arrivée dans la journée de vendredi, Frédéric Hantz pouvait compter sur Cissé pour cette rencontre face à Valenciennes. D’ailleurs le coach ne se privait pas de cette possibilité d’aligner sa recrue, pourtant absente à l’entraînement la veille suite à des problèmes gastriques, et en faisait même un titulaire d’une formation « classique » hormis l’absence de Modesto toujours blessé.

Landreau, Diakité, Squillaci, Harek, Palmieri, Romaric, Cahuzac, Raspentino, Boudebouz et Cissé donc étaient alignés avec pour objectif d’obtenir cette première victoire à l’extérieur de la saison.

Environ 100 accaniti étaient présents, dans le parcage « bas » visiteurs grâce à l’autorisation exceptionnelle donnée par le D.O.S local, et espéraient au moins ne pas repartir bredouilles.

Dès les premières minutes du match beaucoup se disaient déjà que la victoire ne serait pas encore pour ce soir. Plus volontaires, jouant souvent en première intention les Valenciennois ont rapidement pris l’ascendant sur des Bastiais jouant eux latéralement et sur un rythme de sénateurs…

Il aura fallu 2 minutes pour que « la messe soit dite » à cause de 2 buts encaissés aux 33 et 35^èmes   mn marqués par Dossévi sur 2 actions sur le côté gauche de la défense Bastiaise, et ces 2 buts sur les 2 premières frappes cadrées par les Nordistes ! Coup de massue sur le terrain pour nos Bleus et dans le parcage « visiteurs ».

La mi-temps intervient sur ce score en faveur des locaux qui ont fait preuve de réalisme mais surtout qui ont joué comme une équipe décidée à vendre chèrement sa peau en L1.

Le discours de Frédéric Hantz à la mi-temps a du être musclé vue l’apathie dont ont fait preuve ses joueurs durant les 45 premières minutes.

Après quelques velléités offensives bastiaises à la reprise, ce sont pourtant les Valenciennois qui aggravent le score à la 55^ème. Doumbia accélère plein axe sans être inquiété et sert en profondeur Waris qui trompe Landreau sorti à sa rencontre. 55^ème 3-0 !!!

L’addition s’alourdit et lorsque l’arbitre annule le 4^ème but des coéquipiers de Penneteau suite à une position de hors jeu de Waris, un « ouf » de soulagement traverse le parcage…

Frédéric Hantz effectue 2 changements coup sur coup aux 60 et 63^èmes minutes. D’abord Ilan remplace Cissé. C’est Raspentino qui prend le poste d’attaquant axial, poste où il est nettement plus performant que sur les ailes. Boudebouz se décale à droite laissant la distribution du jeu à Ilan. C’est ensuite Ba qui supplée un Khazri qui aura beaucoup tenté mais pas réussi grand-chose ce soir.

Ilan prend le jeu à son compte et tout va bien plus vite désormais ! Une frappe de Raspentino est contrée et le ballon sort en corner. Le corner tiré est plus ou moins bien repoussé, et le ballon arrive sur la tête d’Ilan qui le dévie sur Romaric qui dans les 6m frappe en pivot et trompe Penneteau.

Dans la minute suivante Romaric décale Ba sur le côté gauche. La frappe de Ba heurte le poteau de Penneteau qui était battu ! Le Sporting a été moins heureux que les Nordistes sur cette action. Avec une vingtaine de minutes encore à jouer qui sait…

Les locaux ne s’affolent pas et croient en leur chance jusqu’à la 83^ème minute moment où Ilan décidément auteur d’une très bonne entrée, trompe à son tour Penneteau d’un plat du pied bien placé.

Frédéric Hantz tente le tout pour le tout en faisant entrer Krasic à la place de Romaric. Un Krasic qui a la balle de 3 partout voit sa frappe trop croisée passer à côté des buts.

Ce sera malheureusement la dernière opportunité pour nos Bleus qui auront peut être appris ce soir qu’un match ne commence pas à 20 mn de la fin…

C’est donc une nouvelle fois déçus et frustrés que les accaniti s’en retournent dans leurs peinâtes. Déçus, frustrés, mais également plein d’interrogations sur la valeur réelle de leur équipe favorite. Un empilement de « noms » ne fait pas une équipe, cela au moins c’est une certitude. Aucun, hormis Cahuzac, ne semble capable de sonner la révolte lorsque la situation l’exige. Heureusement que Ilan et Ba sont entrés en jeu, sinon…

Ce n’est pas Yatabaré qui pourra jouer ce rôle, mais il devrait amener de la vivacité au milieu de terrain. Plus que Cahuzac, Romaric devra y mettre du sien s’il veut conserver sa place de titulaire dans ce secteur de jeu. Paradoxalement il est le meilleur buteur de l’équipe (4 buts). L’arrivée de Cissé approvisionné en bons ballons contrairement à ce qui s’est passé ce soir, devrait pouvoir redonner du lustre à la ligne d’attaque où Ba en 20m aura apporté plus de danger que Khazri en 70 !

Si le coaching a failli être payant avec les entrées d’Ilan et de Ba, nous nous interrogeons toujours sur la présence de Palmieri au poste d’arrière gauche. Nous ne lui ferons pas l’offense de comptabiliser les actions et les buts venus de son côté, mais Ducourtioux, 36 ans dans quelques mois, en rigole encore…

Que peut-on attendre d’une équipe incapable de battre l’ACA (à 11 contre 10), Sochaux, Valenciennes et Montpellier, les 4 derniers du classement ? Quelques changements ou quelles décisions peuvent améliorer le rendement de ce groupe ?

Déjà les premiers sondages demandant la démission du coach fleurissent. C’est aller bien vite en besogne et brûler aujourd’hui ce que nous avons adoré hier. Nous ne sommes pas de ceux là ! Cependant comme d’autres, nous nous posons la question du maintient de ce système de jeu qui ne fait plus recette aujourd’hui. Il nous semble qu’une remise en question de ses choix n’est pas honteux.

Ce n’est pas le rôle des dirigeants d’intervenir dans les choix tactiques, mais c’est le leur en ce qui concerne le rendement de salariés du Club. Il nous semble impératif qu’ils interviennent auprès des joueurs en groupe et individuellement pour leur rappeler les exigences du métier qu’ils ont la chance d’exercer. Une défaite, et Dieu sait si nous en avons vécues, est acceptable si tout a été fait pour l’éviter. Plusieurs de nos joueurs devraient y réfléchir au moment d’entrer sur le terrain. Même à l’extérieur.

A bon entendeur, salut !

 

Pace e salute !

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!