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Bluffé !

Bluffé !

 

Après quatre petites heures de route depuis Paris, la vingtaine de Turchini que nous sommes arrive à Marcel Picot. Billets en main, un grand merci à Jo Bonavita, nous rejoignons notre « parcage » sans avoir auparavant été pris pour des « sauvageons » comme c’est bien trop souvent le cas. Cela change et c’est bien agréable. Le stade n’est pas encore plein, mais il le sera quasiment au coup d’envoi du match : 19045 spectateurs pour 20087 places ! Les Lorrains ont répondu présent pour cette ultime rencontre sur leur « pelouse », rencontre qui leur permettrait de croire encore au maintien en cas de victoire.

Nous l’avons précisé précédemment, Frédéric Hantz doit se passer de cinq de ses titulaires habituels. Néanmoins il aligne le onze de départ le plus cohérent, sans faire injure aux remplaçants, en fonction de ces indisponibilités. Landreau est dans les buts, mais avec une défense centrale composée de la paire Choplin-Marchal et sur les côtés Cioni à droite et Palmieri à gauche. Cahuzac et Sablé occupent les postes de milieu défensif avec Harek, décidément homme à tout faire, sur le flanc gauche, Beauvue étant pour sa part positionné à droite. Ilan est titulaire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, et est chargé de l’animation offensive derrière l’incontournable Modeste. Bonnefoi, Angoula, Djiku, Vincent, Maoulida, Varenne et Barbato sont sur le banc et se tiennent prêts à toutes éventualités. De son côté Patrick Gabriel l’entraîneur de Nancy a mis en place un 4-3-3 qui laisse peu de doutes sur ses intentions.

Il n’y a pas de temps d’observation en ce débute de rencontre, et nos joueurs concèdent un coup-franc dès la 1ère minute, et une occasion pour Mangani à la 6ème mais son tir est trop croisé. Comme il fallait s’y attendre la possession du ballon est nancéenne, mais Harek et Ilan se montrent menaçants en contre-attaque. Les locaux malgré une bonne volonté évidente ne se montrent guère dangereux, et nos joueurs n’ont pas trop de mal à museler une attaque pleine de doutes à l’image de Moukandjo qui dans une situation favorable hésite entre le centre et la frappe pour finalement faire une passe à Landreau. Nous ne nous en plaindrons pas !

N’est pas Ilan qui veut ! A la ½ heure de jeu, suite à un coup-franc, Choplin tente une bicyclette mais ce n’est pas cadré. Dans les dernières minutes de cette 1ère mi-temps Nancy s’offre deux belles occasions, mais Mangani est trop court sur la première et Puygrenier place une tête au dessus des buts de Landreau pas irréprochable sur sa sortie (43ème). Après 2 mn de temps additionnel, M. Duhamel l’arbitre renvoie les 22 acteurs aux vestiaires.

Harek blessé lors d’une intervention sur Efoulou en pleine surface (34ème) est remplacé par Barbato. Palmieri reprend le poste d’arrière gauche qu’il avait laissé à Harek au milieu de la 1ère mi-temps.

Comme cela avait déjà été le cas lors de la rencontre Marseille-Bastia, nos Bleus débutent cette 2ème période tambour battant. Tant pis pour les retardataires qui traînent encore à la buvette ! Après une première tentative qui finit dans les bras de Grégorini (46ème), Ilan ne rate pas l’offrande de Modeste et d’une petite balle piquée ouvre la marque (48ème). La joie du parcage contraste avec le silence du reste du stade médusé. (48ème NANCY 0 BASTIA 1).

A la 53ème tous les nancéens, joueurs, banc de touche et public lèvent les bras au ciel. Pas de joie, mais pour réclamer une faute de main de Palmieri dans la surface. L’action se situant sur le but opposé nous ne pouvons nous prononcer, mais…

Touché par Grégorini lors de l’action amenant son but, Ilan est remplacé par Vincent à la 54ème. Vincent numéro 6 « de métier », il a tout juste 20 ans, se positionne malgré tout au poste précédemment occupé par Ilan, avec vraisemblablement une plus grosse participation à la récupération du ballon. A l’heure de jeu, tout Marcel Picot explose. Sur un corner tiré par Mangani, Puygrenier étrangement seul reprend le ballon et le plus tranquillement du monde égalise (60ème NANCY 1 BASTIA 1).

Après cette égalisation le jeu s’emballe et en trois minutes nous assistons à trois belles occasions. Dans la minute qui a suivi l’égalisation Loties rate le cadre pour Nancy, puis c’est au tour de Barbato de conclure de la même manière après une superbe ouverture de Modeste, avant que Landreau au prix d’une belle parade dévie le tir d’Efoulou !

Les Lorrains tentent le tout pour le tout, et nos Bleus profitent des moindres brèches. Si le but inscrit par Modeste à la 66ème est refusé pour hors-jeu, celui de la 72ème est bel et bien validé ! D’un plat du pied il place le ballon au ras du poteau de Grégorini qui malgré son 1m94 ne peut éviter le pire pour les siens. (72ème NANCY 1 BASTIA 2). Le parcage est en transe alors que c’est un deuxième coup de massue pour les locaux.

Alors que Puygrenier est monté aux avant-postes, Modeste intenable tente un lob de plus de quarante mètres, mais il rate le cadre. La tension monte sur le terrain à l’image du duel entre Cahuzac et Moukandjo. Un carton jaune à chacun pour calmer les esprits et le jeu reprend sous les huées du public peu satisfait de l’arbitrage de M. Duhamel.

Malgré quelques tentatives désespérées, Puygrenier n’est pas réputé pour sa technique balle au pied, les Nancéens ne parviennent pas à vraiment inquiéter Landreau. A la 86ème Cahuzac cède sa place à Angoula pour son dernier match à l’extérieur avec le Sporting. Les applaudissements du parcage vont aux deux joueurs.

Durant le temps additionnel, il y aura 3 minutes, Angoula justement s’offre une occasion de finir en beauté, mais son tir est capté par Grégorini et Modeste est à deux doigts de réussir un doublé à la 92ème. Jean Fernandez le coach lorrain en début de saison et M. Duhamel en prennent pour leur grade au moment du coup de sifflet final, mais cela ne nous regarde pas comme l’auraient dit les Inconnus !

Alors que les joueurs de Nancy s’effondrent sur la « pelouse », la plupart des nôtres vient saluer le parcage. « Y’a d’la joie »  côté Turchini, bleuffés par cette équipe bastiaise qui contre toute attente (la cote des paris sportifs était d’environ 6€ pour une victoire bastiaise) s’impose en Lorraine. Mais il n’y a pas que les parieurs téméraires qui ont fait une bonne affaire financière ce soir. Ceci explique peut être cela….

12ème au classement avec 46 points à égalité avec Rennes, le Sporting peut encore gravir une ou deux marches lors de la prochaine et dernière journée. En reprenant le fil de la saison c’est tout bonnement fabuleux. Savourons pleinement cette belle victoire et attendons tranquillement Sochaux pour un match décisif en vue du maintien pour les Doubistes. Leur défaite lors de la première journée face à nos Bleus aura joué, à n’en pas douter, un rôle essentiel pour les deux clubs. Pour le plus grand bien de notre Sporting !

UNITI VINCEREMU E FORZA BASTIA !

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