Site icon Turchini 75

ENFIN !!!

ENFIN !!!

 

C’est dans les moments difficiles que l’on compte ses amis. Alors que le Sporting joue un match dont l’importance n’échappe à personne, les places libres dans les tribunes nous donnent une petite idée du nombre d’accaniti et de celui des simples opportunistes… Si officiellement la rencontre a attiré 11121 spectateurs c’est bien grâce aux 10000 abonnés pris en compte qu’ils soient présents ou non.

Ghislain Printant récupérant sa charnière centrale, la défense devant Aréola est complétée à droite par Diakité et à gauche par Marange. Cahuzac et Gillet forme la paire défensive du milieu devant le trio Kamano, Boudebouz et Palmieri qui supplée une fois encore Ayité sur ce côté gauche. Tallo est seul à la pointe de l’attaque.

Le coup d’envoi fictif de la rencontre est donné par Pierrick Hiard dont nous conservons personnellement un très bon souvenir. Toute notre jeunesse et des moments inoubliables dont la victoire en Coupe de France en 1981. C’est bien loin, mais pas au point de faire de Pierrick un futur retraité de près de 70 ans comme l’indique le site officiel du Sporting !

Le Stade Rennais avec ses 28 points, soit le double du Sporting, reste sur une très lourde défaite à domicile (0-4) et vient à Bastia pour récupérer els points perdus malgré quelques absences dont Fernandes et Pajot titulaires indiscutables au milieu de terrain.

Il ne faut pas attendre bien longtemps pour que les deux équipes entrent dans le match puisque après un premier centre de Palmieri (2ème) c’est N’Tep qui se procure la première occasion de la rencontre profitant d’une mauvaise lecture de la trajectoire du ballon de Diakité. Excentré N’Tep ne trouve que le petit filet d’Aréola qui avait bien bouché l’angle (3ème).

Diakité à la peine face au feu follet N’Tep est absente à la 7ème minute ce qui permet au rennais de centrer en direction d’André, mais sa reprise est contrée par Modesto.

Diakité souffre le martyr face à son vis-à-vis en ce début de rencontre. Il est de nouveau à la peine deux minutes plus tard  et il faut une sortie d’Aréola pour éviter le pire (9ème).

Les Rennais ont bien compris et insistent sur ce côté droit de notre défense.

Au terme du premier ¼ d’heure si la possession du ballon est bastiaise (55%-45%) Costil n’a pas encore été inquiété. Ce sera chose faite à la 23ème lorsqu’il doit intervenir pour dégager un bon centre de Palmieri que Tallo convoitait.

Grosse frayeur à la 24ème lorsque Diagne et Gillet sont à la lutte pour récupérer le ballon. Le Rennais s’écroule et reste à terre se tordant de douleur. M. Thual a déjà le carton rouge à la main et tout le stade attend qu’il l’adresse à Gillet. Divine surprise lorsque Diagne se relève et que c’est lui que l’arbitre expulse ! Si la sanction nous enchante il faut être honnête et reconnaître qu’elle est extrêmement sévère. C’est donc à 10 contre 11 et pendant plus d’une heure que les Bretons vont évoluer désormais.

Mois de trois minutes plus tard tout le banc Rennais se lève comme un seul homme lorsque Diakité tacle le ballon convoité par M’Bengue. Tentant de faire jouer la compensation staff et remplaçants pressent M. Thual qui ne se laisse par intimider. Les ralentis lui donneront raison, Diakité ne touchant que le ballon. La température sur le terrain et dans les tribunes monte d’un cran (29ème).

Le jeu a repris depuis peu lorsque N’Tep « en remet une couche ». Bénéficiant d’un corner (32ème) il refuse de le tirer bombardé qu’il est par des boulettes de papier. Sous la pression du délégué l’arbitre arrête la rencontre alors qu’il demandait à N’Tep de tirer le corner. Après quelques minutes de palabres et l’intervention de Cahuzac auprès des supporters la partie reprend son cours. Le corner ne donne rien.

Nos joueurs reprennent le contrôle de la partie et sur un ballon mal dégagé par Mexer, Cahuzac tente une frappe de 25m qui atterrit dans les bras de Costil (39ème). Costil et à la parade une minute plus tard lorsqu’il parvient à dévier la frappe au ras du poteau de Tallo suite à un centre précis de Gillet. Le même Gillet a déjà les bras levés tant il est sûr d’avoir ouvert la marque à la 43ème. Malheureusement pour lui et pour ses coéquipiers, Costil dévie cette fois la frappe sur la transversale ! Le Sporting est maudit !

Malgré la durée des arrêts de jeu le quatrième arbitre annonce seulement quatre minutes de temps additionnel. C’est bien assez pour permettre à Boudebouz d’ouvrir la marque suite à une superbe réalisation : Crochet sur Mexer et feinte de frappe du droit puis retour sur le pied gauche et frappe enroulée qui vient heurter le poteau de Costil avant, cette fois, de terminer sa course au fond des filets. La roue a ENFIN tourné dans le bon sens ! (45ème +1 Bastia 1 Rennes 0).

La première mi-temps s’achève comme elle avait commencé avec un N’Tep qui se joue de Diakité avant de centrer pour Brüls. Heureusement la reprise du Belge pourtant seul à l’entrée de la surface passe largement au dessus des buts d’Aréola.

