24, 5, 2, 0.

24, 5, 2, 0.

24 heures, durée de ce déplacement à Marseille.

5 Accaniti assez fous pour effectuer ce déplacement.

2 vitres brisées par le jet de bouteille de bière sur les cars à l’arrivée au Vélodrome.

0 point au terme d’une nouvelle défaite contre « un gros ».

Voici en résumé  ce que nous retiendrons de ce voyage pourtant riche en péripéties. Un grand merci à l’Amicale des Corses d’Aix en Provence grâce à qui nous avons pu assister au sein du parcage bastiais à ce qui aurait pu être magique. Il s’en est fallu de dix minutes….

C’est dans un Vélodrome en travaux que cette rencontre va se disputer. Deux banderoles, une dans chaque kop rappellent le soutien des associations de supporters marseillais au combat du Collectif. La minute de silence observée tant en mémoire du père de Roland Gransart, ancien joueur du club, que des victimes de la catastrophe de Furiani laisse clairement apparaître la banalisation de ce que devrait être cette célébration…

La partie a débuté depuis une grosse dizaine de minutes que déjà Landreau va récupérer au fond de ses filets le ballon que Gignac a placé suite à un lob réussi depuis l’entrée de la surface ! C’est un coup dur pour le Sporting lorsque l’on sait que sur les 22 fois où l’OM a ouvert la marque les adversaires n’ont au mieux que récolté qu’un nul et ceci à 4 reprises seulement… Autre coup dur, au départ de l’action Faty s’est blessé aux adducteurs, et Frédéric Hantz doit procéder, dès la remise en jeu à son remplacement par Sablé. (12^ème Marseille 1 Bastia 0)

Le jeu reprend avec des Marseillais qui tentent d’enfoncer le clou. Ils sont à deux doigts d’y parvenir à la 15^ème lorsque qu’une reprise de la tête de Mendes heurte la transversale de Landreau. Après une grosse bévue face à Ayew qui offre à Gignac l’opportunité de doubler la mise (20^ème) Landreau se rattrape en intervenant avec brio lors d’un face à face avec ce même Gignac à la 25^ème.

Il faut attendre la 33^ème minute de jeu pour assister à la première occasion bastiaise, Maoulida reprenant trop mollement de la tête un centre de Rothen. C’est un jeu d’enfant pour Mandanda, invaincu depuis plus de sept matchs, de capter le ballon. Une dizaine de minutes plus tard c’est au tour de Modeste de tenter sa chance, mais sa reprise n’attrape pas le cadre. Alors que les deux équipes s’apprêtent à regagner les vestiaires pour la pause, les Marseillais trouvent une deuxième fois la transversale, par Gignac cette fois…

Alors que les joueurs regagnent les vestiaires, un seul mot nous vient à l’esprit pour décrire ces 45 premières minutes côté Bastiais : Impuissance. Il va être très difficile de gagner ici le ou les points qui nous feraient faire un grand pas vers le maintien.

Pas de changement dans les deux équipes à l’entame de la deuxième période.

Les Accaniti ont à peine regagné leurs places, qu’une énorme explosion retentit dans le parcage. Explosion de joie due à l’égalisation obtenue par Thauvin qui en plaçant le ballon d’une magnifique frappe dans le petit filet de Mandanda, remet les deux équipes à égalité ! (46^ème Marseille 1 Bastia 1) Les joueurs Marseillais quelque peu sonnés par ce but mettent 5 minutes pour retrouver leurs esprits et repartent à l’assaut des buts de Landreau comme en témoigne cette frappe d’Amalfitano que Landreau détourne à la 50^ème. Un très léger mieux est apparu dans le jeu côté bastiais depuis la reprise, mais Landreau est malgré tout trop souvent sollicité. A l’heure de jeu, Palmiéri d’une belle reprise de volée est à deux doigts de tromper Mandanda, mais sa frappe est déviée en corner par Barton. A la 64^ème minute Marchal doit une fois de plus quitter ses partenaires en cours de partie. Choplin effectue son retour au sein de la défense centrale. Moins de cinq minutes plus tard, Palmiéri est déterminant défensivement cette fois lorsqu’il détourne en corner un ballon qui prenait le chemin des filets, Sogou ayant éliminé Landreau.

Il reste ¼ d’heure de jeu, et les Accaniti se prennent à rêver de repartir du Vélodrome avec le point du nul. L’arrêt effectué par Landreau sur une nouvelle frappe d’Ayew ne pouvant que les conforter dans cette idée. A la 80^ème Frédéric Hantz remplace Cahuzac par Angoula qui effectue pour l’occasion son retour sur le terrain après sa longue suspension. Pas trop le temps pour lui de savourer ce moment que Gignac double la mise mettant ainsi fin aux espoirs des Turchini (81^ème Marseille 2 Bastia 1). C’est la consternation dans le parcage. Dans la foulée, Maoulida manque une reprise de la tête accentuant un peu plus la déception des Accaniti. Les dernières tentatives bastiaises, trop brouillonnes, ne changent rien à l’affaire et lorsque que M. Moreira siffle la fin de la rencontre la déception est immense côté bastiais. Les bravos des joueurs adressés au parcage ne parviennent pas à faire « passer » la défaite. Le Sporting est passé très près d’un « petit hold-up » et devra encore cravacher dur pour arracher les points nécessaires au maintien.

Notre destin est-il entre nos mains comme le pense Frédéric Hantz ?

Côté sportif assurément puisque à l’heure actuelle le Sporting occupe toujours la 13^ème place du classement, les premiers résultats enregistrés ce week-end par ses concurrents peuvent être qualifiés de bons : Défaite de Brest qui semble promis à la L2, nul entre Reims et l’ACA, et victoire de Troyes face à Evian TG. Une victoire de Lyon sur la pelouse de Nancy serait la bienvenue. Le Sporting comptera au pire 3 points d’avance sur le 17^ème à l’issue de cette 35^ème journée.

Et côté coulisses ? De reports en reports de sa décision concernant la rencontre Bastia-ACA, la commission de discipline de la LFP laisse planer un gros doute sur ses intentions. Attend-elle le moment idéal pour frapper avec toute l’équité qui ne la caractérise pas ? La semaine à venir devrait enfin mettre fin à cette mascarade qui n’a que trop durée.

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA!