Bilan mi saison

Bilan mi saison.

Avec un classement identique au moment de la trêve hivernale (13ème) et un nombre de points pratiquement le même (24 contre 22) les premières parties de saison 2012-2013 et 2013-2014 sont pourtant différentes et pleines d’enseignements.

bilan mi saison

Un coup d’œil rapide sur le tableau qui précède relève de façon évidente (en rouge) les manque de notre équipe à l’extérieur où, hormis le nombre de matchs nuls obtenus (4), tous les résultats sont moins bons que l’an passé. A l’inverse, et fort heureusement, le parcours quasi parfait de nos joueurs à domicile nous évite une grosse désillusion (4ème au lieu de 15ème).

4ème à domicile avec 6 victoires, 2 nuls et 1 défaite, c’est un bon résultat qu’il convient toutefois de relativiser, les adversaires du haut de tableau n’étant pas encore venus à Bastia. Ni le PSG, ni Monaco, Lille, Bordeaux ou St Etienne, soit les 5 premiers au classement actuel n’ont encore foulé la pelouse de Furiani contrairement à l’an passé à la même époque, exception faite de Monaco alors en L2. Le déplacement chez ces 5 concurrents s’est soldé par 4 défaites et un nul miraculeux à St Etienne. Attendons les matchs « retour » pour avoir une vision globale.

L’autre point de satisfaction est le bon comportement de la défense. 26 buts encaissés au lieu de 41, l’amélioration est très nette. Là encore c’est essentiellement à domicile que les progrès sont les plus importants. 5 buts encaissés au lieu de 19 avec notamment 6 matchs sur 9 sans que Landreau n’ait à aller chercher le ballon au fond de ses filets. A l’extérieur les chiffres sont quasi identiques avec 21 buts encaissés au lieu des 22 l’an passé.

Cette première partie de saison laisse néanmoins quelques regrets. A 6 reprises le Sporting a ouvert le marque (5 fois à l’extérieur, 1 fois à domicile) et n’a pas gagné le match (3 nuls et 3 défaites). Des points perdus de façon inexplicable tant nos joueurs semblaient dominer les débats avant de perdre pied. Ce sera un des points à améliorer avec, et cela va de pair, une meilleure efficacité offensive.

LES JOUEURS.

Les recrues.

Landreau (19 matchs, 19 titularisations) : 26 buts encaissés au lieu de 41 durant la première partie de saison, Landreau y est forcément pour quelque chose même si la défense du Sporting version 2013-2014 a une autre allure que sa devancière. Le record de sélections atteint et dépassé aura-t-il toujours la même envie ? C’est la question que se posent certains. Pour notre part pas l’ombre d’un doute. Landreau est un professionnel dans tous les sens du terme.

Leca (2,1) : Rassurant ! Appelé pour suppléer Landreau blessé à Lille, il entre à la mi-temps. Irréprochable durant la 2ème période, il est reconduit trois jours plus tard en Coupe de la Ligue face à Evian-TG. Il arrête un penalty sifflé contre lui sur une faute peu évidente, mais ne pourra rien sur les 2 buts marqués par Wass bien aidé par le marquage très large des défenseurs.

Diakité (14, 13) : Une valeur sûre. Le mal aimé de la LFP ! Sans avoir reçu le moindre carton jaune, il écope malgré tout de 3 matchs de suspension dont 2 fermes ! Il a bien retenu la leçon et joue désormais avec plus de vice. Efficace en défense, il peut être entreprenant offensivement à l’image de la dernière rencontre face à Montpellier même si le match se termine par un triste 0-0. Bonne pioche de ce mercato d’été.

Squillaci (16, 16) : Son âge et son manque de temps de jeu autorisaient les doutes. Après une demi-saison ces doutes sont levés sans la moindre ambigüité. Rarement pris en défaut en défense, il marque le but de la victoire face à Nice (1-0). De quoi devenir une idole !

Modesto (16, 16) : Recruté pour jouer en défense centrale au côté de Marchal, voir de Choplin, c’est donc avec Squillaci qu’il se retrouve suite aux départs non programmés vers Metz de nos deux défenseurs. Peu importe ! Le nouveau tandem est de qualité. Placé parfois pour les besoins de l’équipe en milieu défensif, c’est en joueur « libre » à la demande du coach qu’il inscrit le but miraculeux de l’égalisation à St Etienne. Légèrement en retrait par rapport à son coéquipier de la défense centrale, il n’a cependant rien à envier à ses prédécesseurs.

Romaric (16, 14) : Lui aussi injustement sanctionné par la LFP et sa commission de visionnage aux décisions parfois surprenantes (voir le cas Cvitanich), il est une des bases du « 11 » du coach. « Sauveur » lors de la rencontre face à Toulouse où il inscrit le but de la victoire alors que le Sporting est en infériorité numérique, ses performances sont à la baisse en cette fin d’automne. La faute à une condition physique moyenne ? Nous attendons plus d’un joueur à fort potentiel, international Ivoirien de surcroît.

