« JOUISSANCE » et « BISQUANCE »

« Jouissance » et « bisquance »

Nouvelle retransmission en semaine pour le Sporting cette saison. Après Monaco, voici Lens. €urosport s’offre de bien belles affiches, et tant pis si les Turchini ne peuvent venir en masse supporter leurs joueurs. Malgré tout après le millier à Monaco, ce sont plus de 400 accaniti qui garnissent le « parcage visiteurs ». Environ 150 sont venus dans l’avion affrété par le Sporting, le déplacement organisé par le Club des Supporters de du SC Bastia à Paris a fait le plein, et la diaspora locale complète l’ensemble. Et dire que certains matchs ici même en L1 n’attiraient pas plus d’une cinquantaine de supporters bastiais…

Les conditions d’accueil sont correctes en ce qui concerne les installations. Un « perchoir » est même prévu pour les « capos ». Ils en auront bien profité ce soir, les chants et les encouragements n’ayant pas cessé durant la rencontre. Par contre difficile de comprendre et d’accepter certaines mesures visant les supporters visiteurs. Sacs et mâts en plastique pour les bandere interdits, un supporter devant même laisser son appareil photo à la consigne. Lorsque le sait ce qui atterrira plus tard sur la pelouse jeté pas des supporters Lensois, nous sommes en droit de nous poser des questions.

Les différentes déclarations faites par presse et sites officiels interposés sont claires. D’un côté appel à la revanche, de l’autre une envie de continuer à travailler afin de progresser… La motivation oui, mais à condition de ne pas perdre de vue l’essentiel : Le jeu. Remuer le couteau dans la plaie est rarement la bonne solution n’en déplaise à certain…

Le Sporting se présente à Bollaert sans son capitaine Cahuzac suspendu, sans Cioni blessé de dernière heure et sans l’infortuné Agostini dont la grave blessure l’éloignera des terrains durant de longs mois. Curragiu ! En conséquence Frédéric Hantz propose le 11 de départ suivant : Novaes, Angoula, Sans, Mary, Harek, Choplin, Rothen, Genest, Khazri, Maoulida et El Azzouzi une nouvelle fois préféré à Suarez.

Côté Lensois, le « Sow » est présent alors que Ben Saada et Bérenger sont sur le banc des remplaçants. L’appel du pied de ce dernier en direction du Sporting n’est peut-être pas étranger à cette situation…

Le Sporting a au moins deux bonnes raisons de faire une performance ce soir. D’abord essayer de tirer le meilleur profit des résultats de ses poursuivants lors de cette 27ème journée, mais également effacer 37 ans de revers sur cette pelouse. Quand on sait ce qu’il est advenu de l’invincibilité monégasque à Louis II, pourquoi pas ?

La première mèche est allumée par le Lensois Koita dont le tir passe au ras du poteau des buts gardés par Novaes (6ème) . Grosse frayeur donc, et premier coup dur pour nos Bleus Sans devant sortir sur blessure dès la 13ème minute. C’est le jeune Thauvin qui entre en jeu ce qui amène quelques modifications dans l’organisation bastiaise. Choplin recule d’un cran pour reformer avec Mary la charnière préférée des Turchini. Khazri se positionne en demi défensif aux côtés de Rothen, et Thauvin en milieu gauche.
Un coup-franc dans l’axe tiré d’environ 25m permettra à Novaes de faire une nouvelle fois étalage de son talent (27ème ). El Azzouzi répondra aux Lensois par une superbe frappe frôlant la lucarne de Fabre qui semblait battu (40ème).
Par moment la tension est palpable sur le terrain. M. Turpin l’arbitre appelle les deux capitaines et de façon peu ordinaire, les joueurs de chaque équipe se regroupent chacune de son côté pour tenter de calmer les esprits. A quelques minutes de la pause cette interruption n’est pas banale.
La 1ère mi-temps aura été légèrement dominée par Lens, mais hormis les deux actions citées, Novaes n’aura pas été vraiment inquiété.

Les 22 mêmes acteurs entament la deuxième période, mais les Bastiais jouent plus haut. Le résultat ne se fait pas attendre. Rothen, le mal aimé des chtis, tire un corner côté gauche de la défense lensoise. Maoulida et El Azzouzi sont à la retombée du ballon, mais c’est El Azzouzi qui marque de la tête ! (47ème Lens 0 Bastia 1). Contrairement au match à Monaco, but bastiais à la 86ème, il va falloir tenir toute la 2ème mi-temps.
Moins de dix minutes se sont écoulées lorsque Maoulida qui file au but est fauché dans la surface par Bergdich. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de penalty. Rothen le tire et double la mise en prenant Fabre à contre-pied. (55ème Lens 0 Bastia 2). Une passe décisive et un but en plus d’une activité débordante tant en phase de récupération qu’en phase offensive, celui qui à qui on promettait le pire ici fait montre de sa classe intacte.

Ces deux buts sont un gros coup de massue pour les Lensois, joueurs comme spectateurs, alors que les joueurs bastiais saluent le parcage bleu et blanc !

