Veni, vidi, vici

Veni, vidi, vici

Bon nombre de rencontres ayant été reportées en raison des conditions météorologiques, ce Monaco-Bastia apparaissait encore plus comme « le match » de cette 23ème journée. €urosport ne s’était pas trompé en le retransmettant en direct. Les 1000 et quelques Turchini présents en étaient, eux, persuadés.

Monaco, 19ème, et ses nombreuses recrues au mercato opposé à Bastia, 3ème, privé lui de mercato, Monaco et ses 36 joueurs sous contrat face à Bastia et ses 23 pros (dont Khazri suspendu et Maoulida forfait de dernière heure) que pouvait bien nous offrir cette rencontre ?

Avant d’assister aux débats, il nous a fallu montrer non seulement « patte blanche », mais aussi « pied blanc » ! Une fouille comme jamais encore nous n’en avions subie sinon dans un aéroport yankee ! Les supporters locaux qui pourtant affichaient d’entrée leurs intentions avec une banderole explicite « 18 ans que nos craquons pour vous » n’ont sûrement pas eu droit au même traitement. Fumigènes et pétards sont entrés en tribune sans aucun problème. Nous attendons avec intérêt les décisions de la LFP si prompt à sévir lorsqu’il s’agit de certains clubs.

Le Sporting privé nous l’avons vu de Khazri et Maoulida se présente dans la composition suivante : Novaes, Angoula, Mary, Sans, Harek, Cahuzac, Rothen, Genest, Diallo, Robail, Suarez.
L’entame de match est « bleue » dans les tribunes, comme sur le terrain. Nos Bleus dominent cette formation monégasque durant une bonne vingtaine de minutes avant que le jeu ne s’équilibre quelques peu et ne devienne plus viril. Afolabi à la 27ème minute et Mary à la 33ème écoperont chacun d’un carton jaune sensé ramené les joueurs à un peu plus de retenue. Suite à une de ces fautes, sur le coup-franc tiré par Rothen, le gardien local fait étalage de toute sa classe en déviant en corner d’une claquette un ballon qui filait dans sa lucarne. Les Monégasques répondent quelques minutes plus tard avec une combinaison Barazite-Germain qui se termine par une frappe puissante déviée là aussi en corner par Novaes.
Ce ¼ d’heure précédent la mi-temps nous permet de voir un « Monaco » très technique, avec de nombreuses individualités d’un bon niveau. Dans quelques matchs cette formation sera vraiment à n’en pas douter une des meilleures de L2 ! M. Gautier l’arbitre, dont « les recommandations » qui lui ont été adressées par la commission d’arbitrage pour ces fruits, siffle la fin du premier acte sur ce score nul assez logique.

La deuxième période débute avec les 22 mêmes acteurs. Côté tribunes, malgré un bon groupe de supporters locaux, le match est déjà remporté par les Turchini. Un signe ? Côté terrain, le Sporting a repris l’ascendant comme en tout début de match. Rothen puis Genest s’essayent, mais soit un pied, soit Subasic sont là pour anéantir les efforts des Bleus. Plus le match avance, et plus le Sporting donne ressemble à un rouleau compresseur. Les Monégasques éprouvent toutes les peines du monde pour contrer les Bastiais, et ont de plus en plus de mal à passer la ligne médiane. A l’image d’Harek très présent offensivement, le pressing Bastiais est constant. Subasic est seul face aux Bleus qui dominent mais ne trouvent pas la faille. La présence de nos 2 meilleures pointes se fait cruellement sentir. Frédéric Hantz fait entrer El Azzouzi à la place de Suarez dont le travail de sape a semble t-il épuisé les défenseurs monégasques. Pour sa première occasion El Azzouzi oblige une nouvelle fois Subasic à effectuer une superbe parade. L’entrée d’El Azzouzi affole vraiment l’arrière garde monégasque tout comme celle de Cioni qui a pris le poste de Genest. Un Cioni combattif comme à Guingamp l’an passé oblige les défenseurs à concéder un corner. Rothen s’élance, centre sur la tête de Diallo qui catapulte le ballon au fond des filets de Subasic impuissant sur ce coup là ! (87ème Monaco 0 Bastia 1).

C’est l’explosion côté bastiais ! Diallo se précipite vers les Turchini pour partager sa joie. Dans la vague de folie qui traverse le parcage, un accaniti chute lourdement. Il sera soigné à même le sol, et transporté à l’hôpital dès la fin du match*. Sur le terrain, le match a repris. Il reste 6minutes à tenir dont 3 de temps additionnel. C’est un véritable combat qui s’engage alors avec des Monégasques piqués au vif face à des Bastiais qui ne lâche rien. 40 ans que le Sporting ne s’est pas imposé ici ! Il faut tenir, et le Sporting tient ! Cette victoire le propulse à la 1ère place du classement en attendant la venue du dauphin Reims à Furiani dès ce vendredi.

Bastia et son effectif limité en nombre mais soudé et volontaire a vaincu l’opulent Monaco ! Injustement contraints au partage des points au match aller, nos Bleus ont pris leur revanche. Ils sont venus, ils ont vu (une ville très laide) et ont vaincu. Juste retour des choses.

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA!

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2 réponses à “Veni, vidi, vici”

  1. Avatar de JuMp PuMp
    JuMp PuMp

    Bonjour, merci pour ce compte-rendu. C’est toujours un plaisir de vous lire, entre analyse générale et détaillée, et sentiments à vif relevés de derrière le grillage. Sans mettre de l’huile sur le feu, vous savez poser les bonnes questions et donner un état général des forces en présence, dans et en dehors du match et du terrain. J’espère être des vôtres dans moins d’un mois, dans l’antre du Gervaismartelistan. Cordialement. JuMP PuMp

  2. Avatar de PETRU
    PETRU

    Une victoire qui nous fait vraiment du bien dans un stade qui nous a rarement réussi. Notre position dans le trio de tête se confirme de jours en jours. Il nous reste encore trois beaux écueils à l’extérieur avec les déplacements à Lens, Sedan et au Mans.
    La rencontre dans le chef lieu de la Sarthe où nous serons attendus, vaudra le déplacement à plus d’un titre.
    Et si la saison se jouait ce jour là ?

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