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Si même les arbitres…

Si même les arbitres…

 

La pluie qui est tombée toute la journée n’explique pas à elle seule des travées clairsemées, et cela de plus en plus au fil des rencontres. Nul doute que le cuisant revers subit à Lyon dimanche dernier aura encore dissuadé bon nombre de supporters à se rendre à Furiani… La prise en compte des abonnés dans le calcul des affluences permet d’annoncer une fréquentation honorable mais en trompe l’œil de 12700 présents.

Frédéric Hantz, une nouvelle fois obligé de revoir sa défense, aligne devant Landreau et de droite à gauche Cahuzac, Modesto, Romaric et Harek. Harek retrouve donc logiquement son poste tandis que Cahuzac est appelé pour suppléer Diakité suspendu. Au milieu nous retrouvons Sablé, Yatabaré, Boudebouz et Khazri et en attaque Bruno et Ilan préféré à Raspentino. Trois jeunes sur le banc, Achilli Keita et Barbato aux côtés de Leca, Maoulida, Cissé et donc Raspentino.

Pas de tenues noires pour nos joueurs à quelques jours du 5 mai, juste une minute de silence. Avec ce « service minimum » comment convaincre les autorités?

Ce sont les Lillois qui engagent et les deux équipes tentent d’emballer le match sans toutefois parvenir à se procurer d’occasions franches. La première est cependant pour le Sporting lorsqu’un corner tiré par Boudebouz est prolongé au deuxième poteau par Bruno. Modesto se jette et place une tête juste au dessus de la lucarne d’Enyeama (15ème).

Les Nordistes ne s’en laissent pas compter, mais Landreau remporte son duel face à Roux deux minutes plus tard.

A la 19ème Bruno tente de reprendre d’une talonnade un centre de Yatabaré, mais n’est pas Ibramovitch qui veut !

Souvent privés de ballon (39% contre 61% de possession en faveur des Lillois à la 20ème) nos Bleus ne s’en montrent pas moins dangereux lorsqu’ils le récupèrent en témoigne cette action de Cahuzac dont la passe en retrait dans la surface est doublement contrée par Béria puis Basa qui concède le corner (27ème).

Sur le corner suivant est après trois tentatives bastiaises infructueuses, les Lillois remontent le terrain en trois passes et c’est Kalou qui conclut en trompant Landreau d’une frappe enroulée du droit qui finit sa course dans le petit filet ! Rapidité, lucidité, efficacité (32ème Bastia 0 Lille 1).

Après deux nouvelles tentatives de nos Bleus, Khazri à la 40ème minute se rend coupable d’un tacle appuyé sur Kalou qui n’en rajoute pas. M. Duhamel l’arbitre ne sort que le jaune ou d’autres auraient été moins cléments. Khazri qui a retenu la leçon du week-end dernier se replace sans mot dire (ni maudire du reste !).

Deux minutes plus tard c’est Souaré qui crochète Cahuzac. Nous craignons le pire tant notre capitaine semble souffrir. Il se relève difficilement et Souaré s’en tire à bon compte sans le moindre avertissement.

La minute de temps additionnel n’apporte rien et les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score de 1 à 0 en faveur des visiteurs. Nos Bastiais ont mieux fini cette 1ère mi-temps et remontent à 44% de possession de balle contre 56 aux Nordistes. Déficitaires sur les tirs 5 (2 cadrés) contre 8 (4 cadrés dont le but de Kalou), les 4 corners qu’ils ont obtenus et tirés pas Boudebouz (0 pour les Lillois) n’ont pas permis de tromper Eneyama.

Les mêmes 22 joueurs débutent la deuxième période et le Sporting frise la correctionnelle à la 48ème la frappe soudaine de Roux frôlant le montant droit de Landreau qui semblait en retard.

Alors que le public commence à manifester son impatience ce sont encore les Lillois qui se procurent une nouvelle et énorme occasion de doubler la mise. Kalou seul à quelques mètres des buts de Landreau est surpris et ne parvient pas à reprendre le ballon suite au corner tiré par Martin (55ème).

A l’heure de jeu Ilan, tient il jouait !, est remplacé par Raspentino. Boudebouz se positionne dans l’axe laissant le flanc droit au nouvel entrant.

L’espoir d’égalisation est à deux doigts de s’envoler deux minutes plus tard, cette fois c’est Martin qui ne peut reprendre le ballon dans la même position que Kalou sur l’action précédente ! (62ème).

Furiani gronde à défaut d’encourager ses favoris. Est-ce la raison qui pousse Frédéric Hantz à procéder à la 71ème à effectuer un double changement ? Toujours est-il que Keita entre en lieu et place de Sablé et Cissé à celle de Bruno. De la jeunesse et de l’expérience. Est-ce la solution ?

A la 74ème Khazri nous gratifie d’un geste qui aurait pu se terminer par un des plus beaux buts de la saison. Eneyama dégage du poing un coup-franc tiré par Boudebouz. Le ballon arrive à une vingtaine de mètres des buts lillois et Khazri reprend et tente un lob qui échoue au ras du montant droit.

