Au cœur du derby.

Au cœur du derby.

 

L’ouverture des portes étaient prévue à 11h30, mais dès avant 11h les premiers accaniti étaient déjà là ! Même le précieux sésame en poche, match annoncé à guichets fermés, il n’était pas question de prendre le moindre risque de louper « ça ». Et des Bleus il y en avait venu de partout ! De toute la Corse bien sûr, mais aussi de Lorraine ou de Paris…

Ce dimanche, deux « matchs » étaient au programme : Le « vrai », celui opposant les deux formations, et celui opposant les groupes de supporters, fierté oblige.

Les « Oursons » (mais quelle mascotte ridicule) étaient plus nombreux et c’est normal nous étions à François Coty, mais pas dans des proportions énormes. Nous dirons 60/40.

Bien avant l’arrivée des joueurs, les premiers chants résonnaient dans un stade se remplissant très rapidement.

L’entrée des joueurs pour l’échauffement était saluée comme il se doit dans ce genre de rencontre : Qui des hourras, qui des sifflets…

Moment fort avant le début de la rencontre avec l’hommage rendu à Me Sollacaro. Hommage qui n’a pas ému le délégué placé juste devant nous en tribune et qui n’en aura retenu que les 2mn45 de retard occasionnées. Sombre crétin !

Pour ce match à l’extérieur Frédéric Hantz aligne le même « 11 » de départ que celui aligné face à Nice : Novaes, Angoula, Marchal, Choplin, Harek, Cahuzac, Rothen, Yatabaré, Khazri, Maoulida et Modeste. Le schéma tactique en fonction des évènements passera d’un 4 3 2 1 à un 4 2 3 1. Le message est clair : Ne pas perdre.

Les 20 premières minutes Bastiaises sont bonnes sans être exceptionnelles, mais petit à petit les ajacciens prennent le dessus grâce à une meilleure utilisation du ballon. La pression va monter crescendo si bien que c’est avec beaucoup de chance que nos Bleus regagnent les vestiaires sur ce score nul. Pourtant il s’en est fallu de peu aux 41ème, 42ème (Choplin sauve sur la ligne) et 43ème (tir de Mutu dévié sur le poteau) pour que l’ACA ouvre le score.

Mi-temps bien terne sur le terrain donc hormis ces trois minutes, mais bien meilleures en tribunes où aucun des kops ne veut perdre la face. « Jouant » à l’extérieur les Turchini prennent toutefois l’avantage !

Pas de changements ni d’un côté ni de l’autre au retour des vestiaires. Les coachs semblent satisfaits de la prestation de leurs joueurs respectifs. Le jeu reprend avec des Bleus plus entreprenant qu’en fin de première mi-temps.  A la 56ème Mutu est remplacé par Diarra sous les railleries des Turchini qui lui adressent des « Mutu-cocaïne » en souvenir de ses frasques passées. Visiblement cette sortie prématurée ne le satisfait pas car il ne salue même pas son coach comme le veut la tradition.

Nouvelle grosse frayeur pour les accaniti à la 64ème Khazri sauvant à son tour sur la ligne une tête de Medjani consécutive à un corner. Quelques journées en arrière ces occasions auraient fini au fond des filets de Novaes. Le signe d’un mieux ?

Alors que des parcages Bleus retentit un superbe « Chjami e rispondi » M. Duhamel l’arbitre sort le 1er carton jaune du match ! Pour un derby c’est exceptionnel et cela prouve que l’autoritarisme de certains de ses confrères est bien mal venu. Deux « blessés », un dans chaque camp lui donne même l’occasion de siffler une « pause boisson ». Il fait chaud, 26°, et l’horaire inhabituel de ce match le conforte dans sa décision… au grand dam de « notre délégué » qui notera scrupuleusement ce fait de jeu sur son feuillet déjà bien griffonné. On notera qu’il est obligé de s’aider de la feuille de match pour reconnaître les joueurs…

Le match est engagé, mais sans plus. Malheureusement ce que certains souhaitaient et d’autres craignaient se produit (83ème) : Angoula et Cavalli en viennent plus ou moins aux mains, immédiatement suivis par leurs bancs respectifs. « Notre délégué » enfin soulagé d’avoir du concret à rapporter se précipite sur le terrain pour ne rien rater pouvant enfoncer les deux clubs d’un coup. Et il y a de quoi : Fumigène, bombes agricoles, escarmouches entre supporters… Il ne restait que 7 petites minutes à tenir côté terrain comme côté tribune. On notera au passage l’attitude responsable de membres de Bastia 1905 qui auront vite fait de « recadrer » certain inconscient…

Angoula expulsé, ce sont les plans de Frédéric Hantz qui s’effondre. Palmieri qui allait entrer reste sur le banc alors que Cioni vient occuper le poste d’arrière droit.

Les encouragements repartent de plus belle dans le kop Bastiais, ce n’est pas le moment de flancher !

Les 7 minutes de temps additionnel touchent à leur fin, et nous nous prenons à rêver au moment où Rothen tir un corner. Le but marqué à Monaco la saison dernière nous revient à l’esprit. Hélas, cette fois-ci il en sera autrement, et M. Duhamel renvoit les deux équipes aux vestiaires sur ce score nul et vierge.

Si nous sommes satisfait de ce résultat, 1 point pris à l’extérieur et grande première en championnat pas de but encaissé, nous ne pouvons que craindre les suites que la LFP va donner à cette rencontre. L’ACA et son point en moins avec sursis et le Sporting avec ses 2deux matchs de suspension de terrain également avec sursis vont payer c’est sûr. Comment pourrait-il en être autrement ? Et dire qu’il n’aura fallu que ces 7mn d’égarement pour effacer le comportement des supporters qui, entre 11h pour les premiers arrivés et 17h, malgré les énormes embouteillages sur le chemin du retour, aura été exemplaire…

Reste à nos Bleus à continuer leur apprentissage car Bordeaux le prochain adversaire à Furiani sera d’un autre calibre que les Ajacciens.

 

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !

Photo de Une Jérôme Négroni SC Bastia

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