Combattu souvent, battu quelques fois, abattu jamais !

Combattu souvent, battu quelques fois, abattu jamais !

 

A quelques jours de la reprise du championnat, un point s’impose.

Depuis ce 14 mai 2010 officialisant la descente du Sporting en National, les évènements n’ont pas manqué : Des départs, des coups de Trafalgar, un énorme « OUF! » de soulagement et des arrivées ont rythmé l’intersaison.

Aux départs prévisibles des joueurs prêtés (Adenon, Lorenzi et Pentecôte) sont venues s’ajouter les fins de contrat non renouvelés (Cubilier, Goda, Jau , Gomez et Ghisolfi). A ce jour, ce dernier est le seul à avoir trouvé un club (Reims en L2). Autre départ, Gaffory qui lui a été cédé à Vannes.

Mais le départ le plus marquant, c’est bel et bien celui de Pierre-Yves André, joueur emblématique du Sporting.

Malgré le souhait de dirigeants et du nouveau coach de le voir rempiler pour une dernière saison, il a préféré mettre un terme à sa carrière professionnelle. Nombreux sont ceux qui le regretteront, notamment les adhérents du Club des Supporters de Bastia à Paris qui l’ont désigné à plusieurs reprises « joueur de la saison ». Encore merci Pierre-Yves.

Faruk Hadzibejic, contrairement à ses affirmations, n’a pas souhaité participer à la nouvelle aventure du Club en National et au challenge d’une remontée immédiate.

 

La saison 2009-2010 terminée, il fallait donc préparer la suivante, tant sur le plan sportif que financier, avec le passage obligé devant la DNCG.

La Ligue, par l’intermédiaire de ladite DNCG, nous mettait les premiers bâtons dans les roues en modifiant les règles du jeu. « Les futurs transferts ne doivent plus servir à équilibrer les comptes » apprennent en avant première les dirigeants bastiais. Notre Club essuie donc les plâtres de cette nouvelle règle. Le dossier présenté est donc refusé, et les dirigeants font logiquement appel de cette décision.

Il faut donc très rapidement trouver 1,2 million d’€uros correspondant au déficit du Club.

Sur les conseils des membres de la DNCG, les dirigeants se tournent vers les différentes collectivités locales.

Les débats sont parfois houleux, les divergences nombreuses, mais la raison l’emporte. La C.T.C, la C.A.B et la ville de Bastia finissent par voter les différentes subventions nécessaires à la survie « du Club de la Corse ».

Des décisions qu’il convient de saluer dans un contexte économique difficile. Il ne faut surtout pas oublier de féliciter l’action du C.S.B qui aura entre autres, permis au Sporting de récupérer le solde d’une subvention que la ville de Bastia et/ou la C.A.B avai(en)t malencontreusement oublié de verser au Club !

Forts des engagements des différentes collectivités, les dirigeants bastiais se présentaient confiants devant la commission d’appel de la DNCG.

Un énorme coup de massue attendait le peuple bleu suite à un nouveau coup de Trafalgar de la Ligue. La DNCG ne se substituant pas moins qu’au Préfet de région et au Tribunal Administratif mettait en doute la légalité des subventions accordées !!! Une nouvelle fois, le Sporting allait servir de défouloir. Après les points retirés suite à « l’affaire Kébé », notre Club serait le premier dont la signature d’élus n’aurait aucune valeur !!!

Groggy mais pas KO, les dirigeants, les supporters et toute la communauté bleue réagissent. Le CNOF est immédiatement saisi.

Rappelons que le CNOF n’a pas pouvoir de décision. Il fait des propositions tendant à concilier les deux parties. Le dossier bastiais est solide, et l’avis de CNOF est clair. Le Sporting doit être réintégré au championnat de National.

Malheureusement, ou comme par hasard, les deux représentants envoyés par la Ligue n’ont pas le pouvoir d’avaliser la décision rendue par le CNOF. Le Sporting est donc là encore obliger d’attendre le feu vert de la FFF.

La réponse arrive enfin le 23 juillet. Le Sporting est réintégré au championnat National.

 Le bilan de ce triste épisode est double. D’abord il nous confirme la volonté des instances dirigeantes de football français du mettre fin au football professionnel en Corse. C’est raté cette fois-ci par le côté financier, mais tout n’est pas perdu du côté sportif. En effet, le Sporting aura perdu plus d’un mois de préparation. Comment se préparer sereinement et efficacement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Comment recruter, Comment trouver la cohésion nécessaire en si peu de temps ?

Le seul point positif sera d’avoir ressoudé le peuple bleu autour de son Club. Devant tant d’injustice et de mépris comment ne pas faire front ? Dirigeants, politiques et supporters, tous ont œuvré dans le même sens et avec un seul objectif « LA SURVIE DU SPORTING »

Cette « victoire » acquise, il faut maintenant se concentrer sans tarder sur le championnat et l’obligation du retour immédiat en L2. Pas une mince affaire.

Le budget revu à la baisse, aucune erreur de recrutement n’est permise. Frédéric Hantz, le nouveau coach, souhaite travailler avec un groupe constitué d’une vingtaine de joueurs.

 Six ont déjà été recrutés : Gaël Angoula, Matthieu Sans, Maka Mary, Gilles Cioni en défense, Jérémy Choplin au milieu et Yassin El Azzouzi en attaque. Quatre ont soit prolongé soit signé un premier contrat pro : Salim Moizini,
Mathieu Robail, Dumé Agostini et Jean-Jacques Rocchi.

Avec les « anciens », le groupe compte actuellement 24 joueurs. Des départs sont donc inévitables pour permettre de peaufiner l’effectif tel que le souhaite Frédéric Hantz.

Même si la compétition démarre officiellement ce week-end avec le premier tour de la Coupe de la Ligue, les clubs ont jusqu’au 31 août pour recruter. Le mauvais début de saison effectué l’an passé par notre Club, et son triste épilogue, doit nous servir de leçon ! Il est impératif de bien entamer ce championnat. Plus vite l’équipe sera compétitive, plus vite elle sera dans le rythme, plus la confiance s’installera, plus les résultats positifs suivront. Une nouvelle fois la survie du Sporting est en jeu.

A nous supporters d’être encore et toujours derrière notre équipe. A l’image de la sage décision prise par les membres du groupe Bastia 1905 (pas de fumigène dans le stade) faisons notre maximum pour pousser nos Bleus. La deuxième partie du dernier championnat est là pour nous montrer que nous pouvons être le douzième homme.

Faisons le maximum pour que le 27 mai 2011 nous puissions crier « Vittoria! »

Forza Bastia!