Vini, vidi, mais pas vici!

Vini, vidi, mais pas vici!

Nous étions venus pour assister à une nouvelle victoire, finalement comme nous l’a si justement confié Jo Bonavita à la fin du match « Lorsque l’on ne peut gagner un match, il faut savoir ne pas le perdre »
C’est chose faite avec ce nul 0 à 0, vingtième match consécutif sans défaite tout de même.

Le « Colmar Stadium ». De stadium, il n’en a que le nom ! Une seule tribune où le « parcage visiteurs» est partagé avec des supporters locaux et un terrain particulièrement petit qui favorisera le jeu des Colmariens fait de grands ballons devant. Le tarif des places par contre lui est digne des plus belles enceintes. 10€ !

L’équipe de Colmar, battue 3 à 0 au match aller a bien changé depuis. 6 joueurs sont arrivés au mercato dont 3 étaient titulaires à l’entame du match.
Le Sporting, malgré 5 absents a belle allure avec 4 joueurs à vocation offensive.

Deux styles de jeu s’opposent dès les premières minutes. Bastia essaie de jouer balle à terre, quand les locaux n’hésitent pas à « balancer » de grands coups de bottes devant. C’est rapide, mais pas toujours précis ce qui permet à notre arrière garde de récupérer aisément le ballon.
Comme souvent face à ce type d’équipe, les coups pleuvent. Le premier carton intervient à la 26ème au moment où Khazri est victime d’une énième faute.
Le match n’est guère passionnant il faut bien le reconnaître, nos Bleus ayant tendance à se mettre au niveau de son adversaire. Mais où est passé le jeu chatoyant développé face à Guingamp ?

A la reprise, on sent que le discours du coach n’a pas dû être fait que de compliments. Le Sporting se procure de belles opportunités stoppées par Perraud, une des recrues du mercato, contrées par un dos ou une jambe, ou encore sur la ligne par Kerssane !
Peut-être le tournant du match à la 68ème minute avec l’expulsion sévère de Moizini pour un tacle sur le ballon. Après la rencontre l’arbitre lui dira que c’est plus le risque de blessé son adversaire que la faute elle-même qui lui a fait sortir le rouge. Toujours est-il que le Sporting se retrouve à 10. Pas pour longtemps, car à peine 3 minutes se sont écoulées que cette fois c’est un Colmarien qui est sorti suite à un rouge direct ! Compensation ? Certains ont vu un coup de coude, d’autre comme El Azzouzi présent sur le banc de touche n’ont rien vu.
A 10 contre 10, nos Bastiais sont curieusement moins fringants. La reprise après les quelques jours de repos accordés aux joueurs par le staff en sont-ils la cause ? Ou est-ce la sortie de Khazri laissant seul Angoula à la récupération ? En manque de fraîcheur physique, fin de match est difficile pour les joueurs comme pour nous, placés aux premières loges pour voir les nombreuses situations chaudes sur notre but. La maladresse locale, et un Novaes encore bien présent ce soir nous évitent le pire. Les 5 heures de route après une défaite à Colmar nous auraient paru bien longues.

L’essentiel est là. Toujours pas de défaite certes, mais un nul peu satisfaisant aussi bien sur le plan du jeu que sur le plan comptable.
Amiens, dorénavant notre principal adversaire pour le titre revient à 3 points après sa victoire à Alfortville, mais avec toutefois un match de plus joué.
Le 4ème Strasbourg est lui à 14 points, mais également avec un match de plus joué par rapport au Sporting.
Si l’accession semble acquise, après une telle saison, un titre serait de plus bel effet. Et si le dernier match de la saison à Amiens justement était une finale ?

Avant cela, il y a encore 12 matchs à jouer dont le week-end prochain celui face à Paris FC. Après un bon début de saison, les Parisiens étaient invaincus avant de chuter à domicile face au Sporting, les Parisiens donc sont rentrés dans les rangs. 10ème avec 38 points au compteur, ils n’en sont pas moins difficiles à battre à l’extérieur. Ils affichent 1 victoire, 9 nuls et 4 défaites. 9 buts marqués, amis seulement 14 buts encaissés en autant de match. Il faudra obligatoirement hausser notre niveau de jeu.
Notre coach, parfaitement lucide en est bien conscient lorsqu’il affirme que ses joueurs ont encore beaucoup à travailler et à apprendre.

Forza Bastia !