Et la psychologie B…. !
Match à la saveur particulière que ce Valenciennes-Bastia. En effet, depuis leur départ du Sporting, c’est la première fois que nous retrouvons Nicolas Penneteau et Jean-Louis Leca dans le camp d’en face. A lire la presse, la joie de ces retrouvailles est réciproque.
Frédéric Hantz connait quelques soucis pour composer son équipe. A l’absence de Diallo toujours à la CAN et la blessure de Khazri s’ajoute au dernier moment la gastro de Cahuzac.
Philosophe le coach lorsqu’il dit : « Peut être un mal pour un bien car cela va permettre de mettre en place un schéma inédit que nous devrons pourquoi pas utiliser en championnat dans le futur. »
De fait, il aligne une formation pour le moins expérimentale : Novaes, Cioni, Sans, Marque, Sanaïa, Rothen, Choplin, Vincent, Genest, Maoulida, Robail.
Sur le banc nous retrouvons Agostini, Mary, Harek, Angoula, Cahuzac, Suarez et N’Diaye (CFA2)
Cioni qui a perdu sa place au profit d’Angoula depuis son expulsion face à Lens retrouve un poste d’arrière droit. Sanaïa très peu utilisé (2ème titularisation) occupe le poste d’arrière gauche, et la défense centrale est composée de la paire Sans-Marque.
Cahuzac absent, Choplin monte d’un cran et est associé à Rothen devant la défense. Le jeune Vincent, brillant lors de ses apparitions comme milieu défensif est titularisé en meneur de jeu. En attaque, Robail entré à gauche lors des rencontres à Metz et face au Havre est cette fois titulaire. Genest lui est positionné à droite et doit convaincre le coach après un début de saison en dents de scie. Enfin, Maoulida qui a annoncé lors de Foot e basta ! qu’il préférait jouer au centre de l’attaque, aura l’occasion de montrer qu’il y est plus efficace que sur le côté droit.
Est-ce une composition d’équipe capable de nous faire gagner ? C’est la question que se pose bon nombre de sustenitori présents dans le parcage « Visiteurs » de ce superbe stade…
Jean-Louis Leca donne le coup d’envoi fictif de la rencontre avant que ses partenaires le fassent pour de bon.
Les Valenciennois entament le match tambour battant et nous commençons déjà à trembler tant la défense semble lourde et empruntée. On tente de dégager, mais le ballon revient inlassablement devant nos buts. Novaes est déjà bien dans le match suite à un coup-franc tiré par Danic (10ème).
Nous croyons à l’ouverture du score lorsque Maoulida trompe Penneteau ! D’où nous sommes placés, nous n’avons pas vu qu’il s’est aidé de la main. Les Valenciennois reprennent le jeu à leur compte, mais sur une contre-attaque Rothen décoche une mine que Penneteau repousse des deux poings. Dommage pour les Bleus car il y avait peut être mieux à faire. Maoulida et Robail étaient libres de tout marquage. Sur une nouvelle contre-attaque bastiaise, Rothen cette fois ci lance parfaitement Maoulida qui est fauché dans ( ?) la surface de réparation alors qu’il filait au but. L’arbitre siffle penalty et Mater dernier défenseur ( ?) écope d’un carton jaune.
En l’absence de Suarez, c’est Rothen qui exécute la sentence. Penalty parfaitement tiré, heureusement car Penneteau était parti du bon côté. Et de 2 buts de Rothen en 2 matchs ! (26ème Valenciennes 0 Bastia 1).
Beaucoup de réussite pour nos Bleus tant les Valenciennois avaient dominé les débats jusque là. Maintenant il va falloir tenir au moins jusqu’à la mi-temps pour espérer davantage.
Hélas notre bonheur ne dure que trois petites minutes. Nouvelle attaque des locaux côté droit et le ballon arrive à Pujol seul aux 16m50. Son tir est repoussé par Novaes, mais le ballon arrive dans les pieds de Kadir lui aussi seul à 6m des buts ! Quelles erreurs de marquage tout de même ! (29ème Valenciennes 1 Bastia 1).
Le tournant du match à n’en pas douter survient à la 32ème minute lorsque Rothen qui vient de recevoir un carton jaune pour contestation, est expulsé pour avoir applaudi l’arbitre. Quel manque de psychologie de la part de l’homme en noir ! Seul contre tous, Derrien ancien arbitre et consultant sur €urosport tentera, mollement, de justifier une telle décision ! Une « dernière » remontrance aurait suffi, et n’aurait pas faussé le résultat du match. Le syndrome du match à Auxerre la saison passée (en Coupe de la Ligue) hante inévitablement les esprits.
Il reste une heure à jouer à 10 contre 11 ! Vincent recule d’un cran. La physionomie générale ne change pas, Valenciennes continuant de pousser devant une défense toujours aux abois. Le Ko est évité à la 42ème lorsque Aboubakar à 6m des buts de Novaes met le ballon au dessus.
La mi-temps est sifflée sur ce score de parité.
Quel a été le discours du coach pendant la pause ? Toujours est-il qu’il revoit quelque peu ses plans. Vincent sort au profit de Mary qui entre en défense centrale au côté de Marque. Sans va épauler Choplin en milieu défensif. Il est vrai que la défense, et notamment l’axe, n’a guère été performante en première mi-temps.
La partie reprend avec des Valenciennois toujours maîtres du ballon. Grosse frayeur lorsque le ballon pénètre dans nos buts, mais l’arbitre annule justement, Novaes ayant été bousculé par Pujol.
A force de subir, le Sporting finit par rompre. Une première fois à la 58ème où Kadir centre en retrait pour Danic encore une fois démarqué dans la surface. Reprise, et le ballon termine sa course au fond des buts. (58ème Valenciennes 2 Bastia 1). Deux minutes plus tard, Choplin perd le ballon à 30m des cages de Novaes. Moréno décale immédiatement sur la droite de notre défense où Cioni est pris de vitesse par deux Valenciennois. C’est Kadir qui récupère pour inscrire son deuxième but, le troisième pour les locaux. (60ème Valenciennes 3 Bastia 1)
Cela tourne à la démonstration de la part des nordistes. Pour éviter le naufrage et ne pas miner le moral des troupes, le coach fait entrer Harek à la place de Sanaïa.
Le jeu semble s’équilibrer. Nous ne dirons pas que cette entrée a changé le cours du match, mais plutôt que les Valenciennois lèvent le pied. L’essentiel étant fait, ils ont l’intelligence de ne pas abuser de la situation.
On notera dans ce dernier ¼ d’heure le tir d’Harek sur le poteau dans un angle « impossible » et l’entrée en jeu d’un nouveau jeune de CFA2 N’Diaye à la place de Maoulida. Genest passe avant centre pour les dernières minutes. La partie se termine avec quelques actions sporadiques de chaque côté.
Nos Bleus quittent la Coupe de France après avoir quitté la Coupe de la Ligue. Il ne reste donc plus qu’à se préoccuper de championnat et de son formidable challenge. Nos joueurs n’ont pas à rougir de cette défaite. Même à 11 contre 11, les locaux étaient bien supérieurs à cette équipe « bis » comme beaucoup l’ont qualifiée. Ce n’est certainement pas l’avis du coach, mais tous ces joueurs rarement titulaires alignés d’entrée ne nous laissaient guère d’espoir. LE seul regret restera cette expulsion de Rothen qui nous prive d’une pièce essentielle pour le match de samedi prochain à Clermont Ferrand face à l’actuel leader du championnat. Même si notre joueur est fautif, comment un arbitre de ce niveau (fédéral 1) peut-il ne pas faire la part des choses entre une agression et un geste de frustration justement lié à l’envie de jouer ! POVERU DI ELLU !
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA!
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