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L’affront lavé…

L’affront lavé…

 

 

 C’est une équipe passablement affaiblie, notamment en défense, qui est annoncée côté Sporting pour ce derby face à Nice. Jugez plutôt : Cioni absent pour blessure, Palmieri suspendu, Squillaci en phase de reprise, enfin, Modesto et Marange qui n’ont pu s’entraîner correctement cette semaine à cause de la grippe… Quelle n’est pas notre surprise lorsque nous prenons connaissance du « 11 » de départ concocté par François Ciccolini !

A la lecture de sa composition nous sommes « rassurés », mais nous ne pouvons nous empêcher de penser au coup de bluff tenté, et perdu, par Faruk Hadzibegic un soir d’avril 2010 du côté de Brest. Le Sporting s’était incliné 4-0 avec, contrairement aux annonces faîtes dans la presse avant la rencontre, un groupe complet…

Le schéma de jeu qui a porté ses fruits à Reims pour la première victoire de la saison à l’extérieur est reconduit. Un 3-5-2 avec devant Leca de retour dans les buts, Squillaci, Peybernes et Modesto. Un milieu très fourni avec Djiku, Cahuzac, Mostefa, Diallo et Marange et pour finir, une attaque composée de deux pointes, Ayité et Brandao.

Si l’arbitre de touche qui ne voit pas la position hors jeu de Pied tarde à « entrer » dans son match, ce n’est pas le cas de … Leca qui est à la parade sur la reprise à bout portant de Pléa dès la 3ème minute ! Malgré la bordée de sifflets qui l’accompagnera durant toute la rencontre, notre gardien de but se montre déjà décisif. Le corner concédé ne donnera rien.

La réplique bastiaise ne se fait pas attendre puisque trois minutes plus tard Djiku lance parfaitement Brandao. Ce dernier ne voit pas la sortie hasardeuse de Cardinale et, au lieu de frapper aux buts, tente une passe improbable pour Ayité. C’est raté et les Niçois peuvent se dégager. (6ème)

Si au nombre d’occasions les chiffres s’équilibrent, la possession du ballon est nettement en faveur des locaux au ¼ d’heure de jeu (71% contre 29)

Les hommes de Puel tentent, et réussissent bien trop souvent, de passer par les ailes où Marange est en grosse difficulté comme sur ce débordement à la 15ème. Modesto parvient à contrer le centre de Ricardo mais s’en éviter que Bodmer puis Pied ne parviennent à frapper aux buts. C’est finalement au dessus. Nouvelle frayeur dans la minute suivante, mais cette fois Leca parvient à se saisir du ballon.

Petit à petit nos Bleus parviennent à desserrer l’étreinte et empêchent les Niçois d’approcher de la surface de Leca.

Un nouveau centre de Pléa venu de la droite trouve Bodmer seul dans la surface. Heureusement il manque de vivacité pour enchaîner un contrôle-frappe et est contré. Sur le corner Pléa devance Marange et Squillaci et dévie le ballon d’une tête croisée qui frôle la transversale. (24ème)

La « machine à cartonner » est en marche puisqu’après Koziello (17ème) c’est Mostefa qui écope d’un carton jaune à la 27ème. Et ce n’est que le début…

Sur un contre Brandao tente une frappe des 25m. C’est puissant et cadré et cela contraint Cardinal à boxer le ballon pour dégager son camp. (30ème)

A la 31ème, bien lancé par Marange, Ayité déborde sur le côté gauche. Après un crochet il frappe juste au dessus des buts niçois alors que Brandao et Djiku espéraient un centre.

Incontestablement nos joueurs sont mieux maintenant qu’en début de rencontre. La défense joue beaucoup plus haut et la densité au milieu empêche toute velléité niçoise.

Modesto reste au sol suite à une béquille. Gautier, l’arbitre, a bien vu la faute puisqu’il s’apprêtait à un siffler un coup franc en faveur de notre défenseur. Comma l’action bastiais e se poursuit il n’intervient pas. Il ne sanctionnera pas le Niçois pour autant… (40ème)

Les locaux ont toujours la possession du ballon (68% contre 32 à la 42ème) mais ils ne se montrent pas dangereux pour Leca. La frappe de Pléa à la 41ème atterrit dans les bras de notre gardien, tout comme celle de Germain à l’ultime minute de cette première mi-temps.

