Récusez-le !

Récusez-le !

 

Il l’avait annoncé haut et fort ! « Il va y avoir du changement ! »

D’aucun ayant vu les performances pour le moins moyennes de notre défense ces derniers temps s’attendait à d’importantes modifications dans ce secteur de jeu. Résultat la montagne a accouché d’une souris. Les mêmes défenseurs sont alignés, le milieu de terrain passe à quatre joueurs avec le retour de Boudebouz, simple remplaçant face à Metz, mais trois récupérateurs pour un match à domicile. Exit donc Maboulou et Ongenda à vocation plus offensive… Ayité et Tallo sont en attaque. Nous avons une définition autre du mot « changement »…

Lorsque les 22 acteurs pénètrent sur la « pelouse » nous constatons qu’elle n’en a que le nom. Les joueurs pourront en juger par eux-mêmes 93 minutes durant…

Après plus de trente minutes de pousse-ballon, ce sont les Nantais qui se procurent la première véritable occasion de la rencontre. Un ballon de Deaux dans le dos de Palmieri arrive sur Cissokho qui malgré un angle difficile frappe aux buts. Aréola s’en sort avec brio (33ème). Trois minutes plus tard un coup-franc de Boudebouz arrive sur la tête de Romaric qui dévie sur Squillaci. Malheureusement le ballon passe à côté des buts de Riou.

Alors que nous approchons de la mi-temps, Peybernes à la lutte dans la surface avec Nkoudou tacle le joueur et le ballon. Chapron accorde aux Nantais un penalty qui a le don d’irriter Cahuzac. Ce dernier touche (bouscule ?) l’arbitre. Sacrilège et rouge pour notre capitaine. « Il » a encore frappé mais était nécessaire de « lui » en donner la possibilité ? Rappelons que cet homme est capable de siffler un penalty contre le Sporting pour une faute commise en dehors de la surface, ou d’adresser un doigt d’honneur au public ajaccien en toute impunité…

L’idée de devoir « cravacher » comme face à Lens pour revenir au score nous hante l’esprit avant qu’Aréola ne détourne la frappe d’Alhadur ! (42ème). Ne reste plus alors qu’a attendre la pause pour que Makélélé repositionne ses joueurs pour la deuxième période.

Chapron siffle la mi-temps alors qu’il faut bien le reconnaître nous n’avons rien vu d’intéressant de la part de nos Bleus depuis le début de la partie.

Ce sont les mêmes joueurs qui entament le deuxième acte. Squillaci écope d’un carton jaune pour un tacle sur Bedoya. Sûrement des consignes de Der Zakarian le coach Nantais poussent Djilobodji à provoquer les Bastiais, paroles et actes qui finiront par lui valoir à lui aussi un carton jaune…

Nos joueurs à 10 contre 11 n’arrivent pas à enflammer la rencontre, et Tallo semble bien seul face aux deux tours de contrôle que Vizcarrondo et Djilobodji forment en défense centrale.

La rencontre est toujours aussi terne. De faibles Nantais ont désormais la possession du ballon mais n’en font pas un meilleur usage que nos Bleus en première mi-temps. Ce n’est pas la tentative de Bammou qui croise trop sa reprise de la tête qui va inquiéter Aréola le héros Bastiais pour l’heure (64ème). Quelques minutes plus tard un léger frisson parcourt Furiani lorsqu’une remise acrobatique de Bedoya traîne dans la surface bastiaise. Heureusement personne n’est là pour conclure (68ème).

Après qu’Hansen se soit essayé d’une frappe de 25m déviée par Palmieri, Makélélé effectue son premier changement. Boudebouz cède sa place à Maboulou (71ème). Ce dernier ne tarde pas à entrer dans le match, mais son centre est capté par Riou (74ème).

Deux minutes plus tard Romaric offre aux Nantais une belle occasion en ratant son dégagement en pleine surface. Bammou à l’affût récupère le ballon mais Aréola d’une parade peu conventionnelle détourne en corner (76ème).

Tallo impuissant face aux deux colosses de la défense centrale est remplacé par Ongenda et son 1m70 à la 78ème

Nos Bleus n’ont que leur volonté à opposer aux Canaris et la rouerie d’Ayité qui cherche le penalty à la 89ème minute. Chapron n’est pas dupe.

