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Heureusement la défense…

 

 « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! *» Certainement une des raisons pour laquelle parmi les 58 accaniti présents les « Iliens » étaient en nombre dans le parcage bordelais hier soir. Des venus de Corse bien sûr, mais également de Porquerolles, de l’Ile d’Oléron et de … l’Ile de France ! Nous sommes 3 que les 1200 kilomètres aller-retour ne rebutent pas à nous laisser tenter par ce deuxième déplacement du Sporting cette saison.

Corse-Matin plus habitué à donner des compositions assez fantaisistes n’est pour une fois pas loin de la vérité (Raspentino à la place de Ba) et il faut bien le reconnaître cette composition est assez déroutante même si Frédéric Hantz avait annoncé « du changement ».

Si la titularisation de Modesto dans l’axe de la défense aux côtés de Squillaci n’a rien de surprenante, le positionnement d’Harek au poste d’arrière gauche aux dépends de Palmieri l’est d’avantage. Et que dire de celui de Palmieri justement en lieu et place de Khazri en milieu gauche ? Une seule réponse à nos yeux, Khazri est sur le départ, et aucun risque de blessure ne doit venir le contrarier…

L’entrée percutante de Ba contre Valenciennes le week-end dernier a poussé le coach à tenter le pari d’une titularisation du jeune Mauritanien, Raspentino pour sa part continuant à chauffer le banc.

Au coup d’envoi le Sporting se présente donc avec Landreau dans les buts, Diakité-Squillaci-Modesto-Harek en défense, Cahuzac-Sablé-Yatabaré-Palmieri-Ba au milieu et Bruno en pointe.

Après un premier coup de semonce dès la 2ème minute suite à une frappe d’Obraniak, il faut attendre le ¼ d’heure de jeu pour voir un véritable mouvement offensif. Il est une nouvelle fois à mettre à l’actif des Bordelais mais Landreau assure et rassure. Face à des Bastiais guère entreprenant, c’est un euphémisme, les locaux ne sont pas vraiment dangereux. Les tentatives non cadrées de Saivet à la 28ème ou de Plasil à la 30ème en témoignent.

C’est sur un coup-franc remarquablement tiré que Saivet ouvre le score à la 31ème laissant Landreau sans réaction. Il faut reconnaître que le mur bastiais renforcé par 3 Girondins ( !) lui masquait le départ du ballon (31ème Bordeaux 1 Bastia 0).

Trois minutes plus tard la joie d’une première titularisation tourne à l’aigre pour Ba (malheureusement transparent) que le coach remplace par l’expérimenté Ilan.

« Euphoriques » les Bordelais essaient de doubler la mise, mais une fois encore Landreau veille au grain et renvoie le tir d’Obraniak (36ème) ou la reprise de la tête de Diabaté (39ème).

Il faut attendre la 42ème minute pour voir la première action offensive bastiaise, Yatabaré repositionné à droite adressant un centre que Bruno dévie dans les bras de Carasso !

Après une minute de temps additionnel M. Bien l’arbitre renvoie les 22 joueurs aux vestiaires. Comme à Nantes ou lors de la première mi-temps face à Valenciennes nos Bleus, en blanc pour l’occasion, nous ont proposé un jeu sans saveur, sans génie et sans percussion. Comme le dit le coach « il y a encore du travail, beaucoup de travail. »

Dès le retour des vestiaires dont les murs ont du trembler, nos joueurs obtiennent un corner à la 47ème mn. Celui-ci comme les deux qui suivront sera mal tiré. De belles opportunités de gâcher quand les occasions sont rares…

Le bienveillant M. Bien se contente d’avertir Henrique et Palmieri lorsque les esprits s’échauffent provoquant  un regroupement général au centre du terrain. Nous en avons vu d’autres qui n’auraient pas hésité à exclure les deux joueurs.

Incontestablement il y a du mieux dans le jeu côté Bastiais, mais Carasso et bien présent comme sur ce centre de Palmieri à la 58ème. Les filets Bordelais tremblent à la 67ème, mais la reprise de Yatabaré ne trouve que le filet extérieur des buts de Carasso. Dommage l’action était bien menée. Késéru entre à la place de Bruno (68ème) et ne tarde pas à se mettre en évidence, mais sa reprise de la tête ne trouve pas le cadre (70ème). C’est au tour de Sablé de tenter (74ème) mais son tir manque de puissance, puis de Palmieri (75ème) dont la frappe enroulée est encore captée par Carasso. Les Bastiais poussent et les Bordelais jouent en contre !

Curieuse entrée en jeu au Sporting à la 81ème minute lorsque Cahuzac cède sa place à Khazri… Alors que Késéru râte son corner (83ème) Obraniak distille lui un superbe ballon sur coup-franc à la 85ème. Saivet seul face au but place sa reprise de la tête à côté.

Dernière tentatives bastiaise durant le temps additionnel sur un dernier corner. Landreau dont nous ne connaissions pas les talents de finisseurs monte aux avant-postes laissant Harek seul dans le rond central. Le corner ne donne rien si ce n’est qu’une contre-attaque pour les Bordelais ! Alors que « mille » solutions se présentent à lui, Sacko sert Poundjé qui pousse le ballon dans le but vide. Landreau pas encore revenu dans ses cages le but est (logiquement) refusé pour hors-jeu ! Si en fin de saison les Girondins venaient à rater une qualification européenne à 1 but près…

C’est sur cette action, et sur une nouvelle désillusion pour les accaniti, que M. Bien siffle la fin de la rencontre. Les manques sont toujours les mêmes, et il faudra du temps pour les corriger…

Modesto et Squillaci ont fait oublier la défense centrale de l’an passé. Bien placés et intraitables ils ont muselé et écœuré Diabaté au point qu’il en écope un avertissement en fin de match avant d’être remplacé. Il aura fallu un coup-franc pour parvenir à tromper la défense et Landreau.

Le milieu de terrain a été dominé par les Bordelais, Cahuzac, Yatabaré et Sablé perdant beaucoup trop de ballons (respectivement 17, 22 et 14) pour espérer apporter un réel soutient à l’attaque. Malgré sa bonne volonté Bruno manque cruellement d’expérience. Il n’aura pas tiré une seule fois au but en 68mn de présence sur le terrain. Consternant !

Alors que les rumeurs de départ planent toujours (Khazri et Yatabaré), il semble évident qu’il manque encore un véritable renfort offensif. Les derniers jours du mercato permettront-ils aux dirigeants de dénicher la perle rare qui redonnera à notre équipe l’efficacité de la ligne d’attaque de la saison dernière ? Maintenant que la défense est solide c’est la clé d’un maintien « tranquille ».

 

Forza Bastia !

* L’Homme et la mer, Charles Baudelaire

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