A la pause le 0-0 est équitable.

Si les Niçois ont tiré 7 fois aux buts (5 tirs cadrés) nos joueurs ont tenté leur chance à 5 reprises (2 tirs cadrés). La différence essentielle dans le jeu fourni par les deux formations vient de la construction avec 14 centres pour les Niçois contre seulement 3 pour nos joueurs. Le gros point noir vient de la maîtrise du ballon puisque avec seulement 55% de passes réussies ils sont loin des 84% des Niçois…

Pas de changement de joueurs au retour des vestiaires.

Comme en tout début de match se sont Pléa et ses partenaires qui tirent les premiers. Logique à quelques encablures de la Promenade des Anglais… mais cette fois Leca n’a pas à intervenir puisque la frappe n’est pas cadrée. (47ème)

Le Sporting va gâcher trois belles opportunités sur trois contre-attaques en l’espace de 4 minutes ! (46, 48 et 50ème) C’est d’abord Ayité puis Cahuzac et enfin Diallo qui ne tirent pas le meilleur profit de ces actions. Diallo obtient toutefois un bon coup-franc à la limite de la surface de réparation suite à une faute d’un Kosiello à l’agonie ce soir. (Il suffit de regarder sur le site officiel du Sporting les photos où il apparait pour s’en rendre compte ! http://www.sc-bastia.corsica/?p=107071) Ayité tire le coup-franc dans le mur. (51ème)

En vieux renard Puel sort Kosiello à la 52ème avant que « l’Infâme » ne le fasse avec un carton rouge !

Les Niçois sont de plus en plus nerveux à l’image de Cardinale qui s’en prend à Ayité ou à Le Marchand qui retient le même Ayité. Gautier est dans son élément et les cartons jaunes continuent d’être distribués alors qu’aucune faute « méchante » n’est à signaler depuis le début de la rencontre. Le Marchand à la 56ème puis Cahuzac à la 57ème ont droit à leur « biscotte »…

Alors que les Niçois sont à l’attaque, Modesto récupère le ballon et lance immédiatement vers l’avant sur Brandao qui remet le ballon dans la course d’Ayité. Alors que notre attaquant file aux buts à la lutte avec Baysse, ce dernier en voulant dégager le ballon déséquilibre Ayité. Carton rouge direct : Annihilation d’une action de but ». Il s’en trouve quand même pour contester ce carton rouge ! Les Niçois d’bord. Logique ! Mais également parmi les commentateurs de la rencontre, Fernandez sur Bein et Benterki sur Canal +…

Le coup-franc obtenu à une vingtaine de mètres des buts est tiré par Diallo qui place le ballon hors de portée d’un Cardinale qui a sûrement du laisser beaucoup de sa concentration en se précipitant pour en découdre, vers le mur où l’on se frictionne quelque peu. Comme l’an passé le Sporting ouvre la marque à l’Allianz Riviera ! Que c’est bon ! (61ème Nice 0 Bastia 1)

Délégués et arbitres auront bien sur noté la pluie de bouteilles en plastique qui atterrissent sur la pelouse…

Prévu avant l’ouverture du score, le changement Marange-Danic intervient dans la foulée. (62ème). Le Sporting va évoluer durant la dernière demi-heure sans arrière gauche de métier…

Tout juste remis de l’ouverture du Score qu’Ayité double la mise à la 64ème ! Pas le plus joli but de sa carrière assurément, mais qu’importe. A la suite d’un coup-franc mal dégagé par la défense niçoise, il parvient à glisser le ballon au ras du poteau de Cardinale et c’est bien là le plus important ! (64ème Nice 0 Bastia 2)

Les Niçois n’y sont plus. Alors qu’il vient d’entrer sur le terrain Traoré écope d’un carton jaune dans la minute qui suit. Tout un symbole du désarroi des locaux. (68ème) Pour faire bonne mesure « l’Infâme » en adresse un à Danic à la 70ème. Invraisemblable ! Puis à Djiku à la 73ème

Si nos joueurs ont jusqu’à présent très bien maîtrisé le « hors jeu », à la 76ème Germain ne l’est pas lorsqu’il récupère une belle passe en profondeur dans l’axe. Il faut un très grand Leca pour l’empêcher de réduire la marque et de relancer ses partenaires. Du pied Jean Louis parvient à dévier le ballon en corner.

