Histoire d’un hold-up

Histoire d’un hold-up

 

Après le match de préparation face à Lyon (défaite 0-2) et la large victoire en Coupe de France face à Sochaux (4-1), l’épisode L1 est mis en stand-by cette semaine. En effet, nos Bleus retrouvent le championnat de L2 avec cette rencontre à Metz.

Pas de mercato pour le Sporting. En effet, suite au non dépôt après de la DNCG des comptes certifiés de la saison passée, le Club se trouve privé de cette possibilité d’ajustement de l’effectif alors que la trésorerie est excédentaire ! Les raisons précises et détaillées de cette affaire ont été expliquées par les dirigeants lors d’une réunion Club/Supporters tenue suite à une demande du CSB (Retrouvez la vidéo de cette réunion ici   http://www.sc-bastia.net/v4/?p=13553 )

Diallo parti à la CAN ne sera  donc pas remplacé, et c’est le même groupe qui participera aux matchs de cette deuxième partie de saison. Khazri qui avait des velléités de départ devrait finir la saison à Bastia, et les jeunes pousses Vincent et Thauvin auront certainement d’avantage de temps de jeu. Robail revient de blessure alors que Moizini devra attendre pour sa part encore quelques semaines avant son retour dans le groupe.

Pour ce match Frédéric Hantz aligne le 11 suivant : Novaes, Harek, Choplin, Mary, Angoula, Cahuzac, Rothen, Genest, Khazri, Maoulida et Suarez. Agostini, Vincent, Marque, Robail  et Cioni sont eux sur le banc.

Bijotat le coach messin a pour sa part de gros soucis : 5 titulaires habituels sont absents, soit blessés, suspendus ou à la CAN comme Diallo. Mais à chacun ses problèmes !

Le temps est froid, la température proche de 0°, mais le soleil est là. Environ 80 Turchini garnissent le parcage « visiteurs ». Du jamais vu dans ce stade pour votre serviteur !

Le match débute, et l’exploit réussi face à Sochaux est tout près de se reproduire : A peine quelques secondes de jeu, et Maoulida adresse un centre que Suarez reprend de volée. Le ballon passe au raz du poteau ! Dommage !

Les 5 premières minutes nous offrent un festival offensif bastiais. Les occasions s’enchaînent, mais par manque de précision ou par manque de prise de risque, Mfa Mezui garde miraculeusement ses cages inviolées.

Progressivement les Bastiais desserrent l’étreinte, mais les Messins commettent de nombreuses fautes techniques les empêchant de se montrer vraiment dangereux.

Dès la 30ème minute de jeu, Robail s’échauffe sur le bord de la ligne de touche. Le coach aurait-il déjà prévu du changement ?  Quelques belles actions de part et d’autres mais rien de vraiment dangereux jusqu’à la mi-temps. La pause intervient sur le score de 0 à 0 quelque peu flatteur pour les locaux si l’on se réfère aux 3 occasions bastiaises du début de match.

 

Comme on pouvait s’y attendre, Robail entre en jeu pour la deuxième période. C’est Genest qui fait, une nouvelle fois, les frais d’un changement. Même s’il n’a pas été transcendant, cette sortie nous interpelle. Blessure suite à un choc avec Koulibaly ? Non respect des consignes du coach ? Mystère…

Les Bastiais semblent avoir laissé leur allant et leur inspiration aux vestiaires. Les Messins bien mieux qu’en première mi-temps monopolisent le ballon. Vraiment difficile d’expliquer ce changement de physionomie dans le jeu bastiais. D’une victoire qui semblait évidente, un nul nous satisferait bien à présent !

Nul qui devient hypothétique à la 80ème minute lorsque Choplin commet l’irréparable sur Ngbakoto en pleine surface de réparation. Penalty ! Bouby, très moyen jusque là, le tire en force. Transversale ! Novaes s’empresse de dégager, et le ballon finit en corner ! Entré, pas entré ? La frappe est tellement violente qu’il nous est impossible de répondre. Personne ne conteste parmi les joueurs, ni parmi les supporters locaux. Toujours est-il que la chance nous sourit !

Les Messins ne baissent pas les bras et continuent de pousser. C’est Fort Alamo dans le camp bastiais. Les ballons difficilement dégagés reviennent inlassablement près de nos 18 mètres.

Il ne reste qu’une poignée de secondes à jouer lorsque sur l’un de ces dégagements à l’emporte-pièce l’arrière droit de Metz, Guerriero, rate le ballon. Robail en embuscade en profite, déborde et centre. Intelligemment Suarez marqué de près laisse filer le ballon que Maoulida esseulé récupère et propulse dans les buts de l’infortuné Mfa Mezui. (90ème Metz 0 Bastia 1)

C’est de la folie dans notre parcage. Un véritable hold-up au vu de la 2ème mi-temps. Maoulida blessé est remplacé par Marque histoire de renforcer l’arrière garde pour les dernières minutes du temps additionnel. Les Messins volontaires sont désabusés lorsque l’arbitre siffle la fin du match.

Les points gagnés ce soir viennent compenser ceux perdus face au Havre ou à Reims, où notre Sporting avait largement dominé ses adversaires. Cette victoire et les résultats de nos principaux adversaires confortent la 3ème place de nos Bleus à l’issue des matchs « aller ».

Que du bonheur et en attendant notre prochain rendez-vous avec la L1 dès le week-end  prochain à Valenciennes.   

FORZA BASTIA E UNITI VINCEREMU

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Une réponse à “Histoire d’un hold-up”

  1. Avatar de JuMp PuMp
    JuMp PuMp

    Bravo et merci pour ce compte-rendu synthétique et vivant. Je ressens un froid lorrain même dans ma pièce chauffée. La référence à un « hold-up » témoigne de l’honnêteté de votre analyse et votre regard sur le cours des choses. Un soupçon de recherche d’équité accompagne vos propos lorsque vous dîtes « Les points gagnés ce soir viennent compenser ceux perdus face au Havre ou à Reims, où notre Sporting avait largement dominé ses adversaires ». Effectivement, la seconde mi-temps à Reims, notamment, me laisse un souvenir agaçé voire agressif. Mais le football n’est-il pas ce sport ou le meilleur ne gagne pas forcément ? Ce qui en ferait son attrait, comme l’a rappelé récemment l’homme politique Daniel Cohn-Bendit. Alors, doit-on rechercher une parfaite liaison qualité du jeu / résultat ? Le hold-up, n’est il pas la norme footballistique pour gagner ? Doit-on appeler cela « vacherie » ou « aide du destin » (divinité, fétiches, hasard, forces invisibles…) ? Peut-on ressentir de l’injustice, même en notre faveur, dans le cadre d’une activité sportive très souvent injuste ? Qu’en pensez-vous ?
    Au plaisir de vous lire,
    Très cordialement.
    JuMp PuMp

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