Tout près du Paradis!

Tout près du Paradis!

 

 

Bien que la rencontre Bastia-Marseille soit programmée à 17h c’est à 6h30 que nous décollons d’Orly où Nicolas, Membre du Conseil d’administration du Club des Supporters de Bastia à Paris nous conduit dès 5h15. Un grand merci à lui qui pour des raisons professionnelles ne pourra même pas suivre le match à la télé. A Poretta un chauffeur de luxe nous attend. Jo Bonavita en personne!

Pas une seconde à perdre et direction le stade qui, bien l’heure relativement matinale, a des allures de ruche! Retransmission télévisée sur Canal+ oblige de nombreux techniciens câbles, micros ou caméras à la main. La « Marguerite » est de sortie et a été placée dans l’espace réservé aux visiteurs qui sera déserté par décision préfectorale. Les membres de Bastia1905 ont travaillé fort tard dans la soirée de vendredi afin de préparer le tifo que découvriront les joueurs à leur entrée sur la pelouse. En attendant ce moment magique les joueurs ont rendez-vous ici même afin de partir pour une mini concentration. Le repas prévu à 11h (!) et une sieste sont au programme dans un hôtel de la région bastiaise.

A 13h nous sommes de retour au stade et nous nous voyons remettre un précieux sésame qui va nous permettre de vivre au plus près cet avant-match. C’est Noël avant l’heure!

Les premiers accaniti sont déjà là alors que l’ouverture des portes n’est pas prévue avant 15h! La boutique prise d’assaut depuis le matin ne désemplit pas. Notre « ballade » du côté de la tribune nord ne nous laisse aucun doute. Le professionnalisme se niche à tous les étages. Les premières équipe de stadiers sont déjà en place, les techniciens télé peaufinent les derniers réglages, les traiteurs s’installent qui dans les loges qui dans les simples buvettes, Jérôme en termine avec la programmation des panneaux « led ». Petit à petit nous sentons monter la pression. Dans l’effervescence ambiante un homme, dont l’immense responsabilité qui pèse sur ses épaules nous apparait vraiment maintenant, tente de faire le vide dans sa tête…

L’arrivée des Marseillais est saluée par une belle bronca où se mêlent nom d’oiseaux et magagnes… Un par un les Olympiens sortent du car sous les « vivas » des supporters locaux. Tous sortent sauf un qui espère passer au travers des gouttes. Peine perdue! La vedette que tout le monde attend c’est lui! C’est donc accueilli comme il se doit que la « pleureuse » Valbuena effectue la dizaine de mètres qui le sépare de l’entrée des vestiaires visiteurs.

Alors que les files d’attente s’allongent aux différents points d’entrée, d’autres Turchini commencent  à garnir les travées. A l’image de leur joueur vedette les préparateurs physique marseillais se la jouent « martyrs » et finissent par installer leur matériel près de la ligne médiane. Magagne 1 galéjade 0.

La vingtaine de minute d’échauffement terminée les deux équipes regagnent les vestiaires. La température est élevée et va encore s’élever de quelques degrés à l’entrée des 22 joueurs. Le spectacle est magnifique! Les 15000 spectateurs présents agitent les drapeaux aux couleurs du Club pour animer le splendide tifo fruit du travail de titan du groupe B1905.

Le match débute fort pour nos Bleus. Krasic se joue de Morel et centre. Le ballon rebondit sur la transversale des buts de Mandanda et sort en 6m. Dans la minute suivante (4ème) le même Mandanda dégage sur sa ligne une tête de Squillaci. Le ton est donné mais les Marseillais se montrent dangereux par Jordan Ayew qui manque le cadre à la 12ème minute. Puis c’est Ilan qui est à deux doigts de devenir le Dieu du stade lorsque sa frappe puissante frôle la lucarne de Mandanda visiblement battu.

Dès le début de la 2ème mi-temps nous sentons nos joueurs moins percutants qu’en 1ère. La récupération de la balle est beaucoup plus difficile, les attaquants sont privés de ballons permettant à l’arrière garde marseillais de souffler.

Alors que notre défense avait fait preuve de beaucoup de maîtrise jusque-là, un vent de panique souffle à la 56ème aucun Bleu n’arrivant à dégager un ballon brulant qui finalement terminera en sortie de but sous la menace d’Ayew. Un ouf de soulagement traverse les tribunes. A la 65ème Frédéric Hantz tente de relancer la machine ne faisant entrer Boudebouz à la place d’Ilan, sa grand succès. Puis c’est Barbato qui supplée Krasic qui sort sous les ovations de tout Furiani. Les coups de butoir des Marseillais continuent face à une équipe bastiaise à bout de souffle. Laquelle des deux formations a joué un match européen dans la semaine?

L’entrée de Gignac à la 79ème n’est pas pour nous rassurer. Maîtres du ballon les Marseillais ne sont cependant pas trop dangereux pour Landreau, Khalifa tentera même d’influencer l’arbitre en s’écroulant dans la surface au contact avec Modesto heureusement sans succès. Les dernières minutes s’écoulent lentement jusqu’à l’ultime coup de sifflet de M. Duhamel.

Après une très belle 1ère mi-temps nos joueurs ont bizarrement baissé de niveau dès l’entame de la 2ème. Si les problèmes défensifs de la saison passée sont loin, c’est l’efficacité devant le but qui semble faire défaut. Certes le gardien visiteur n’est pas le premier venu, mais nous pouvons regretter qu’aucune des tentatives des 45 premières minutes n’ait terminé au fond des filets de Mandanda. Cependant nous nous satisfaisons du point du nul que nous n’aurions peut-être pas grappillé l’an passé.

Alors que les travées se vident à la vitesse grand V les entrailles de la tribune Nord sont toujours animées. Officiels et arbitres au rapport, certains journalistes occupés à la rédaction de quelques propos sensationnels (voir les articles de Raphael Raymond et Vincent Duluc plus étoffés que le compte-rendu de la rencontre) alors que d’autres suivent la conférence de presse des coachs. Les techniciens remballent leurs câbles et les VIP vident coupes de champagne et plateaux de petits fours.

Il est 20h lorsque les Marseillais quittent Furiani dans une quasi indifférence. Un à un nos joueurs regagnent leur véhicule sans trop s’attarder, il y a « décrassage » demain match à Monaco mercredi soir oblige.

A notre tour nous quittons le stade en nous pinçant. Avons-nous vraiment vécu tout cela ou est-ce un rêve? Le voyage à Monaco aux côtés des joueurs est-ce le fruit d’une imagination pourtant peu fertile? Et bien non! Tout cela est bien réel grâce à la gentillesse des dirigeants du Sporting avec à sa tête son Président. Nous pouvons être à la l’automne d’une vie et pouvoir nous émerveiller comme un gamin. C’est un des miracles que peut procurer le Sporting.

Mes remerciements les plus chaleureux à l’ensemble des Dirigeants, à Jo Bonavita, Anthony Agostini et Jérôme Négroni pour ces moments passés en leurs côtés alors que la préparation et la rencontre les accaparaient déjà énormément.

C’est avec grand plaisir que nous vous ferons vivre la suite de notre voyage tout près du Paradis.

 

FORZA BASTIA !

PS: Des photos vont être ajoutées afin d’illustrer cet article.

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