CFA 2 : Calais RUFC / SC Bastia

7ème journée de CFA 2
Adversaire:Calais CRFUC
Date: 10 Octobre 2009
Lieu: Calais
Score: 0-1
Température: +17

Calais est une météorite perdue dans ce championnat de CFA2 où il n’a rien à faire. Il suffit de constater la qualité des installations du stade ainsi que l’engouement populaire existant autour des rouges et jaunes pour se dire que nos jeunes pousses vont souffrir
Benoît Tavenot, sûr du travail accompli, semble serein avant ce match et me confie que la logique veut que Calais l’emporte mais Bastia n’est pas venu en victime expiatoire et est bien là pour tordre le cou à la logique. S’il faut tomber cela sera avec les armes à la main

Le Onze bastiais se présente comme suit sur la magnifique pelouse de ce stade tout neuf :
Agostini
Cubillier (cap) – Lingani – Maltese – Chevalier
M’Bango – Kambou – Anziani
Rocchi
M’Bida – Chaintreuil
Rempl : Vanucci – Valery – Amadou N’Daye

Dès l‘entame de match, Calais habitué aux joutes du national tente d’imposer sa griffe. Ainsi, le jeune chevalier est victime d’une agression au bout de 45 secondes de jeu. Calais est là pour imposer sa loi et marcher sur les Bastiais.
Face à des adversaires qui savent durcir les contacts dès que la situation l’exige, les Bastiais tentent de poser leur jeu avec un Rocchi très véloce à la baguette associé à un M’Bida toujours aussi impressionnant de puissance dès qu’il est lancé.
L’arrière garde bastiaise à l’image d’un Cubilier emprunté car revenant de blessure peine à donner tous les signes de fiabilité attendue.
Mais l’excellentissime Agostini veille dans les buts et déjoue les tentatives calaisiennes.Calais joue bien, à raz de terre et utilise systématiquement les couloirs. Cette équipe a du jeu et le style prôné par son entraîneur Djeson Boutoille est vif et spectaculaire.
Les automatismes côté calaisiens sont là et nous découvrons stupéfaits un demi défensif d’un mètre 90 capable de jouer court, long et surtout juste sans jamais perdre le ballon.

Que fait ce joueur, Samuel Marque à ce niveau ?
Calais déroule et Eric Cubillier a du mal à tenir physiquement mais ne cesse de conseiller ses partenaires. Il s’arrache et sur une longue ouverture il trouve M’Bida qui perfore l’arrière garde locale et malgré deux charges sur lui dans la surface parvient à centrer au second poteau pour Chaintreuil esseulé qui pousse la balle au fond du filet…
Les mugissements du kop calaisiens n’y changent rien : c’est bien la jeune garde bastiaise qui vient de prendre l’avantage

Calais 0 – Bastia 1

Mais Calais réagit et bouscule notre arrière garde en tentant systématiquement de passer sur les cotés. Leur jeu est fluide, bien léché car les automatismes sont là.
L’ancien pensionnaire du National l’an passé sait y faire : ainsi tous les coups de pieds (corners, coups-francs) sont magistralement tirés et sèment le doute dans l’arrière garde insulaire.
Sur un corner, l’immense Agostini est suppléé par sa transversale. Une sortie de Lingani aurait pu donner lieu à un penalty mais Bastia tient et les jeunes pousses bastiaises ne s’en laissent pas compter.
Les Bastiais rentrent plus tôt du vestiaire sur le terrain. En effet, Benoît Tavenot a appris lors du déplacement à Dieppe que mené 1-0 à la mi-temps par Dieppe sur son terrain, la sécurité calaisienne avait distribué quelques gifles aux joueurs visiteurs…ce qui avait les avait déstabilisés. Ce simple rappel illustre à merveille combien Calais enrage d’évoluer à ce niveau.
Le début se seconde mi-temps voit la pression locale encore s’accentuer et nous ne donnons pas chers de la peau des nôtres mais tous se mettent minables pour empêcher l’égalisation. Sur un raid solitaire M’Bango ne peut servir Chaintreuil, précédemment injustement déclaré hors jeu alors qu’il partait seul au but (en effet, il partait de son camp).
La pression monte et nos encouragements répétés se heurtent à la haine calaisienne.
Qu’importe, comment rester en retrait devant tant d’efforts déployés ?
Cubillier monte en puissance et ferme complètement son coté. Le physique suit et le capitaine bastiais retrouve des couleurs et remplit pleinement son rôle en positionnant ses coéquipiers et en les encourageant.
Agostini est très sûr mais peine dans ses dégagements ce qui fragilise ses partenaires. Ni la puissance ni la précision ne sont au rendez-vous lors de ses dégagements ce qui pose de réels soucis à ses partenaires.Pourtant Dominique est impérial dans ses sorties et a la baraka sur une tête locale à bout portant qui fracasse la transversale.

Et sur sa ligne ?
Agostini écœure ses adversaires en bondissant comme un chat. Quel match ! Bastia sort de moins en moins, subit mais une tête, un pied, un buste est toujours là pour s’opposer aux assauts locaux qui n’en démordent pas.
Le rythme du match s’accroît encore et l’un des survivants de l’épopée de la CDF le gardien Schille passe les 3 dernières minutes dans les 18 mètres bastiais.
Un penalty, puis un second penalty sont réclamés par les locaux et un but leur est même refusé dans le temps additionnel pour un hors jeu peu évident.
La bronca est complète lorsque l’arbitre siffle et c’est sous les insultes les plus lamentables que les jeunes bastiais viennent nous remercier de nos encouragements…

En dehors d’Agostini, il est difficile de sortir du lot un joueur parmi les autres.
Retenons la montée en puissance au fil du match de Cubillier, quelques gestes de grande classe (dignes du grand Morlaye) de Maltese, l’implication et le sens du sacrifice de Lingani (assommé à deux reprises par des tirs violents à bout portant), la ténacité de Chevalier qui n’a rien lâché sur son coté. Kambou fut précieux dans la récupération mais n’a pas toujours bien su utiliser le ballon. M’Bango et Anziani furent appliqués défensivement et n’ont rien lâché. Rocchi s’est battu tout le long du terrain et a su gérer la possession du ballon. Chaintreuil a su marquer mais n’exploite pas encore tout son potentiel. M’Bida fut impressionnant mais doit encore progresser.
Les rentrées de Thibault Valéry (le fils de Patrick) à la place de Chevalier, de Vanucci à la place de Kambou, de Arouna N’Daye ont témoigné de la volonté du coach bastiais de faire participer tout le monde, même si le contexte était brûlant et difficile.
Bravo aux bastiais

Après avoir épinglé le leader, Bastia se rend dans quinze jours, lors de la reprise du championnat chez son dauphin, Poissy.
A noter que ce match a été dirigé par un tout jeune arbitre (24 ans) qui aura su résister à « l’amicale » pression des joueurs et supporters locaux. Ce n’est pas un mince exploit !

Forza Bastia !

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