Nos Bleus reprennent le jeu, et sur un nouveau centre de l’inévitable Rothen, le ballon prolongé de la tête par El Azzouzi arrive dans les pieds de Maoulida esseulé sur la ligne des 16m50. Reprise et but ! Toifilou aura la pudeur de ne pas fêter son but. (58ème Lens 0 Bastia 3). Trois buts en une dizaine de minutes, Bollaert est en berne. Hormis le « parcage » visiteurs le stade est silencieux. Finis les chants, rangés les drapeaux. C’est le moment où une partie du public est pris d’un drôle de tic. Leurs majeurs se dressent de façon curieuse dans un mouvement de bas en haut. C’est peut être une coutume locale pour signifier aux visiteurs qu’ils possèdent une bien belle équipe.

Sur la touche, Garcia le coach lensois mange son chapeau, et pour tenter l’impossible, lance deux nouveaux attaquants dont Chaouki Ben Saada.

A la 67ème minute un coup-franc pour Lens est tiré dans le mur par Queudrue, mais le ballon revient en cloche dans la surface bastiaise. Harek est trop court et Koita marque de la tête. (67ème Lens 1 Bastia 3). Les doigts se replient, les drapeaux refont leur apparition et le kop retrouve de la voix. Les joueurs locaux se lâchent, les supporters aussi. Divers objets atterrissent sur la pelouse, un fumigène est même lancé sur Choplin qui esquive. Le meilleur public de France paraît-il !

Malgré la pression lensoise, les Bastiais contrôlent. Hantz en profite pour faire entrer Suarez à la place de Genest à la 78ème. Au pressing lensois, nos Bleus répondent par de rapides contre-attaques profitant des espaces. Le 4ème arbitre annonce 4 mn de temps additionnel qui vont permettre à Florent André de faire sa première apparition en équipe fanion. Il remplace El Azzouzi une nouvelle fois buteur. Plus rien ne change jusqu’au coup de sifflet final.

La joie est immense côté Bastiais. Joueurs, dirigeants, sustenitori se jettent dans les bras les uns les autres, chantent et dansent durant de longues minutes. Le stade est vide est les derniers UNITI résonnent merveilleusement bien.

Une nouvelle marche est franchie avec cette victoire éclatante. La réception d’Amiens dès ce vendredi devra en être une nouvelle. Souhaitons un bon et rapide rétablissement à nos blessés afin qu’ils puissent goûter eux aussi à la joie que procure de telle rencontre !

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA

Revue de presse du 13 mars 2012

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3 réponses à “« JOUISSANCE » et « BISQUANCE »”

  1. Avatar de PETRU
    PETRU

    Très belle victoire qui ne souffre d’aucune contestation et qui confime notre leadership. Avant le début de cette rencontre, j’aurais bien signé pour un nul.
    Nous voila maintenant avec un petit « pactole » de 52 points qui nous rapproche de plus en plus d’un retour dans l’élite, sept ans après notre descente.
    Nous avons quasiment mis un pied en Ligue 1.

  2. Avatar de Marius
    Marius

    A chaque match du SCB je me dis « attention de ne pas perdre, il nous manque du monde! » et puis à la fin on finit toujours par gagner sans jouer les coups à fond! J’ai encore le traumatisme du SCB des 10 dernières années où on ne gagnait jamais à l’extérieur. Le SCB de Fred Hantz c’est jouer pour gagner quel que soit l’adversaire et le lieu! Cet entraîneur est un génie!

    J’ai été déçu de ne pas pouvoir rentrer au stade avec mon appareil photo qui a du être laissé en consigne (merci de l’avoir mentionné dans l’article), car les souvenirs photos auraient été magnifiques! Je ne digère toujours pas cette décision des stadiers. Surtout qu’une fois arrivé au stade, j’ai bien vu aussi bien dans notre tribune que celle des adversaires des supporters avec des appareils photos aussi « sophistiqués » que le mien. Je garderai en souvenir longtemps le dialogue avec le stadier Lensois
    Lui : – « Ohlala vous jouez au nerveux? Moi aussi je sais faire le nerveux! Tu veux que je te montre comment je fais le nerveux moi? »
    Moi : – « Allez y montrez moi… Je veux juste que vous m’expliquiez pour quelle raison je ne peux pas rentrer avec mon appareil photo »
    Lui – « Parce que c’est évident, c’est dans le règlement, ça pose des problèmes de droit à l’image »
    Moi – « Alors montrez moi ce règlement et j’accepte de ne pas rentrer avec si c’est bien noté ».
    Lui – « Il est sur internet »
    Moi – (je lance internet sur mon portable)
    Lui – « Toute façon même si tu trouves le règlement qui dit que tu es autorisé, je te laisserai pas rentrer avec »
    Du coup je l’ai placé en consigne et j’ai effectivement eu la surprise de lire le réglement qui interdit les photographies avec un appareil photo à objectif variable : http://www.lfp.fr/telechargement/Brochure_ANIMATION_STADES.pdf (En page 9).

    Ami Stadier, je te dédie cette victoire sur ta terre!

  3. Avatar de PETRU
    PETRU

    A « Marius » pour son stadier :
    Si le zèle est bon pour les sages, on le trouve surtout chez les sots.

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