Krasic (12, 10) : Son arrivée en a fait saliver plus d’un ! Le coach l’a même comparé à Rep ! 12 matchs plus tard, n’ayons pas peur des mots, c’est LA déception du mercato d’été. Une condition physique très très loin du niveau requis explique-t-elle cette incapacité à retrouver le lustre de ses années « Juve » ? Son but plein de finesse inscrit face à Lorient nous a fait croire l’espace d’un match qu’il était sur la bonne voie. Ce fut malheureusement un mirage. Les quatre mois de compétition qu’il reste lui permettront-ils de refaire surface ou au contraire de continuer de couler ?

Raspentino (9, 6) : Un des premiers appelés par le coach pour bâtir son équipe version 2013-2014. Avec Krasic c’est la déception de ce début de saison au point que le joueur exprime dans la presse son mal être et son envie de départ ! Incapable de s’imposer, Frédéric Hantz le sort même du groupe ! En panne d’attaquant pour affronter Ajaccio, il est non seulement rappelé mais titularisé à la pointe de l’attaque ! « Au fou » crient les accaniti ! C’est pourtant la « révélation » avec un but et une frappe malheureusement sur la barre transversale qui aurait pu donner la victoire au Sporting. Reconduit le match suivant face à Lyon il récidive et sera titularisé lors des deux dernières rencontres de l’année. Alors que l’attaque se cherche toujours, Raspentino sera-t-il la recrue de ce mercato d’hiver ?

Bruno (15, 10) : Jeune avant-centre (22 ans) prêté par Lille, il a la très (trop) lourde tâche de remplacer Modeste et ses 15 buts marqués l’an passé. Pas facile surtout lorsque les passeurs Rothen et Thauvin ne sont plus là… Auteur de 3 buts, il cède sa place à Raspentino à la pointe de l’attaque et ne retrouvera une place de titulaire que lors de la 19ème journée où Frédéric Hantz aligne une équipe résolument offensive. Du moins sur le papier car c’est sur un triste 0-0 que se termine cette rencontre que Bruno terminera sur le banc. L’arrivée annoncée d’un ex (futur ?) international au poste d’avant-centre sonne-t-il le glas d’un bail définitif du Lillois au Sporting ?

Késéru (16,7) : Arrivé au Sporting cet été après avoir inscrit 17 buts la saison passée à Angers, Késéru tarde à confirmer son statut de buteur au niveau supérieur. Une seule réalisation au compteur (4ème journée face à Toulouse), mais pour quel poste a-t-il été recruté ? C’est la question que beaucoup, et peut être lui-même, se posent. Titulaire lors du dernier match il joue 54 minutes mais n’en totalise que 49 lors des 5 rencontres précédentes ! La rumeur d’un départ en Roumanie dès le mercato d’hiver circule en ville…

Ba (8,3) : Recruté afin de préparer l’avenir, Ba tout juste 20 ans a réussi son examen de passage cet été ! La période de préparation devait définir l’option choisie par le coach le concernant. Soit un prêt dans une formation de L2, soit resté au Sporting. Essai transformé ! Le meilleur, un but dès sa première apparition sous le maillot bleu (2ème journée face à Valenciennes) précède le pire. Lors du match suivant à Bordeaux, il est remplacé dès la 34ème minute ! Plus d’un l’aurait mal vécu… Après « une traversée du désert » il réapparaît fin octobre pour ne quitter le groupe que sur blessure à Lille. Une valeur sûre pour l’avenir à n’en point douter.

Genest (2,1) : Le gros point d’interrogation. Comme Ba, il doit faire ses preuves lors de la préparation estivale, et comme Ba, Frédéric Hantz l’intègre à son groupe malgré quelques touches avec des clubs de L2. Très rarement dans le groupe, il est titularisé « par défaut » face à Lille et marque un des plus beaux buts de cette première partie de saison dès la 3ème minute et cela face à la meilleure défense du championnat ! Enfin la reconnaissance ? Raté ! Il n’est que remplaçant lors du match suivant trois jours plus tard face à Evian-TG en Coupe de la Ligue et entre juste avant la mi-temps suite à la blessure de Khazri. Sept petites minutes face à Montpellier complètent son parcours sous le maillot bleu pour ces matchs « aller ». Genest, et c’est tout à son honneur, à toujours travailler pour gagner sa place sur le terrain, et a épaulé la CFA2 avec le même professionnalisme. Chapeau bas !

Boudebouz (14,13) : Recruté tout comme Krasic dans les dernières heures du mercato, il n’avait pas contrairement au Serbe de retard dans sa préparation qu’il avait effectué avec Sochaux.Il a même joué 2 matchs sous le maillot franc-comtois et inscrit 1 but. Frédéric Hantz l’a toujours titularisé hormis une fois, face à Marseille lors de la 6ème journée.
Dix ans dans le même club cela marque son homme surtout s’il s’agit de club formateur comme le FC Nantes ou le FC Sochaux. Bon nombres de joueurs issus de ces clubs n’ont pas vraiment réussi ailleurs. Martin, International A, qui peine à s’affirmer à Lille est un des exemples parmi d’autres. Boudebouz, sûrement victime de ce syndrome, capable de gestes techniques hors normes est bien trop irrégulier en ce début de saison pour être considéré comme LA recrue. Dommage, les accaniti sont très friands de ce genre de joueur.