Les deux minutes de temps additionnel permette à Pino de faire son entrée (91ème). Quel coaching pensons-nous !  C’est pourtant un centre de Pino qui offre la dernière occasion de but à Ongenda, mais Riou intervient comme il peut pour écarter le danger.

Chapron siffle la fin du match quelques instants plus tard.

Cette bien triste partie permet à la faveur des autres résultats de cette 7ème journée, notamment la lourde défaite de Reims à domicile, au Sporting de quitter la place de relégable qu’il occupait à l’entame de la rencontre. C’est pour nous le seul aspect positif de la soirée.

L’expulsion de Cahuzac a-t-elle eu une influence capitale dans le résultat ? Certes évoluer à 10 contre 11 ne facilite pas forcément les choses, mais le Sporting avait-il produit du jeu avant ? Hélas non ! Au terme des 45 premières minutes les statistiques étaient les suivantes : 55% de possession du ballon pour nos Bleus, 4 tirs mais pas un seul cadré, 1 corner cela à mettre en parallèle avec les 3 tirs nantais dont le seul penalty était cadré et deux corners. A 11 contre 11 nos joueurs n’ont jamais dominé le Nantes de Der Zakarian.

La possession de balle s’est inversée en 2ème mi-temps ce qui est somme toute logique. Ce qui l’est moins c’est que nos joueurs n’auront pas frappé une seule fois aux buts durant cette 2ème période ! De leur côté les Nantais ont pu tenter à 9 reprises, dont 2 cadrées, et ce n’est que leur maladresse qui fait que le score n’a pas évolué.

Nos joueurs qui devaient se révolter après des matchs que nous qualifierons de moyens (Lens puis Metz) ont été « dominé » même au niveau de l’engagement puisque les Nantais ont commis 14 fautes contre 7 pour nos Bleus pour un bilan de deux cartons jaunes partout plus évidemment le rouge de Cahuzac.

Vaut-il mieux après ce genre de « performance » voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? La réponse de nos joueurs à cette question a de quoi surprendre puisque tous ceux à qui la question a été posée à la fin de la rencontre sont satisfaits de l’état d’esprit affiché ! « Nous n’avons pas pris de but » se félicite même un joueur comme Squillaci…

Avec le parcours de relégable qu’effectue actuellement le Sporting, 4ème match consécutif sans victoire et à trois jours du rendez-vous à Lille nous sommes particulièrement inquiet. Après bientôt deux mois de compétition notre équipe, en fait un empilement de joueurs, n’a aucun fond de jeu. Il nous semble trop facile d’évoquer le « cas » Brandao pour expliquer cet état de fait d’autant que Mokulu engagé pour palier à l’absence du Brésilien n’était même pas sur le banc hier soir après avoir disputé douze petites minutes à Metz…

Puisque de fond de jeu il n’y a pas, nous pourrions nous en remettre aux coups de pieds arrêtés. Même là nous sommes défaillants et la « pelouse » ne peut servir d’excuse.

La prochaine rencontre aura donc lieu à Lille dans trois jours. Que peut faire Makélélé afin d’inverser la spirale négative ? Nous avons pu juger ce que changement voulait dire pour lui. Il ne faut donc pas s’attendre à de grands bouleversements au niveau de la composition de l’équipe. La surprise serait de voir un schéma de jeu cohérent avec des joueurs évoluant à leur poste…

Pour ce match à l’extérieur où trois milieux récupérateurs aurait été un meilleur choix que pour un match à domicile, le coach sera privé de Cahuzac, et cela vraisemblablement pour un bon moment.

Les Lillois nous sont supérieurs il ne faut pas se voiler la face. Certes ils jouent tous les trois jours depuis la mi-septembre avec leur participation en Europa Ligue, mais nous avons du évoluer à 10 contre 11 toute la 2ème mi-temps.

Ce match sera-t-il comme il y a deux ans avec Frédéric Hantz (0-0 alors que le Sporting encaissait but sur but)  l’occasion de (re)lancer notre équipe ? Ce serait déjà une belle performance…

 

FORZA BASTIA! 

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