A la 77ème Diallo cède sa place à Fofana « conseillé » par Ciccolini au moment d‘effectuer son entrée sur le terrain. Nous y reviendrons.

Deux minutes plus tard nouveau changement côté bastiais avec la sortie de Modesto remplacé numériquement par Keita. Ce changement provoque un remaniement au sein de la défense puisque Keita s’en vient occuper le flanc droit de la défense alors que Djiku ripe dans l’axe. (79ème)

Un Djiku bien en place à la 82ème remporte son duel face à un Ricardo menaçant.

Nous abordons la dernière minute de jeu dans le temps réglementaire et nos joueurs sont tout prêt d’enfoncer le clou lorsque Fofana bien décalé par Ayité adresse un centre-tir à ras de terre que Brandao ne parvient pas à reprendre. (90ème)

Les trois minutes de temps additionnel ne change rien au score et nos Bleus s’imposent pour la deuxième année consécutive dans ce stade « hostile ». BRAVO !

Si cette victoire est incontestablement celle d’un groupe, nous la devons avant tout à un homme. François Ciccolini. S’il a su redonner confiance à des joueurs en plein doute, il a surtout « débridé » le jeu bastiais trop stéréotypé et trop défensif sous l’ère Printant version 2015-2016. Les deux derniers matchs à l’extérieur en témoignent face à des adversaires très différents tels Reims à la lutte pour le maintien ou Nice pour les places européennes. Nos Bleus se « lâchent » enfin ! Nous n’oublierons pas de sitôt les purges auxquelles nous avons personnellement assisté à Anger, Lille, Troyes, Guingamp et même à Sedan ou, pourtant, la victoire était au bout.

Face à une équipe dont le milieu de terrain était salué par de nombreux observateurs, François Ciccolini a su trouver la parade. Du nombre et de la volonté. Si les Niçois ont conservé malgré leur infériorité numérique la possession du ballon (63% contre 37 au final) ils n’auront été que très rarement menaçants pour Leca (12 tirs dont 5 cadrés). Dans le même temps nos joueurs en ont tenté autant pour en cadrer 4 dont les 2 buts…

En perfectionniste qu’il est François Ciccolini n’hésitait pas à la fin de la rencontre à dire « On peut faire mieux », pas pour la « gloriole » juste pour faire remarquer que le groupe n’a pas encore perdu tous ses travers notamment lorsqu’il s’est mis à plus ou moins reculer après l’ouverture du score. Nous savons bine le nombre important de points perdus en reculant ainsi notamment à Lille (et à 11 contre 10…) et à Troyes où d’une victoire à portée de mains nous aurions pu finir avec une défaite méritée !

François Ciccolini est un meneur d’hommes. S’il convient de « motiver » ses joueurs, nous n’avons pas spécialement « goûté » le message adressé à Fofana avant son entrée sur le terrain. De titulaire indiscutable Fofana est devenu remplaçant depuis l’intronisation de François Ciccolini. Le message n’a-t-il pas été assez clair pour le joueur ? Etait-il judicieux et nécessaire de le « briefer » de la sorte au moment du changement de joueur ? Les plus anciens se rappellent peut-être l’épisode du collier de Song… On ne traite pas un joueur, même un jeune, de la sorte.

C’est avec l’esprit tranquille que nous allons attendre la suite et la fin de cette 28ème journée. Le Sporting aura au minimum 5 points d’avance sur le premier non relégable, Reims et cela en cas de victoire de ces derniers face à Bordeaux.

Nos joueurs auront quant à eux une semaine complète pour préparer la série de trois matchs consécutifs en huit jours à Furiani. Rares sont les clubs qui parviennent à enchaîner deux victoires en deux rencontres à domicile. Le Sporting parviendra-t-il à faire le plein ce qui lui assurerait le maintien dès la mi-mars ?

Après le début de saison que nous avons vécu cela tiendrait du miracle… Mais les miracles au Sporting sont permanents…

 FORZA BASTIA!

PS: Nous vous rappelons que les matchs du Sporting  sont diffusés sur écran géant à notre siège le Wagon Bleu. N’hésitez pas à retenir votre place (01 45 22 35 25)

 

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