Rêve et désillusions

Rêve et désillusions

 

Deux minibus bien plein au départ de Paris pour ce déplacement à Saint Etienne dans le mythique « chaudron » qu’est Geoffroy Guichard. Pour certains une découverte. Malgré le mauvais temps le voyage se déroule sans encombre. L’accès au parking « visiteurs » est mal signalé, mais un motard se propose de nous escorter. Sympa !

A peine arrivés c’est l’incompréhension et la stupeur. Où sommes-nous ? Dans un stade de football ou dans un quartier en émeutes ? Des dizaines de véhicules de police, des forces de l’ordre boucliers au bras et canon à eau nous y attendent ! Pour compléter cet accueil hallucinant il pleut, le sol en terre battue est un véritable bourbier. Qu’importe les Turchini sont présents en nombre, diaboliquement chiffré à 666 d’après la Ligue. Lorsque l’on sait qu’il y avait 450 accaniti présents au départ de Bastia avec le groupe Bastia 1905, le nombre exact avoisine plus vraisemblablement le millier. A ces problèmes de comptage….

Après plus de vingt minutes d’attente pour passer les différents contrôles (bien moins tatillons et pénibles qu’à Lille) nous arrivons enfin à nos places. Là c’est la stupéfaction ! Notre « parcage » est plein. Du bleu partout. Echarpes, maillots, drapeaux, et déjà des chants… Et ce n’est que le début !

C’est dans une composition « classique » vu les joueurs dont Frédéric Hantz dispose actuellement que le Sporting va débuter la rencontre. Les seuls changements par rapport à l’équipe alignée face à Rennes le week-end dernier sont le retour de Rothen au milieu et la titularisation de Cioni au poste d’arrière droit à la place d’Angoula.

L’équipe : Landreau, Cioni, Marchal, Choplin, Harek, Sablé, Rothen, Thauvin, Ilan, Palmieri, Modeste.

Quatre joueurs seulement sur le banc : Bonnefoi, Maoulida, Angoula et Mary. Le coach explique ce choix : »Pourquoi amener des joueurs qui n’ont visiblement pas le niveau pour évoluer en L1 ?». Tout est dit sur les limites de notre effectif…

La rencontre débute et les Stéphanois ne perdent pas de temps. A peine trois minutes de jeu et Landreau a déjà été sollicité deux fois par Brandao heureusement sans conséquence.

Alors que Modeste rate une bonne opportunité à la 7ème en perdant son face à face avec Ruffier, ce sont les locaux qui ouvrent la marque à la 9ème minute. Mauvaise relance et cafouillage dans notre surface et cette fois Brandao ne laisse pas filer l’occasion. (9ème St Etienne 1 Bastia 0). Le même Brandao dans la minute suivante trouve le poteau de Landreau ! Le Sporting est balloté en ce début de rencontre. Nous croyons à l’égalisation à la 16ème minute lorsqu’Ilan reprend du plat du pied un corner de Rothen. Malheureusement Ruffier tel un gardien de hand repousse le ballon du pied sur sa ligne. Le jeu s’équilibre quelque peu et à la 28ème Thauvin nous gratifie d’une action de grande classe en dribblant « dans un mouchoir » deux défenseurs Stéphanois. Son tir frôle le montant des buts de Ruffier. Le match est agréable et malgré la supériorité des Verts nos Bleus peuvent espérer égaliser sur un contre. C’est justement sur un contre qu’Aubameyang est à deux doigts de doubler la mise pour les siens. Une belle sortie de Landreau nous évite le pire à la 40ème minute. Pour ne pas être en reste, Ruffier en fait de même à la 44ème en déviant un tir fantastique de Cioni qui prenait le chemin de la lucarne. C’est sur le corner qui suit que l’arbitre siffle la mi-temps.

Un changement de joueur mais véritable bouleversement dans la distribution des postes au retour des vestiaires pour nos joueurs. Peu à son avantage durant les 45 premières minutes Choplin est remplacé numériquement par Maoulida qui vient occuper le côté droit de notre attaque. De fait Thauvin passe à gauche à la place de Palmieri qui recule pour se retrouver arrière gauche. Harek se décale au centre de la défense aux côtés de Marchal.

Vous avez suivi ? Vous pouvez reprendre lentement…

Fallait-il que le coach juge Choplin si mauvais pour opérer un tel chamboulement ? Et Mary défenseur central puisqu’il est du voyage ne pouvait-il pas occuper le poste évitant ainsi de tout bouleverser ?

C’est Cohade pour les Stéphanois qui tente d’allumer la première mèche à laquelle nos Bastiais répondent par Rothen et Maoulida pour n’obtenir au final qu’un corner. Puis c’est Ilan qui sur un bon ballon de Rothen encore, qui manque de spontanéité et se fait reprendre par Perrin. Aubameyang place un tir à la 60ème minute qui passe juste à côté des buts de Landreau. Bronca dans le parcage Turchini quelques secondes plus tard quand Modeste s’écroule dans la surface suite à un contact avec Perrin. Pas de penalty.

Le terrain lourd avec la neige et la pluie des derniers jours, l’âge de certains de nos joueurs et, il ne faut pas se voiler la face, le niveau d’autres complique la tâche de l’équipe dans sa volonté de revenir au score. Notre milieu peine à récupérer le ballon et à en faire bon usage. Un ballon perdu par Maoulida offre une opportunité à des Stéphanois bien en jambes malgré leur match de coupe joué en milieu de semaine. Landreau encore une fois nous évite le pire à la 70ème minute.  A ¼ d’heure de la fin du match Frédéric Hantz remplace Cioni par Angoula. Du poste pour poste. Alors que Thauvin vient de rater une occasion sur corner, les Stéphanois doublent la mise par l’intermédiaire d’Aubameyang. Cette fois les derniers espoirs des accaniti s’envolent (80ème St Etienne 2 Bastia 0). La bonne volonté de nos joueurs également pour preuve un troisième but, entaché d’une position de hors-jeu, est inscrit quatre minutes plus tard par Guilavogui (84ème St Etienne 3 Bastia 0). But anecdotique pour l’heure mais qui, espérons-le, ne comptera pas en fin de championnat ! Devant des Bastiais qui ont complètement lâché le match, les Stéphanois s’offrent encore deux belles opportunités, mais Landreau évite à ses coéquipiers une défaite encore plus lourde…

Au regard des moyens et des forces en présence cette défaite est logique. Elle l’est encore plus si nous regardons uniquement la 2ème mi-temps où les changements opérés à la pause n’ont rien amené de positif. Maoulida n’a pas inquiété une seule fois son vis-à-vis qui avait été mis au supplice par Thauvin 45 minutes durant. Ce même Thauvin passé de droite à gauche de l’attaque n’a pas été aussi percutant. Palmieri quant à lui, repositionné au poste d’arrière gauche, a été inexistant offensivement. Difficile dans ces conditions d’espérer revenir au score. L’entrée d’Angoula a été pour le moins catastrophique, et malgré les deux buts encaissés en fin de match, Harek en défenseur central aura été la seule note positive du turn-over « hantzien ».

Le coach qui souhaitait étalonner son équipe par rapport à la série de quatre défaites consécutives qui avaient conclu les rencontres face à Rennes, St Etienne, Evian et Paris St Germain lors des matchs « aller » doit se rendre à l’évidence. Au mieux son équipe a stagné. Une victoire, IMPERATIVE, face à Evian devrait être la seule à différencier les deux séries. En effet il est illusoire d’espérer « ramener » quelque chose du déplacement au Parc des Princes…

Il ne reste plus que quatre jours pour renforcer notre équipe afin de lui donner toutes les chances d’assurer son maintien en L1 unique objectif sportif de la saison. Toutes les pistes ouvertes depuis plus d’un moins se sont perdues dans les méandres des aléas liés aux négociations entre joueurs, agents et clubs. Notre staff technique est à la recherche, en autres, d’un arrière droit.

Au fait que penser du prêt par le Stade Rennais de Yacine Jebbour à Nancy ?

PS : Comment ne pas évoquer la vingtaine de minutes passées à chanter  par les Accaniti bloqués dans la tribune à la fin du match ? Un long moment que les supporters locaux pourtant experts dans l’art d’encourager les leurs, n’ont pas manqué de saluer à sa juste valeur. Et dire que certaines têtes bien pensantes voudraient supprimer cette idée du football, sport populaire s’il en est.

Retrouvez quelques instants de ce fabuleux moment filmé depuis le Kop stéphanois  ICI

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA

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Une réponse à “Rêve et désillusions”

  1. Avatar de Jean-no
    Jean-no

    Rien à rajouter ambiance de feu dans le parcage , effectivement deploielent disproportionné des forces de l’ordre !
    Au niveau de l’équipe un match plombé par une défense catastrophique , sans recrutement derrière ,le maintien sera très compliqué à obtenir , dommage car l’animation offensive est bonne en général .
    Enfin un petit regret , 19 personnes au départ de Paris ,alors qu’il y a eu 10 cars au départ de Bastia ?!!!

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