Les Dieux sont Bastiais ou les attaquants Lillois ont les pieds carrés ! lorsque Roux réussit à mettre au dessus des buts de Landreau une balle qui ne demandait qu’à finir au fond des cages suite à un bon débordement de Kalou côté gauche suivi d’une passe en retrait dans la surface (77ème).

Sans grande inspiration nos Bleus procèdent trop souvent par de longs ballons en avant « balancés » par Romaric. Cela peut fonctionner comme avec Bruno face à Lorient ou Cissé face à Sochaux, mais ce soir c’est « du gâteau » pour l’arrière garde lilloise.

Il reste cinq minutes au tableau d’affichage lorsque, enfin, sur un bon travail de Raspentino côté droit et un centre parfaitement ajusté, Khazri reprend le ballon de la tête et trompe Eneyama ! Après autant de ratés lillois, c’est à un petit miracle auquel nous assistons avec cette égalisation ! (85ème Bastia 1 Lille 1).

Ce but a le don de réveiller le public et les joueurs Bastiais qui assument chacun leur rôle. Et cela paye ! Décalé par Boudebouz dans la surface, Cissé adresse une frappe puissante. Raspentino sur la ligne prend le meilleur sur Basa et pousse le ballon au fond des filets. Furiani explose devant cet improbable retournement de situation ! Cissé et Raspentino se précipitent sur la ligne de touche pour fêter comme il se doit ce but avant que, de façon incompréhensible M. Duhamel n’annule le but suivant son juge de touche victime de sa vue et de forts rhumatismes. En effet, entre le but et sa décision, plus de 10 secondes se sont écoulées ! INCOMPREHENSIBLE. Cahuzac aura beau réclamer des explications rien n‘y fera…

Le jeu reprend, et heureusement dans les arrêts de jeu sur un contre Lillois, Origi ne trouve que le petit filet. Que ce serait-il passé autrement ?…

Après avoir sifflé la fin de la rencontre, M. Duhamel et ses assesseurs ont droit à une rentrée aux vestiaires sous les protestations véhémentes des dirigeants Bastiais, Pierre-Marie Géronimi en tête. S’il n’y a pas péril en la demeure puisque le Sporting est déjà assuré du maintien, cette victoire « volée » prive notre Club d’une 8ème place au classement. Lorsque l’on connaît l’importance financière que revêt le dit classement, ce sont des centaines de milliers d’euros qui risquent de s’envoler suite à cette décision du duo arbitral.

Si le sentiment d’injustice prévaut, il faut malgré tout ne pas oublier le contenu de la rencontre et les quatre énormes occasions de faire le break que les Lillois ont manquées. S’ils en avaient seulement inscrit la moitié quel serait le discours des Turchini à cette heure ?

Hormis sur les corners (6) et le centres (22) dont 1 seul finalement aura été bien exploité, tous les chiffres sont en faveur des Nordistes : Possession du ballon, tirs, tirs cadrés…

Notre milieu de terrain privé de Cahuzac positionné arrière droit aura été particulièrement inefficace avec un Sablé (33 ballons joués 9 gagnés 8 perdus) et un Ilan (21 ballons 1 gagné 8 perdus) aux abonnés absents.

Yatabaré toujours aussi volontaire (61 ballons joués 12 gagnés) mais toujours aussi brouillon (19 perdus) n’est plus que l’ombre du joueur vendu à l’Olympiacos. Quant à Boudebouz, s’il est capable de gestes techniques remarquables il y a encore beaucoup trop de déchet dans son jeu (18 ballons perdus).

Encore un match à jouer avec la paire Modesto-Romaric avant que Squillaci en finisse avec sa suspension. Après les quatre buts encaissés à Lyon et les nombreuses occasions concédées aux Lillois, miraculeusement sans dommage, ce soir nous mesurons combien l’ancien Gunners est indispensable au sein de la défense.

Alors que la fin de saison approche et que certains choix devront être faits en attaque notamment, il nous semble que la paire Raspentino-Bruno devrait être conservée. Ils sont jeunes (25 et 23 ans), connaissent « la maison » et ont encore une bonne marge de progression. Epaulés par un Cissé qui en aura terminé avec ses problèmes d’adducteurs cela constituerait une ligne d’attaque qui s’est beaucoup cherchée cette saison.

Il nous restera tout de même quelques belles images de cette soirée. La bonne entrée, à sa place en milieu de terrain, de Keita, mais surtout l’accolade entre Frédéric Hantz et Khazri lorsque ce dernier a marqué le but de l’égalisation. Sorti fort dépité, c’est un euphémisme, à Lyon la semaine dernière, coupable d’une violente altercation avec son coach selon la presse toujours prompte à créer le « buzz », il a montré qu’il était capable de se remettre en question et de réagir positivement. C’est tout à son honneur et s’ajoute à ses indéniables qualités de footballeur.

Le prochain déplacement à Montpellier sera le dernier de l’exercice. Devrons-nous nous contenter d’une seule victoire (sur le terrain) à l’extérieur cette saison ? Frédéric Hantz et ses joueurs ont une semaine entière pour préparer cette rencontre sur une pelouse qui ne nous a jamais réussi…

 

FORZA BASTIA! CORSICA A VINCE!

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