Simu di ritornu !
Pour ce retour d’exil environ 9000 Turchini garnissent les travées de Furiani. Une petite déception, les matchs précédant ayant drainé chaque fois plus de 12000 personnes.
Deux banderoles à l’adresse des instances sont déployées ce soir :
« Huis clos, rétrogradation en CFA2, retrait de points, terrain suspendu, ce qui ne tue pas rend plus fort » tel est le message adressé à la LFP.
« Pas de match le 5 mai » est là pour rappeler aux dirigeants de la FFF leur promesse de ne pas jouer de matchs professionnels à cette funeste date. (Signez la pétition ici : http://www.petitionfuriani.com/)
Pour cette rencontre jugée cruciale par beaucoup, et en l’absence de Cahuzac suspendu pour trois matchs, le coach a renouvelé sa confiance au duo Sans-Marque dans l’axe de la défense. Duo peu rassurant face à Troyes (défaite 1 à 0) et à un degré moindre à Guingamp où Novaes a sorti un grand match masquant les manques. L’inusable Harek tient son poste à gauche et Cioni trop juste physiquement est encore suppléé par Angoula à droite de la défense. Choplin remplace Cahuzac en milieu défensif aux côtés de Rothen, et 4 joueurs offensifs, dont Suarez pour la troisième fois consécutive, complètent le groupe.
La première mi-temps nous offrira de nombreuses et grosses occasions de part et d’autre, mais c’est le Sporting qui rentre aux vestiaires avec un but d’avance inscrit par Khazri à l’ultime minute. Au meilleur moment dit-on ! (45ème Bastia 1 Sedan 0)
Dans cette rencontre où les deux formations jouent l’offensive, notre défense se retrouve trop souvent en 1 contre 1. Sur un contre Sedanais Mamadou Diallo se débarrasse de Marque et décoche, à l’entrée de la surface, une frappe qui passe sous le ventre de Novaes ! Tout est à refaire. (57ème Bastia 1 Sedan 1)
Les équipes qui accèdent à l’étage supérieur le font souvent grâce à une très bonne défense. Les trois premiers au classement général actuel ont encaissé 10 et 13 buts. Sedan est l’exception qui confirme la règle en étant à ce jour quatrième avec 23 buts dans les filets ! Le Sporting avec ses 16 buts doit impérativement resserrer sa garde s’il veut jouer les premiers rôles, voire plus, dans ce championnat. Pourtant, à 1/4 d’heure de la fin du match, Frédéric Hantz sort Choplin au profit d’El Azzouzi ! Pari fou d’autant qu’à la 87ème suite à une faute au milieu de terrain sifflée par l’arbitre M. Moreira, les Sedanais prennent l’avantage Sliti expédiant le ballon sous la transversale de Novaes impuissant pour le coup. (87ème Bastia 1 Sedan 2)
Stupeur générale durant quelques instants, les Turchini reprenant de plus belle leur encouragements.
Les différents remplacements et le temps gagné par Ramé sur ses dégagements permettent à nos Bleus de bénéficier de 4 minutes supplémentaires. Lorsque Khazri tire « le coup-franc de la dernière chance » au dessus du but sedanais, nous pensons que les 18 mois d’invincibilité à Furiani vont prendre fin ce soir. Il ne reste que quelques secondes à jouer lorsque Genest décoche un tir puissant que Ramé détourne en corner. Une combinaison Genest-Khazri et Ramé pour la première fois de la soirée hésite dans sa sortie. D’une tête rageuse Marque arrache une égalisation méritée sur l’ensemble du match. Comme lorsque Sylla offrit le but de l’accession en mai dernier, le stade chavire de bonheur ! Que c’est beau !… (94ème Bastia 2 Sedan 2)
Sauf que ce soir le Sporting laisse filer 2 nouveaux points dans sa lutte pour l’accession. Il ne faut pas se voiler la face, c’est bien l’objectif visé plutôt que le maintien après notre bon début de saison.
« Simu di ritornu » à l’image de ces deux derniers matchs où nous avons retrouvé les valeurs bastiaises faites de hargne, de volonté et de combativité en jouant à 10 contre 11 la semaine passée ou en arrachant le nul ce soir à l’ultime seconde du temps additionnel.
PS : La bagarre générale à la fin du match Metz-Amiens la semaine dernière n’a pas déclenché de déclaration tapageuse et outrancière de Thiriez. Les médias si prompts à s’enflammer au moindre incident à Furiani, ont été on ne peut plus discrets, et le terrain de Metz n’a pas été suspendu à titre conservatoire. Bizarre autant qu’étrange n’est-il pas ?
UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA
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