Les anciens.

Cahuzac (15,15) : « Capitaine courage », Cahuzac a éprouvé beaucoup de difficultés à redémarrer cette saison, et c’est sûrement le contre coup de la blessure qui l’avait éloigné des terrains plusieurs mois la saison passée. Il représente ce que veulent les accaniti à savoir un joueur valeureux qui ne renonce jamais. Est-ce suffisant pour évoluer en L1 face à des adversaires de niveau international ?

Palmieri (17,16) : Positionné arrière gauche « par hasard » la saison dernière lorsque Frédéric Hantz avait décidé de faire le ménage au sein de sa défense, il occupe depuis ce poste. Auteur d’une bonne saison l’an passé, il tarde à confirmer cette année. 5 cartons jaunes, 1 carton rouge démontrent une certaine fébrilité chez un joueur qui n’a pas les automatismes qu’avait Harek. Plusieurs de ses erreurs ont coûté cher au Sporting, erreurs qui ne font pas oublier ses centres souvent décisifs. Un retour au milieu ne serait-il pas une solution bénéfique pour lui comme pour l’équipe ?

Harek (12,10) : Resté au Sporting pour jouer « les bouche-trous » Harek a déjà évolué à 12 reprises cette saison, plus que certains partis avec le statut de titulaire ! Plus ancien joueur au Club après Cahuzac, il est arrivé lors de la saison 2007-2008, sa polyvalence est une chance pour le coach. A l’image de son capitaine il éprouve des difficultés à ce niveau, mais en véritable joueur de devoir se tient prêt à répondre à toutes les sollicitations du coach.

Cioni (8,7) : Barré par Angoula la saison passée et par Diakité cette saison, Cioni sans faire de bruit se tient prêt à assurer un intérim plus ou moins long en fonction des suspensions infligées à ses partenaires à ce poste d’arrière droit. 28 matchs l’an passé et 8 à mi-parcours aujourd’hui. Cioni ne fait pas l’unanimité parmi les supporters, certains l’estimant très limité pour la L1. Faute de mieux en réserve, Frédéric Hantz l’a remplacé par Cahuzac lors du match perdu face à Lyon. L’avenir de Cioni est-il au Sporting ?

Sablé (9,6) : Milieu de terrain de métier c’est pour un rôle de remplaçant à ce poste qu’il a été prolongé. Il a néanmoins occupé le poste de défenseur central à l’occasion preuve de son implication. Il éprouve cependant des difficultés à se maintenir à un niveau correct dans ce championnat de L1.

Maoulida (4,2) : Le chant du cygne pour le Mahorais ? Très peu sollicité par Frédéric Hantz, il lui arrive même de ne pas être retenu dans le groupe comme se fut le cas pour la venue de Marseille « son » club. Joueur à la mentalité exceptionnelle il continue cependant de donner le maximum à l’entraînement. Il a été titularisé et a joué 90 mn en Coupe de la Ligue à la mi-décembre. Son dernier match sous le maillot bleu ?

Ilan (14,6) : Autant l’un n’est pas retenu par le coach alors qu’il le mérite, Genest, autant l’autre, Ilan, l’est constamment alors qu’il est nul ! Voilà ce qu’en pense la vox populi turchina ! Pourtant aux yeux du coach Ilan est une pièce essentielle dans son système en 4-2-3-1. 2 buts en Coupe de la Ligue et 0 passe décisive ne semble pourtant pas justifier cette confiance aveugle.

Khazri (16,15) : Nous avons gardé le meilleur pour la fin !
Après des velléités de départ cet été (il a même fait la grève lors d’un match de préparation) Khazri est rentré dans le rang et de la plus belle des manières. Son implication est totale, ses larmes lors de sa sortie sur blessure à Annecy face à Evian-TG n’étaient pas feintes. 4 buts, 2 passes décisives.Telles sont ses stats à la mi-saison, les meilleures des attaquants.

Après avoir refusé les offres de St Etienne l’été dernier, quelle sera l’attitude des dirigeants lors de ce mercato d’hiver ? Seul joueur offensif à vraiment répondre aux attentes du coach, son départ serait une grosse erreur. C’est en tout cas l’opinion des accaniti pour une fois unanimes sur un joueur !

 

Pace e salute !

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!

 

 

Loading

Une réponse à “Bilan mi saison”

  1. Avatar de Petru
    Petru

    Très beau bilan et merci pour cette analyse.
    Cette première partie de la saison reste pour moi une petite déception. Je nous situais pour la trêve dans une fourchette de points entre 29 et 23, nous sommes donc dans la partie basse.
    J’espère que la seconde partie nous apportera davantage de satisfactions.
    Bon capu d’annu et forza Bastia !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *