Les voyants « orange clignotant »

Les voyants « orange clignotant »

 

La rencontre face à Montpellier arrive à point nommé pour mettre un terme à une semaine cauchemardesque qui avait pourtant bien débuté avec ce nul obtenu à Toulouse.

La défaite lors du match à huis clos face à Marseille suivie le lendemain par l’annonce de la nouvelle suspension du stade de Furiani à titre conservatoire ont  ramené le doute et la colère. Si nous avons vu un Frédéric Hantz dépité lors de la conférence d’avant match, les propos de Cioni « Ce match à Montpellier arrive très vite, nous n’aurons pas le temps de gamberger » et ceux de Rothen « Nous voulons faire un exploit, et nous en sommes capables » pouvaient donner une once d’espoir aux plus optimistes.

Harek sorti sur blessure contre Marseille, Sans Mary et Marque toujours en disgrâce, le coach doit de nouveau trouver un défenseur central pour évoluer aux côté de Choplin. Vannucci pourtant dans le groupe n’est pas choisi, Angoula lui est préféré. De fait Cioni entre au poste d’arrière droit, Palmieri continuant pour sa part à celui d’arrière gauche. Sablé-Yatabaré défensifs derrière Rothen et Thauvin plus offensifs composent le milieu de terrain avec le jeune Barbato pour sa première titularisation en L1. Modeste est chargé de concrétiser les occasions bastiaises, Bonnefoi d’arrêter celles des Montpelliérains. Sur le banc prennent place Novaes, Ilan, Khazri, Maoulida, Vannucci, Keita et Vincent.

Environ 200 Turchini occupent le parcage visiteurs orné seulement de la banderole de l’amicale des Corses d’Aix et de quelques TM. Les consignes strictes de Thiriez, aucune banderole « revendicative » ou écrite en corse,  ont été appliquées à la lettre. Jo Bonavita en grève de la faim n’aura pas le loisir de lire celle de soutien qui lui était réservée. Cependant pendant le match, côté montpelliérain, une sera déployée sur laquelle est écrit «Honneur aux clubs qui luttent avec leurs supporters. Liberté pour Furiani ».

Si le premier pétard est tiré par Thauvin dès l’entame du match, il est mouillé. Son tir n’inquiète pas Jourdren. Il faut moins d’1/4 d’heure aux Montpelliérains pour ouvrir la marque sur une reprise extraordinaire d’Estrada à 30m des buts de Bonnefoi. Un ballon mal dégagé par Angoula lui arrive dans les pieds. Le Chilien tente sa chance et entre dans le Top5 des buts. C’est un coup dur pour nos Bleus  (13ème Montpellier 1 Bastia 0).

Si Thauvin échappe au carton jaune sur un tacle un peu trop appuyé, Palmieri y a droit lui à la 32ème minute. Très énervé il a, semble-t-il, des mots avec son coach qui cherche à la calmer. Le dernier ¼ d’heure est difficile, nos joueurs parant le plus souvent au plus pressé pour se dégager. C’est avec soulagement qu’intervient la mi-temps.

Pas de changement de joueurs pour la reprise, et pas de changement non plus dans la physionomie du match. Il avait fallu quinze minutes aux Montpelliérains pour ouvrir la marque en première mi-temps, trois suffisent en deuxième. Utaka élimine Cioni puis Angoula le tout dans la surface, et centre devant le but. Herrara n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets malgré une tentative désespérée de Choplin pour éviter le pire (48ème Montpellier 2 Bastia 0).

Les maigres espoirs d’exploit promis par Rothen s’envolent, et les malheurs continuent côté bastiais puisque dix minutes plus tard Angoula, comme Harek mercredi dernier, est obligé de sortir sur blessure. Quand rien ne va…

Alors que l’association a montré toute son inefficacité face à Marseille, Frédéric Hantz fait entrer Ilan en « 10 », reculer Rothen en « 6 » et Sablé en défense centrale. Quatre minutes plus tard Belhanda sans opposition place un ballon au raz du poteau de Bonnefoi (60ème Montpellier 3 Bastia 0). A la 66ème Maoulida remplace un Modeste plus efficace défensivement qu’offensivement. C’est dire. Les Montpelliérains ont la mainmise sur le match et Bonnefoi multiplie les parades. Il va pourtant encaisser un quatrième but à la 76ème, un but qui reflète bien la malchance des nôtres. Yatabaré échappe au carton rouge pour une faute à l’entrée de la surface de réparation face aux buts. Belhanda tire le coup-franc dans le mur, et après deux contres bastiais le ballon revient dans les pieds de Mounier. Sa reprise ne laisse aucune chance à un Bonnefoi désabusé.

Les Montpelliérains ne se contentent pas de ce score et poussent toujours. Bonnefoi interviendra avec brio sur plusieurs tentatives des locaux avant que l’arbitre ne siffle la fin de notre calvaire.

Quelques-uns de nos joueurs iront saluer les accaniti présents en tribune. Une partie de ces derniers leur tourne ostensiblement le dos. Chacun jugera en son âme et conscience cette action.

C’est une très lourde défaite face au tenant du titre qui après un début de saison raté revient bien dans la course et qui restait sur trois victoires consécutives. L’équipe bastiaise alignée ce soir avait-elle les moyens de faire mieux ? Difficile d’y croire tant le moral des joueurs et même du coach semble atteint par les problèmes extra-sportifs. Quand la malchance, ou la réussite adverse s’invite, comment résister ?

Frédéric Hantz avait relevé une bien curieuse statistique concernant le ratio fautes-cartons. Si nous regardons juste les deux derniers matchs nous notons que lors du Bastia-Marseille nous Bleus ont commis 13 fautes et ont reçu 3 cartons jaunes. Ils avaient subi 24 fautes qui n’avaient valu que 2 cartons jaunes aux Marseillais. Ce soir, nos joueurs commettent 11 fautes et reçoivent encore 3 cartons jaunes quand ils en subissent 16 pour un seul carton aux Montpelliérains. Nos joueurs sont-ils des sauvages, des naïfs, ou bien, mais nous ne pouvons l’imaginer( !) les arbitres ont des à priori et ne jugent pas de façon équitable ?

Ce qui est sûr, c’est que cette multiplication des cartons jaunes entraînera la suspension de Palmieri pour le prochain match face à Nancy. Avec la blessure d’Angoula ce soir, c’est la moitié de la défense qu’il faudra reconstruire pour cette rencontre importantissime. Furiani suspendu, où se jouera-t-elle ? Comme l’an passée la LFP a désigné Gueugnon comme terre d’accueil, et comme l’an passé les dirigeants bastiais ont rejeté ce choix. C’est une nouvelle bataille qui se profile, et cela devient usant. Un recours a été déposé devant le CNOSF et nous devrions être fixés en début de semaine.

Une semaine c’est le temps dont dispose le coach pour préparer ce match. Cela sera-t-il suffisant ? Fera-t-il appel contraint et forcé aux « bannis » pour composer son groupe ? Le moindre faux pas et le Sporting pourrait passer la trêve en situation de relégable, ce qu’il a été durant quatre minutes ce soir lorsque Sochaux menait face à Brest. Une première cette saison.

L’actualité bastiaise risque d’être riche ces prochains jours.

A Jo Bonavita.

Nous comprenons parfaitement ta lassitude et ta réaction toi qui a le Sporting viscéralement ancré au plus profond du cœur. Ta santé ne vaut-elle pas plus que ces briseurs de rêves qui hantent les couloirs de la LFP ou les travées d’Armand Césari ?

Curagiu !

 

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !

 

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2 réponses à “Les voyants « orange clignotant »”

  1. Avatar de dzer
    dzer

    Tourner le dos aux joueurs qui viennent les saluer. . J’hallucine complètement , il y a vraiment des bas du front parmi les supporters .

  2. Avatar de Petru
    Petru

    Dure semaine pour notre Sporting, atterrante en tous points.
    Tourner le dos aux joueurs qui viennent saluer ne se fait pas. Il y a d’autres moyens de manifester son mécontentement vis à vis de certains joueurs (ne pas oublier que notre gardien a fait une bonne partie, et sans lui ….)
    C’est avant tout au maillot du club à qui l’on tourne le dos, ne l’oublions pas.

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