Les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score de 1-0 en faveur de nos Bleus qui ont su profiter de l’avantage numérique sans partir à l’abordage.

Ce sont les mêmes 21 joueurs qui pénètrent sur la pelouse pour la 2ème mi-temps.

Le jeu n’a pas la même intensité que durant la première période, nos joueurs ne semblant pas quelle attitude adopter. Attaquer ou jouer le contre ? Commence alors une longue période ou faute de creuse l’écart le Sporting s’expose à un cruel revers comme face à Evain TG lors de la dernière rencontre disputée ici-même.

N’Tep réclame une main de Diakité dans la surface et ne récolte qu’un carton jaune pour avoir protesté avec trop de véhémence (59ème).

A la 67ème Kamano après avoir semé son vis-à-vis adresse une frappe que Costil ne peut que dégager du pied !

Sur le bord du terrain Ghislain Printant pousse ses joueurs à continuer de jouer plutôt que de se contenter de ce 1-0 peu rassurant (69ème). Sans vraiment être entendu…

Alors que Montanier a déjà effectué ses trois changements Ghislain Printant lui effectue son premier à la 77ème. Tallo est remplacé par Romaric qui se positionne juste devant la défense. Kamano passe à la pointe de l’attaque et Boudebouz se décale sur la droite. Cahuzac et Gillet montent d’un cran ce qui donne un schéma en 4-1-2-3.

Cette nouvelle disposition est payante puisque cinq minutes plus tard le Sporting double la mise par l’intermédiaire de Cahuzac qui pour l’occasion inscrit son premier but en L1. Ce but part d’un dégagement des deux poings d’Aréola. Le ballon est récupéré par Kamano dans le rond central d’où le jeune Guinéen part comme une flèche. Il décale parfaitement son capitaine sur sa droite et à la limite des 16,50m Cahuzac d’une frappe croisée parvient à tromper Costil. Ce but est tout un symbole et il est fêté comme il se doit part tout un stade enfin soulagé (81ème Bastia 2 Rennes 0).

Cette fois le break est fait et il est difficile d’imaginer les Rennais revenir dans le match. Du reste ces derniers l’ont bien compris et ce ne sont pas les trois minutes de temps additionnel qui changeront quelque chose au résultat. La roue a ENFIN tourné et le Sporting s’impose à domicile pour la troisième fois de la saison.

Après la triste série de trois défaites consécutives nos Bleus peuvent goûter la joie d’une victoire. Paradoxalement cette victoire n’est pas obtenue au terme de leur meilleur match. Comme quoi…

Si la possession du ballon est bastiaise (59%-41%) c’est en grande partie du au fait que les Rennais ont évolué plus d’une heure à 10 contre 11 même si durant la première ½ heure ils avaient laissé le contrôle du jeu à leur adversaire se contentant de la facilité avec laquelle N’Tep se jouait de Diakité.

Avec 6 frappes au but pour 1 seule cadrée, les Rennais sont tombés sur une défense bastiaise intraitable comme elle l’avait été, dans une autre composition, à St Etienne. C’est de bon augure et cela offre à Ghislain Printant plusieurs options aussi efficaces les unes que les autres même si la charnière Squillaci-Modesto a notre préférence.

La tache de la défense est cependant facilitée par l’énorme travail des trois milieux Cahuzac, Gillet et Boudebouz qui ont respectivement joué 65, 61 et 77 ballons et qui affichent des taux de passes réussies oscillants entre 81 et 89%. Chapeau !

14 tirs dont 6 cadrés pour nos Bleus c’est dans la « norme » pour nos joueurs mais les attaquants ne tentent pas assez : Tallo 2 tirs et Kamano 1, c’est trop peu. En comparaison Boudebouz a lui frappé 4 fois aux buts. Si le Sporting occupe la 19ème place au classement des attaques (15 buts) il ne faut pas chercher bien loin l’explication.

Nous avons assisté à une deuxième mi-temps où nos joueurs ne savaient pas quelle attitude adopter. C’est sûr que la défaite subie ici même face à Evian TG devait trotter dans les têtes, mais il nous semble essentiel que cette propension à attendre doit être gommée. Gislain Printant s’y est employé avec force depuis le bord du terrain, et il lui faudra continuer dans ce sens. Lorsque l’on a le match en main comme se fut encore le cas hier face à Rennes il ne faut pas se poser de questions et enfoncer le clou.

Durant cette deuxième période, rappelons-le à 11 contre 10, nos joueurs ont commis 12 fautes (5 en 1ère mi-temps) et ont écopé de 2 cartons jaunes quand dans le même temps leurs adversaires n’en commettaient qu’une (4 en 1ère) et récoltaient 1 carton jaune pour contestation.

Ghislain Printant n’aura pas beaucoup d temps à consacrer à ces problèmes puisque dès mardi ses joueurs seront sur le pont pour affronter en Coupe de la Ligue Caen avant de les retrouver le week-end suivant pour la 19ème et dernière journée des matchs « aller ».

La victoire acquise hier soir doit servir de tremplin avent cette double confrontation et permettre au Sporting de terminer l’année sur une bonne  note. Pour l’heure savourons les trois points acquis qui nous permettent d’y croire encore.

 

FORZA BASTIA!

Quitter la version mobile